Consommation d'alcool chez les jeunes
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La proportion d’élèves du secondaire ayant consommé de l’alcool dans les 12 derniers mois a diminué, passant de 60 % en 2010-2011 à 47 % en 2022-2023.
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La proportion d’élèves du secondaire ayant consommé de l’alcool au moins une fois dans la dernière année augmente progressivement avec le niveau scolaire, passant de 19 % en secondaire 1 à 51 % en secondaire 3 puis 73 % en secondaire 5.
Les graphiques de cette page présentent les données les plus récentes disponibles. Ils sont mis à jour lorsque de nouvelles données deviennent accessibles.
Les résultats des régions du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James ne sont pas présentés en raison d'enjeux liés à la disponibilité et la fiabilité des données.
Notez que, si des graphiques de comparaison sont présentés — qu’ils soient canadiens (graphiques 4.1a et 4.1b), américains (5.1a et 5.1b) ou internationaux (6.1) — la valeur du Québec peut différer de celle figurant dans d’autres graphiques. Cette différence s’explique par l’utilisation de sources de données distinctes entre les graphiques.
Pour une interprétation juste des données, consultez la section “Méthodologie” au bas de cette page, la page “Informations sur les comparaisons” ainsi que le “Glossaire”, notamment pour les notions de proportions brutes et d’intervalles de confiance.
Les graphiques de cette page sont interactifs :
- En cliquant sur une série de la légende (ex. masculin), il est possible de la faire apparaître ou disparaître du graphique et l'échelle s'ajustera automatiquement.
- Il est possible de télécharger les données en sélectionnant l’icône située en haut à droite des graphiques.
- Par défaut, les genres réunis et la période la plus récente de l’indicateur sont affichés. Des menus de sélection sont parfois disponibles dans les graphiques et permettent d’afficher les données selon le genre (masculin ou féminin) ou des périodes antérieures.
- L’évolution dans le temps des données par région sociosanitaire peut être visualisée en cliquant sur une région dans la carte 3.1a. Pour comparer l’évolution de plusieurs régions, cliquez sur Maj + une région sur la carte.
Définition
Cet indicateur mesure la proportion d’élèves du secondaire qui rapportent avoir consommé de l’alcool au moins une fois au cours des 12 mois précédant l’enquête.
Contexte
L’alcool est une substance psychoactive qui fait partie de la catégorie des dépresseurs du système nerveux central. Elle représente la substance psychoactive la plus couramment utilisée par les jeunes au Québec (Traoré et al., 2018). Sa consommation est liée à de nombreuses conséquences négatives à court terme, telles qu'une plus grande vulnérabilité à l'intoxication aiguë, aux trous de mémoire, aux blessures, aux accidents, aux agressions, aux vols et comportements sexuels à risque (ASPC, 2015; April et coll., 2018).
Précisions méthodologiques
Les données du Québec
- Les données proviennent de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes au secondaire (EQSJS). Celle-ci vise les élèves de 12 à 17 ans inscrits à l’école secondaire, publique ou privée, de langue française ou anglaise. Elle exclut les élèves inscrits à un programme aux adultes.
- Les écoles suivantes sont exclues :
- Celles situées dans les régions du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James;
- Les établissements hors réseau, qui relèvent du gouvernement fédéral ou d’autres ministères provinciaux ;
- Les écoles où l’on retrouve au moins 30 % d’élèves en situation de handicap ou qui présentent un trouble grave de comportement.
- À ce jour, trois cycles de l’EQSJS ont été réalisés : 2010-2011, 2016-2017 et 2022-2023. Cet indicateur a été mesuré aux trois cycles.
- Les figures présentent les proportions brutes, qui reflètent la fréquence réelle dans la population. Les proportions ajustées sont pas présentées pour cette enquête puisque peu de différence ont été observées entre les proportions brutes et les proportions ajustées.
- Des tests de différence statistique entre les régions et le reste du Québec ont été réalisés en utilisant les proportions ajustées, et les résultats (+, -) ont été appliqués aux proportions brutes. Dans ce cas, les proportions ajustées sont calculées selon la structure par âge (12 ans et moins, 13 ans, 14 ans, 15 ans, 16 ans, 17 ans et plus), sexes réunis, de la population corrigée de l'EQSJS 2022-2023.
- Le symbole (+) signifie que la valeur de la région est significativement supérieure au reste du Québec, tandis que le symbole (-) indique qu’elle est inférieure. L’absence de symbole signifie qu’il n’y a pas de différence statistique. À noter que la différence entre les cycles n’a cependant pas été testée.
- La variable « sexe » est utilisée pour les cycles 2010-2011 et 2016-2017 tandis que la variable « genre » est utilisée pour le cycle 2022-2023.
- Les genres « masculin » et « féminin » utilisés dans cet indicateur incluent à la fois les personnes cisgenres (dont le sexe assigné à la naissance correspond au genre) et transgenres (dont le genre diffère du sexe assigné à la naissance).
