Soutien continu pendant l’accouchement
Le soutien (ou accompagnement) continu pendant l’accouchement se prévoit pendant la grossesse. Ainsi, même si ce soutien a lieu pendant l’accouchement, le cibler et mettre en place les conditions pour qu’il se matérialise constitue une pratique de préparation à l’accouchement.
Le soutien continu réfère à l’accompagnement de la femme enceinte tout au long du processus d’accouchement, incluant pendant la césarienne. Ce soutien est une forme de soins sans visée diagnostique ou thérapeutique. Le soutien peut provenir d’une personne de confiance telle que le coparent, un membre de la famille, un proche, une accompagnante à la naissance (doula). Le soutien continu peut également venir du personnel œuvrant dans le lieu de naissance au moment de l’accouchement (ex. : personnel infirmier, sage-femme)33.
Le soutien continu en bref
Avoir du soutien pendant l’accouchement peut notamment aider la femme enceinte à :
- gérer la douleur en utilisant différentes techniques;
- se sentir soutenue sur le plan émotionnel;
- faciliter la communication avec l’entourage et le personnel de la santé4,33,34.
Portrait du soutien continu
Au Québec, en 2020-2021 :
- 93,8 % des femmes étaient accompagnées du père ou du coparent pendant l’accouchement;
- Environ 6,6 % des femmes du Québec étaient accompagnées par un membre de la famille (ex. : un parent, un beau-parent, une sœur, un frère);
- Les mères de 5,3 % des bébés étaient accompagnées de plus d’une personne;
- Les mères de 2,3 % des bébés n’étaient accompagnées ni du père ou du coparent ni d’une autre personne de l’entourage. Cette proportion était plus élevée chez les bébés dont la mère est née à l’extérieur du Canada ou ayant d’autres enfants, et chez les bébés de familles monoparentales ou vivant dans un ménage à faible revenu7.
Ces données ont été récoltées pendant la période de la COVID-19 et sont donc à considérer dans leur contexte.
Les effets possibles du soutien continu
Le soutien continu peut entraîner des effets bénéfiques pour la mère et l’enfant. Il met en place un environnement qui favorise l’accouchement physiologique et peut même constituer un levier pour réduire les interventions obstétricales. Il augmente la satisfaction face à l’expérience de l’accouchement33,35,36.