Pertinence et faisabilité d'une étude épidémiologique visant à évaluer les effets nocifs de la contamination du réseau d'eau potable par du trichloroéthylène dans la municipalité de Shannon : mise à jour
Pour donner suite à la demande du directeur de santé publique de l’Agence de la santé et des services sociaux de la Capitale-Nationale, nous avons vérifié si des informations nouvelles venaient modifier notre avis précédent (septembre 2005) sur la non-pertinence de procéder à une étude épidémiologique dans le but d’étudier le risque associé à l’exposition au trichloroéthylène (TCE) de la population de la ville de Shannon (De Wals et collab., 2005). Pour ce faire, nous avons vérifié si des données nouvelles et pertinentes étaient disponibles en regard de l’exposition de la population concernée et sur les effets appréhendés du TCE. Pour ce dernier point, nous avons particulièrement révisé les deux rapports américains récemment publiés par le National Research Council (NRC, 2006; NRC, 2009).
Compte tenu de l’absence de données nouvelles pertinentes concernant l’exposition de la population de Shannon au TCE et des revues récentes publiées démontrant que les effets du TCE sont probablement moindres qu’initialement anticipés, nous confirmons que la conclusion de notre avis de septembre 2005 sur la pertinence et la faisabilité d’une étude épidémiologique n’est pas modifiée. En conséquence, nous ne recommandons toujours pas la mise sur pied d’une étude épidémiologique dans la région de Québec pour étudier les risques associés aux effets du TCE dans la population ayant été antérieurement exposée à ce contaminant. Comme par le passé, nous considérons qu’une étude épidémiologique ne permettrait pas d’établir avec une bonne certitude si cette population a souffert ou non d’un impact sur sa santé physique.