Étude épidémiologique sur les zoonoses transmises par les tiques dans le sud-ouest du Québec : premier volet : année 2007
Ixodes scapularis est un vecteur important de maladies telles que l’anaplasmose (Anaplasma phagocytophilum) et la maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi). Cette tique se retrouve dans des forêts d’arbres feuillus et son cycle naturel implique plusieurs espèces réservoirs (ex. : souris du genre Peromyscus, cerfs de Virginie).
La maladie de Lyme est une maladie à déclaration obligatoire au Québec. Elle se présente généralement en 3 stades distincts, plus ou moins juxtaposés ou entrecoupés de périodes de latence. Le signe le plus précoce est une rougeur à l’endroit de la piqûre, aussi appelée érythème migrateur, accompagnée de fièvre, de fatigue et de douleurs musculaires. Des symptômes plus tardifs peuvent se manifester comme des lésions cutanées étendues ainsi que des problèmes au niveau du coeur, des articulations et du système nerveux. La maladie peut être traitée avec des antibiotiques. Un traitement précoce empêchera le développement des symptômes tardifs plus graves. L’anaplasmose, quant à elle, est une maladie rare faisant partie du groupe des ehrlichioses. Elle est généralement bénigne, mais une baisse des globules blancs et des plaquettes et des complications hépatiques et respiratoires ont été notées.
Au Canada, le nombre de sites avec une population établie de la tique Ixodes scapularis est passé de 1 à 13 depuis 1991. Ces sites sont en Ontario, en Nouvelle-Écosse et au Manitoba et ces provinces sont déjà touchées par la maladie de Lyme. La confirmation de l’établissement d’une population de tique exige l’identification des 3 stades de la tique (larve, nymphe et adulte) pour 2 années consécutives dans un lieu donné. Pour qu’un site soit considéré endémique, la bactérie doit être retrouvée à la fois chez la tique (vecteur) et la souris (réservoir). Il est pertinent que le Québec mène des études dans ce domaine.