Analyse du risque de rage chez les animaux terrestres au Québec : Risque du secteur géographique

Ce rapport méthodologique porte sur la révision des critères d’analyse permettant de caractériser le risque du secteur géographique de rage chez les animaux terrestres sur l’ensemble du territoire québécois. Le niveau de risque ainsi identifié guide l’indication de la prophylaxie post exposition contre la rage lors de certaines situations d’exposition.

Messages clés

Ce rapport porte sur la révision des critères de l’analyse du risque de rage chez les animaux terrestres au Québec et présente la nouvelle analyse du risque. Cette nouvelle analyse du risque a été élaborée par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) en collaboration avec le Comité scientifique du comité interministériel sur la rage au Québec et certaines directions de santé publique.

La nouvelle analyse du risque permet de déterminer le niveau de risque du secteur géographique, un facteur employé dans l’évaluation individuelle du risque d’exposition au virus de la rage pour guider l’indication clinique d’une prophylaxie post exposition contre la rage.

L’analyse du risque d’origine a été révisée afin de tenir compte du risque attribuable aux différents variants de la rage susceptibles de circuler chez les animaux terrestres au Québec et de l’adapter aux données et connaissances actuelles. La nouvelle analyse du risque permet de définir un niveau de risque pour chaque municipalité québécoise selon une échelle de risque à deux niveaux, faible ou élevé.

  • RISQUE FAIBLE : Correspond au niveau de base pour l’ensemble du Québec. Il est attribuable aux variants de la rage de la chauve-souris, enzootiques sur l’ensemble du territoire québécois et capables d’infecter tous les mammifères. Aucun autre critère n’a été défini pour ces variants puisqu’ils n’engendrent habituellement pas de chaîne de transmission secondaire et ne sont pas responsables de foyers d’éclosion localement.
  • RISQUE ÉLEVÉ : Correspond au niveau rehaussé par l’analyse du risque attribuable au variant de la rage du renard arctique et au variant de la rage du raton laveur. Les critères d’analyse s’appuient essentiellement sur la localisation spatio-temporelle des cas attribuables à ces variants détectés chez les animaux terrestres au Québec et sur les territoires frontaliers. Sont donc considérées à risque élevé :

Variant de la rage du renard arctique (vRRA)

  • les municipalités dans l’aire de répartition continue du renard arctique;
  • les municipalités à 200 km ou moins d’un casvRRA détecté il y a 10 ans ou moins;
  • toutes les municipalités des régions sociosanitaires du Nord-du-Québec, du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James.

Variant de la rage du raton laveur (vRRL)

  • les municipalités à 50 km ou moins d’un casvRRL détecté il y a 2 ans ou moins (ou 3 ans ou moins lorsque la situation épidémiologique et le contexte le justifient).

L’INSPQ est responsable de la conduite de cette analyse de risque, en collaboration avec le Comité scientifique du comité interministériel sur la rage au Québec et certaines directions de santé publique. La carte de risque du secteur géographique qu’il produit est mise à jour en continu (en fonction des cas détectés) et minimalement une fois par an en l’absence de nouveau cas. Celle-ci est disponible sur le site Web La rage.

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ISBN (Digital)

978-2-555-02153-2

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