- En raison de la petite taille des populations transgenres et non binaires, leurs données ne peuvent être présentées séparément afin de préserver la confidentialité. Les personnes non binaires — dont le genre n’est ni exclusivement masculin ni féminin — ont été réparties aléatoirement dans l’une des deux catégories.
- La variable du plus haut niveau de scolarité des parents fait référence au plus haut niveau de scolarité atteint par au moins un parent, soit entre les deux parents ou celui du parent seul, parmi les catégories suivantes : « pas de diplôme d’études secondaires », « secondaire complété » ou « postsecondaire ».
- L’indice de détresse psychologique est mesuré à l’aide de 14 items qui abordent 4 dimensions : l’état dépressif, l’état anxieux, les problèmes cognitifs et l’irritabilité (Bellerose, Lavallée, Chénard et Levasseur, 1995). On considère qu’un niveau élevé de détresse psychologique est atteint lorsque le score se situe parmi les 20% les plus élevés observés dans l’EQSJS 2010-2011. Ce seuil, fixé à 42,86, a été maintenu dans les cycles suivants pour permettre la comparabilité. Il importe de préciser que le niveau élevé de détresse psychologique ne correspond pas à un seuil clinique.
- Consultez les documents techniques de l’enquête sur le site de l’Institut de la statistique du Québec pour plus de détails.
Limites méthodologiques
- L’évolution temporelle entre le cycle 2016-2017 et les deux autres cycles, illustrée dans les graphiques 1.1 et 3.1a, pourrait avoir été affectée par la période de collecte de données. Pour les cycles 2016-2017 et 2022-2023, des différences statistiquement significatives sont notées dans les réponses des élèves selon qu'ils ont participé à l'enquête entre septembre-décembre ou janvier-juin. Ces différences peuvent poser un enjeu de comparabilité temporelle car, pour 2016-2017, une proportion plus importante de réponses ont été recueillies entre janvier-juin par rapport à septembre-décembre.
- Cet effet de période de collecte affecte également la comparabilité de la région 10 Nord-du-Québec avec les autres régions en 2022-2023 puisque la collecte de données dans cette région s’est effectuée seulement entre janvier et juin 2023.
- Un biais de désirabilité sociale (donner une réponse perçue plus acceptable que la réalité) est possible dans les enquêtes, surtout concernant les comportements et habitudes de vie.
- Au cycle 2016-2017, 3,7% des élèves de l'Estrie ont été exclus en raison d'une non-participation.
- Le plus haut niveau de scolarité entre les parents peut correspondre à celui du parent le moins impliqué dans l’éducation de l’enfant (notamment en cas de séparation), ce qui limite son influence sur les habitudes de vie du jeune.
- L’indice de détresse psychologique ne doit pas être utilisé comme une mesure de la prévalence de problèmes de santé mentale chez les élèves du secondaire.
- Il n’est pas possible de faire un lien de cause à effet entre les variables.
Références
Agence de la santé publique du Canada. (2015). Rapport de l’administrateur en chef de la santé publique sur l’état de la santé publique au Canada, 2015 : La consommation d’alcool au Canada. Accessible en ligne : https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/rapport-administrateur-enchef-sante-publique-sur-etat-sante-publique-au-canada/2015-consommation-alcool-canada.html
April, N., Paradis, C., Maurice, A., Niquette, M., & Cyr, C. (2018). Intoxications aiguës à l’alcool et boissons sucrées alcoolisées : avis scientifique. Montréal, QC : Institut national de santé publique du Québec, 22 p. Lien URL : https://www.inspq.qc.ca/publications/2360
Ben Amar, M., Champagne, P., Vallée, R., Cyr, J. F., Léonard, L., & Charbonneau, J. (2002). Les Psychotropes: Pharmacologie et Toxicomanie
Bellerose, C., Lavallée, C., Chénard, L. et Levasseur, M. (1995). Et la santé, ça va en 1992-1993? Rapport de l’enquête sociale et de santé 1992-1993, volume 1. Repéré sur le site de l’Institut de la statistique du Québec : http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/sante/etat-sante/santeglobale/ess_1992-1993_vol1.pdf
Traoré, I., Street, M.-C., Camirand, H., Julien, D., Joubert, K., & Berthelot, M. (2018). Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire 2016-2017 — Tome 3 : La santé physique et les habitudes de vie des jeunes. Québec : Institut de la statistique du Québec, 306 p. Lien URL : https://statistique.quebec.ca/fr/document/enquete-quebecoise-sur-la-sante-des-jeunes-dusecondaire-2016-2017
April, N., Bégin, C. et Morin, R. (2010). La consommation d’alcool et la santé publique au Québec. Repéré sur le site de l’Institut national de santé publique du Québec : https://www.inspq.qc.ca/pdf/publications/1087_AlcoolEtSantePublique.pdf
Citation suggérée : Institut national de santé publique du Québec. (2025). L'Indicateur de santé publique : Consommation d'alcool chez les jeunes. Institut national de santé publique du Québec. Consulté le [date].