Évolution de la pratique d’activités physiques d’intensité modérée à vigoureuse chez les adultes au Québec, 2015 à 2021
Messages clés
L'activité physique est un facteur déterminant majeur de la santé et du bien-être des individus et la pratique d’activités physiques d'intensité modérée à vigoureuse est particulièrement bénéfique, car elle contribue à la réduction des risques de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, et de certains types de cancers.
- En 2021, un peu plus de la moitié des adultes québécois a pratiqué suffisamment d’activités physiques par semaine pour atteindre les recommandations canadiennes, soit au moins 150 minutes d'activité physique modérée à vigoureuse.
- Ces proportions étaient moins élevées dans certains sous-groupes tels que les femmes, les adultes de plus de 45 ans, ceux moins scolarisés, les personnes considérées comme étant obèses et les fumeurs réguliers.
- De 2015 à 2021, la proportion d’adultes atteignant le niveau recommandé a diminué de 4 % et la proportion de gens peu actifs a augmenté de 5 %.
- Certains sous-groupes semblent avoir été particulièrement touchés par la diminution de la pratique d'activités physiques durant cette période. C’est le cas des hommes, des jeunes adultes, des personnes ayant un indice de masse corporelle plus élevé, de ceux plus scolarisés ainsi que des gens plus défavorisés matériellement.
- Ces observations soulignent l'importance d'adopter une approche holistique de la santé, qui intègre l'ensemble des saines habitudes de vie afin de mieux soutenir ces groupes.
- En plus de la diminution lors de la pandémie, une tendance à la baisse était déjà amorcée pour les années précédant la pandémie.
- Bien qu'il n'y ait pas de raison unique et définitive, une combinaison de facteurs sociaux, psychologiques et comportementaux a probablement joué un rôle dans cette diminution. De plus, l'augmentation du temps d'écran est un phénomène de plus en plus préoccupant, surtout en raison de ses impacts négatifs sur l'activité physique chez les adultes.
- Pour améliorer les mesures existantes, il est important de renforcer notre surveillance de l’activité physique afin de soutenir les mesures mises en place pour réduire le nombre de personnes inactives et peu actives. Une surveillance plus approfondie de certains déterminants tels que les inégalités sociales pourrait être ciblée afin de soutenir les actions en promotion de la santé.