Les politiques publiques en matière de casinos et de loteries instantanées - Le cas du Québec, de l'Ontario et de l'Australie
Depuis la légalisation des jeux de hasard et d'argent au début des années 1970, l'encadrement de ce secteur d'activité par l'État a grandement évolué. Au fil des ans, stimulé par des raisons économiques, l'État a accrû l'offre du jeu et diversifié ses produits, lui permettant ainsi d'augmenter considérablement ses revenus. Cette recherche constante de profit a eu pour conséquence que l'État a omis de simultanément mettre en place des mesures efficaces pour palier aux conséquences négatives reliées à l'offre du jeu, c'est-àdire le jeu pathologique, dont le taux de prévalence atteint le seuil des 2 %.
Ce constat, qui s'établit à partir de l'analyse des politiques publiques, démontre que l'État a trop longtemps privilégié les aspects économiques au détriment de ceux reliés à une perspective de santé publique. Cette attitude n'est pas sans conséquences et n'est pas seulement l'affaire de l'État québécois mais se remarque également dans d'autres provinces canadiennes dont l'Ontario ainsi que dans d'autres pays industrialisés, dont l'Australie qui détient à cet effet une réputation internationale.
L'État a mis en place des institutions publiques mandatées pour réglementer l'offre du jeu. La structure de ces sociétés d'État s'avère assez complexe, ne favorisant pas une gestion suffisamment cohérente de leur pouvoir de réglementation. Résultat : chevauchement entre le mandat de chacune et recul de l'effet des mesures misent en place.
La gestion de l'offre du jeu par l'État représente un défi qui implique plusieurs acteurs, cette recherche en identifie quelques-uns uns et propose une réflexion sur les choix que la société aura à faire pour contrer l'émergence de la dépendance aux jeux.