Fièvre Oropouche

Comme le mentionne sa mission, l’Institut national de santé publique du Québec est à l'affut des agents pathogènes émergents. Par son expertise en surveillance des maladies transmises par les moustiques, en activités de laboratoire et en santé des voyageurs, il contribue à la prévention des maladies infectieuses dont ils sont responsables.

Qu’est-ce que la fièvre Oropouche

La fièvre Oropouche (ou « maladie à virus Oropouche », MVO) est une infection virale transmise principalement par la piqûre de certaines espèces de moucherons piqueurs et de moustiques infectés. Ces espèces ne sont pas présentes au Québec. La circulation du virus Oropuche est principalement signalée dans certaines régions d'Amérique du Sud, d'Amérique centrale et des Caraïbes.  

Symptômes

Les symptômes les plus courants de cette maladie chez l’humain sont :

  • De la fièvre et frissons,
  • Des maux de tête souvent sévères,
  • Des douleurs musculaires et articulaires.

Traitement

Il n'existe pas de vaccin pour prévenir cette infection ni de médicament spécifique pour la traiter. Les symptômes peuvent être soignés au cas par cas, selon leur gravité.

Prévention

La meilleure façon de se protéger contre ce virus est d'appliquer des mesures de protection personnelle contre les piqûres de moustiques, notamment en utilisant du chasse-moustiques. 

État de situation au Québec

Les moucherons et moustiques responsables de la transmission du virus ne sont pas présents au Québec. Toutefois, quelques cas chez des personnes ayant acquis leur infection lors d’un voyage dans un pays où le virus circule ont été signalés au Québec en 2024.

Le virus Oropouche peut se transmettre d'une personne enceinte à son bébé à naître (transmission verticale), mais les conséquences négatives sur la grossesse sont encore à étudier. Pour cette raison, il est recommandé aux personnes enceintes voyageant vers des destinations concernées de suivre strictement les recommandations de prévention des piqûres d'insectes et de discuter des risques liés à leurs projets de voyage avec leur fournisseur de soins de santé.

Ligne du temps

1955Première identification du virus dans la région du fleuve Oropouche (Trinité-et-Tobago).
1961Première éclosion à Belém (Brésil), impliquant des dizaines de milliers de personnes.
1961-1980Signalement de différentes éclosions dans le nord du Brésil dans les régions tropicales densément peuplées, avec un environnement idéal pour la propagation et la maintenance des vecteurs responsables.
1980-2005Seuls des cas sporadiques ou des éclosions limitées sont signalés (Brésil).
Des épidémies sont signalées épisodiquement dans plusieurs pays du bassin amazonien et des Caraïbes.
2003Les encéphalites virales transmises par les arthropodes, dont celles causées par le virus Oropouche, sont inscrites à la liste de maladies à déclaration obligatoire (MADO).
2005-2022Éclosions sporadiques : le virus continue de s’étendre en dehors des régions précédemment considérées comme endémiques.
2023-2024Le nombre de cas rapportés augmente considérablement depuis la fin de l’année 2023.
Plusieurs cas ont été signalés en Amérique du Nord et en Europe en 2024, incluant des régions où le virus n'avait pas été rapporté auparavant, incluant en République Dominicaine et à Cuba. 
Les cas rapportés sont essentiellement associés à des voyages dans les pays où le virus est endémique, notamment au Brésil. 
Premier décès humain rapporté en juillet 2024 (Brésil).
Quelques cas chez des personnes ayant acquis leur infection lors d’un voyage à Cuba ont été signalés au Québec.

Nos publications sur le sujet 

À consulter également

Vous croyez avoir contracté la fièvre Oropouche?

Communiquez avec votre professionnel de la santé ou Info-Santé (811) si vous revenez d’une zone endémique et présentez des symptômes de la maladie.

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