Analyses de laboratoire recommandées pour le dépistage de l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH)
Le contenu de cette publication n’est plus à jour et est actuellement en révision.
Dans le cadre de la mise à jour du Guide québécois de dépistage des infections transmissibles sexuellement et par le sang (GQDITSS), le Service de lutte contre les ITSS du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a mandaté l’Institut national de santé publique du Québec afin de réviser la littérature et formuler des recommandations concernant les analyses de laboratoire à effectuer dans un contexte de dépistage de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH).
- Le Comité du programme provincial de diagnostic de laboratoire de l'infection par VIH recommande, pour le dépistage du VIH au Québec, la recherche des anticorps anti-VIH-1 et 2 de même que la recherche de l’antigène p24 (Ag p24).
- La majorité des laboratoires utilisent des épreuves de quatrième génération, qui combinent la détection des anticorps anti-VIH-1 et 2 et de l’Ag p24. Les trousses de troisième génération ne détectent que les anticorps anti-VIH-1 et 2.
- Le Comité sur les analyses de laboratoire en lien avec les ITSS a recommandé de modifier l’algorithme en vigueur, afin que les laboratoires qui utilisent un test de troisième génération pour le dépistage du VIH ajoutent sur le rapport le commentaire suivant : « Cette trousse ne détecte pas l’Ag p24. En conséquence, veuillez aviser le laboratoire si le dépistage du VIH a été fait dans un contexte d’infection récente ou de syndrome rétroviral aigu ».
- La période fenêtre pour le VIH est établie en fonction de la détection des anticorps anti-VIH ou de l’Ag p24.
- les anticorps anti-VIH deviennent détectables entre trois semaines et trois mois. L’Ag p24 est détectable dans les premières semaines suivant l’infection, habituellement entre les jours 14 et 22. Sa présence peut se maintenir de quelques semaines à plusieurs mois;
- une deuxième période fenêtre est théoriquement possible et a déjà été décrite, environ huit à dix jours après le début des symptômes de primo-infection. Le moment et la durée de cette deuxième période fenêtre varient selon les limites de détections de l’Ag p24 des différents tests utilisés;
- il est recommandé d’établir la période fenêtre à trois mois pour l’infection par le VIH.
- Il est recommandé d’effectuer un prélèvement pour le dépistage du VIH lors de la visite initiale et de répéter le test de dépistage trois mois après l’exposition ou le comportement à risque.
- Selon l’estimation du niveau de risque et conformément aux recommandations canadiennes, il est proposé d’offrir également un test de dépistage du VIH trois semaines après l’exposition (avec un test de quatrième génération), en plus du test fait au moment de la visite initiale et à trois mois, lorsque jugé pertinent par le clinicien.
- La seule trousse de dépistage rapide pour utilisation aux points de service, homologuée par Santé Canada et actuellement disponible au Québec, est la trousse INSTITM HIV-1/HIV-2 Antibody Test. Cette trousse détecte les anticorps anti-VIH-1 et 2, mais ne permet pas la détection de l’Ag p24.
- Lorsqu'une personne se présente dans un point de service pour un dépistage du VIH avec des symptômes de primo-infection, une évaluation clinique (par un médecin ou une infirmière praticienne spécialisée) est requise.
- En présence de symptômes de primo-infection, lorsque le contexte nécessite l’utilisation d’un test rapide, un prélèvement par ponction veineuse sera également requis dans les deux situations suivantes :
- si le résultat du test rapide est négatif et que la personne se trouve dans la période fenêtre, une sérologie VIH à l’aide d’une trousse de quatrième génération ou une recherche spécifique de l’Ag p24 est indiquée;
- si le résultat du test rapide est positif, un sérum doit être envoyé au Laboratoire de santé publique du Québec pour confirmation.
- Au-delà de la période fenêtre, la décision de procéder à un prélèvement par ponction veineuse dépendra de l’évaluation clinique (par un médecin ou une infirmière praticienne spécialisée).
Dernière mis à jour : 18 octobre 2024