Schistosomiase : tableau clinique
Infection aigue
Éruption des baigneurs : certaines personnes peuvent développer une éruption cutanée papuleuse dans les heures suivant la baignade. Cependant, cette éruption n’est pas spécifique à la schistosomiase, car d’autres parasites ou insectes peuvent être en cause, dont les cercaires des oiseaux aquatiques, sans danger pour l’humain.
Fièvre de Katayama ou syndrome de schistosomiase aigue : réaction systémique d’hypersensibilité à des antigènes circulants qui survient 3 à 8 semaines après l’infection. Le début est habituellement soudain et le patient peut présenter de la fièvre, des frissons, une éruption cutanée urticarienne, des myalgies, des arthralgies, une céphalée, de la toux, des diarrhées, des douleurs abdominales et même un angioedème. Ces symptômes sont habituellement transitoires et auto-résolutifs. Une éosinophilie est habituellement présente.
Infection chronique
Plusieurs formes cliniques sont possibles. Les plus fréquentes sont les formes hépato-intestinales (Amérique, Afrique, Moyen-Orient, Asie) et la forme génito-urinaire (Afrique, Moyen-Orient et Inde).
Forme intestinale : douleur abdominale, anorexie, diarrhées. Rarement rectorragies et anémie.
Forme hépato-splénique : inflammation granulomateuse péri-portale, parfois hépato-splénomégalie (surtout chez l’enfant), fibrose péri-portale avec hypertension portale (chroniquement).
Forme génito-urinaire (S. haematobium) : hématurie microscopique ou macroscopique en fin de miction, lésions ulcérées de la vulve, du vagin ou du col utérin, infertilité, épididymite, orchite, prostatite, augmentation du risque de transmission du VIH.
Neuroschistosomiase : quoique rares, des complications neurologiques sont possibles, touchant le cerveau ou la moelle épinière.