Consommation de boissons sucrées chez les jeunes

La consommation quotidienne de boissons sucrées a diminué chez les élèves du secondaire entre 2016-2017 et 2022-2023, principalement grâce à la réduction de la consommation de jus de fruits pur à 100 %.

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Les élèves qui se perçoivent en bonne santé sont moins susceptibles de consommer au moins une boisson sucrée par jour comparativement à ceux qui se perçoivent en moins bonne santé.

La consommation quotidienne de boissons sucrées chez les jeunes est sous-estimée car elle ne tient compte que des élèves déclarant consommer chaque jour une même sorte de boissons sucrées. Elles excluent donc les élèves qui consomment quotidiennement au moins une boisson sucrée mais appartenant à différentes catégories (par ex. jus de fruits pur à 100%, boissons gazeuses, boissons énergisantes, etc.). Cet indicateur n’est pas comparable à la Consommation de boissons sucrées chez les adultes, qui mesure la proportion de personnes consommant au moins une boisson sucrée par jour, quelle que soit sa catégorie. 

Les graphiques de cette page présentent les données les plus récentes disponibles. Ils sont mis à jour lorsque de nouvelles données deviennent accessibles.

Les résultats des régions du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James ne sont pas présentés en raison d'enjeux liés à la disponibilité et la fiabilité des données.

Notez que, si des graphiques de comparaison sont présentés — qu’ils soient canadiens (graphiques 4.1a et 4.1b), américains (5.1a et 5.1b) ou internationaux (6.1) — la valeur du Québec peut différer de celle figurant dans d’autres graphiques. Cette différence s’explique par l’utilisation de sources de données distinctes entre les graphiques.

Pour une interprétation juste des données, consultez la section “Méthodologie” au bas de cette page, la page “Informations sur les comparaisons” ainsi que le “Glossaire”, notamment pour les notions de proportions brutes et d’intervalles de confiance.

Les graphiques de cette page sont interactifs :

  • En cliquant sur une série de la légende (ex. masculin), il est possible de la faire apparaître ou disparaître du graphique et l'échelle s'ajustera automatiquement.
  • Il est possible de télécharger les données en sélectionnant l’icône située en haut à droite des graphiques.
  • Par défaut, les genres réunis et la période la plus récente de l’indicateur sont affichés. Des menus de sélection sont parfois disponibles dans les graphiques et permettent d’afficher les données selon le genre (masculin ou féminin) ou des périodes antérieures.
  • L’évolution dans le temps des données par région sociosanitaire peut être visualisée en cliquant sur une région dans la carte 3.1a. Pour comparer l’évolution de plusieurs régions, cliquez sur Maj + une région sur la carte.

Contexte

La surconsommation de boissons sucrées serait associée à la carie dentaire, au gain de poids chez les adultes et les jeunes (Ebbeling, 2014) et à une augmentation de l’incidence du diabète de type 2 (Imamura, O’Connor, Ye, Mursu, Hayashino, Bhupathiraju et Forouhi, 2015). De plus, la consommation de boissons énergisantes devrait être limitée chez les adolescents puisque ces boissons peuvent entraîner des effets néfastes sur la santé en raison de leur contenu élevé en caféine et en sucre ainsi que de leur niveau d’acidité (Plamondon, 2011). À noter que la consommation quotidienne de boissons sucrées chez les jeunes telle que présentée dans cet indicateur est sous-estimée car elle ne tient compte que des élèves déclarant consommer chaque jour une même sorte de boissons sucrées. Elles excluent donc les élèves qui consomment quotidiennement au moins une boisson sucrée mais appartenant à différentes catégories (par ex. jus de fruits pur à 100%, boissons gazeuses, boissons énergisantes, etc.).

