Surveillance des infections envahissantes à Listeria monocytogenes - Rapport 2000
Les laboratoires hospitaliers font parvenir au LSPQ toutes les souches de Listeria monocytogenes isolées d’un site normalement stérile. Les souches reçues sont soumises à une caractérisation phénotypique à l’aide d’épreuves biochimiques conventionnelles tel que décrit par les Centers for Disease Control and Prevention à Atlanta. La caractérisation moléculaire fait appel à l’électrophorèse en champs pulsés (ECP) de l’ADN génomique préalablement soumis à une digestion enzymatique.
Dans un contexte de surveillance, alors qu’une augmentation subite de l’incidence de la listériose dans une région donnée laisserait immédiatement présager une éclosion possible, le regroupement spatio-temporel de cas apparemment sporadiques pourrait ne pas être évident en raison de la rareté de la maladie et du long délai pouvant survenir entre l’exposition des cas à L. monocytogenes et l’apparition de la maladie.
Le présent rapport fait état des résultats du programme de surveillance de laboratoire du LSPQ depuis ses débuts soit du 1er juin 1997 au 31 décembre 2000.
Du 1er janvier au 31 décembre 2000 vingt-trois souches de Listeria monocytogenes ont été reçues au LSPQ. De ce nombre, 20 souches ont été isolées du sang, 1 d’un placenta, 1 d’un abscès hépatique et 1 d’une urine. L’incidence de la listériose passe donc de 0,27 (20 cas) en 1999 à 0,31 par 100 000 habitants en 2000 (Projections de population 1996-2001. Institut de la statistique du Québec, juin 2000).