Pertinence et faisabilité, en 2003, d'un programme préventif de réduction du risque de transmission du VNO avec des larvicides
En 2002, l'activité du virus du Nil occidental (VNO) aux États-Unis a été marquée par une augmentation du nombre de cas humains et d'animaux infectés, de même que par un élargissement de l'étendue géographique de l'activité du virus.
Dans le cadre des projets de soutien scientifique au ministère de la Santé et des Services Sociaux (MSSS) relatifs au contrôle et à la prévention de la transmission du virus du Nil occidental, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a reçu le mandat d'évaluer les conséquences des opérations de pulvérisation d'insecticides à des fins de protection de la santé.
Depuis la saison 2002, plusieurs organisations municipales et de santé publique se questionnent sur la pertinence et la faisabilité d'appliquer, à partir de l'été 2003 et durant les années subséquentes, des larvicides de façon préventive pour contrer la transmission du VNO. À la demande du MSSS, un groupe de travail de l'INSPQ, mis sur pied en janvier 2003, a évalué cette question et a communiqué le résultat de cette évaluation en délivrant un avis en avril 2003. Le présent document expose l'ensemble des données sur lesquelles cet avis s'appuie.
Le document présente d'abord un résumé du contexte épidémiologique entourant le VNO. Vient ensuite une description sommaire des deux types de traitement aux larvicides qui pourraient être considérés, soit le Bti et le méthoprène. Dans les sections qui suivent, la question des répercussions positives et négatives reliées à l'utilisation de ces larvicides est examinée plus à fond. La faisabilité d'un programme préventif éventuel utilisant le Bti et le méthoprène a également été abordée. Enfin, le présent avis donne des recommandations pour la saison 2003.