précisions méthodologiques

Les données du Québec

  • Les données proviennent de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes au secondaire (EQSJS). Celle-ci vise les élèves de 12 à 17 ans inscrits au secondaire, publique ou privée, de langue française ou anglaise. Elle exclut les élèves inscrits à un programme aux adultes.
  • Les écoles suivantes sont exclues :
    • Celles situées dans les régions du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James;
    • Les établissements hors réseau, qui relèvent du gouvernement fédéral ou d’autres ministères provinciaux ;
    • Les écoles où l’on retrouve au moins 30 % d’élèves en situation de handicap ou qui présentent un trouble grave de comportement.
  • À ce jour, trois cycles de l’EQSJS ont été réalisés : 2010-2011, 2016-2017 et 2022-2023. Cet indicateur a été mesuré seulement aux deux derniers cycles de l’EQSJS, et ce de manière comparable.
  • Cet indicateur inclut les élèves qui consomment quotidiennement au moins une sorte de boissons sucrées régulières parmi les suivantes :
    • Jus de fruits pur à 100%;
    • Boissons gazeuses (excluant celles diètes);
    • Boissons à saveur de fruits (excluant celles diètes ou sans sucre);
    • Boissons pour sportifs (excluant celles diètes ou faibles en calories);
    • Boissons énergisantes (excluant celles sans sucre ou faibles en calories);
    • Cafés aromatisés sucrés ou thés glacés sucrés;
    • Chocolat chaud, lait sucré ou boissons végétales sucrées.
  • La consommation quotidienne des jus de fruits pur à 100% équivaut à une consommation 7 jours par semaine. La consommation quotidienne des autres boissons équivaut à une consommation une fois ou plus par jour.
  • Les jus de fruits purs à 100% sont intégrés dans la définition de « boissons sucrées » depuis le Guide alimentaire Canadien de 2019.
  • Les figures présentent les proportions brutes, qui reflètent la fréquence réelle dans la population. Les proportions ajustées ne sont pas présentées pour cette enquête puisque peu de différence ont été observées entre les proportions brutes et les proportions ajustées.
  • Des tests de différence statistique entre les régions et le reste du Québec ont été réalisés en utilisant les proportions ajustées, et les résultats (+, -) ont été appliqués aux proportions brutes. Dans ce cas, les proportions ajustées sont calculées selon la structure par âge (12 ans et moins, 13 ans, 14 ans, 15 ans, 16 ans, 17 ans et plus), sexes réunis, de la population corrigée de l'EQSJS 2022-2023.
  • Le symbole (+) signifie que la valeur de la région est significativement supérieure au reste du Québec, tandis que le symbole (-) indique qu’elle est inférieure. L’absence de symbole signifie qu’il n’y a pas de différence statistique. À noter que la différence entre les cycles n’a cependant pas été testée.
  • La variable « sexe » est utilisée pour les cycles 2010-2011 et 2016-2017 tandis que la variable « genre » est utilisée pour le cycle 2022-2023.
  • Les genres « masculin » et « féminin » utilisés dans cet indicateur incluent à la fois les personnes cisgenres (dont le sexe assigné à la naissance correspond au genre) et transgenres (dont le genre diffère du sexe assigné à la naissance).
  • En raison de la petite taille des populations transgenres et non binaires, leurs données ne peuvent être présentées séparément afin de préserver la confidentialité. Les personnes non binaires — dont le genre n’est ni exclusivement masculin ni féminin — ont été réparties aléatoirement dans l’une des deux catégories.
  • La variable du plus haut niveau de scolarité des parents fait référence au plus haut niveau de scolarité atteint par au moins un parent, soit entre les deux parents ou celui du parent seul, parmi les catégories suivantes : « pas de diplôme d’études secondaires », « secondaire complété » ou « postsecondaire ».
  • La perception de sa santé est une autoévaluation de son propre état de santé, exprimées selon les catégories suivantes : « Excellente », « Très bonne », « Bonne », « Passable » et « Mauvaise ». Les élèves ont été regroupés en deux groupes : ceux ayant une excellente, une très bonne ou une bonne santé, et ceux ayant une santé passable ou mauvaise.
  • Consultez les documents techniques de l’enquête sur le site de l’Institut de la statistique du Québec pour plus de détails.

limites méthodologiques

  • L’indicateur porte sur la fréquence de consommation et non sur la quantité consommée.
  • Les proportions présentées sous-estiment la consommation quotidienne totale de boissons sucrées, car les élèves rapportant consommer plusieurs fois par semaine différents types de boissons sucrées ne sont pas catégorisés comme des consommateurs quotidiens de boissons sucrées. En effet, l’indicateur présente seulement la proportion des élèves consommant un même type de boissons sucrées à tous les jours.
  • Cet indicateur n’est pas comparable à la Consommation de boissons sucrées chez les adultes, qui mesure la proportion de personnes consommant au moins une boisson sucrée par jour en cumulant la fréquence de consommation de toutes les sortes de boissons sucrées. De plus, les catégories de regroupements de boissons diffèrent entre les deux enquêtes, ce qui peut influer sur les résultats.
  • L’évolution temporelle de la consommation quotidienne de la catégorie « chocolats chauds » illustrée au graphique 1.2 doit être interprétée avec prudence car les laits sucrés et les boissons végétales sucrées ont été ajoutés à cette catégorie seulement au cycle 2022-2023, ce qui peut expliquer la légère hausse.
  • Aussi, cette catégorie est affectée par la période de collecte de données puisque les élèves sont possiblement plus susceptibles d’en consommer durant la période hivernale. Le calendrier de collecte de données de 2016-2017 ayant été différent de celui de 2022-2023, cela peut affecter l’évolution temporelle de cette catégorie de boissons.
  • Un biais de désirabilité sociale (donner une réponse perçue plus acceptable que la réalité) est possible dans les enquêtes, surtout concernant les comportements et habitudes de vie.
  • Il n’est pas possible de faire un lien de cause à effet entre les variables.
  • Au cycle 2016-2017, 3,7% des élèves de l'Estrie ont été exclus en raison d'une non-participation.
  • Le plus haut niveau de scolarité entre les parents peut correspondre à celui du parent le moins impliqué dans l’éducation de l’enfant (notamment en cas de séparation), ce qui limite son influence sur les habitudes de vie du jeune.

Références

Ebbeling, C. B. (2014). Sugar-sweetened beverages and body weight. Current Opinion in Lipidology, 25(1), 1-7. doi: 10.1097/MOL.0000000000000035

Imamura, F., O’Connor, L., Ye, Z., Mursu, J., Hayashino, Y., Bhupathiraju, S. N. et Forouhi, N. G. (2015). Consumption of sugar sweetened beverages, artificially sweetened beverages, and fruit juice and incidence of type 2 diabetes: systematic review, meta-analysis, and estimation of population attributable fraction. BMJ (Clinical Research Ed.), 351, h3576. doi: 10.1136/bmj.h3576.

Plamondon, L. (2011). Les boissons énergisantes : entre menace et banalisation. Repéré sur le site de l’Institut national de santé publique du Québec : https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1666_BoissonsEnergisantes.pdf

Citation suggérée : Institut national de santé publique du Québec. (2025).  L'Indicateur de santé publique : Consommation de boissons sucrées chez les jeunes. Institut national de santé publique du Québec. Consulté le [date].