Surveillance passive de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) - Rapport 2001
L’émergence de souches de Staphylococcus aureus résistantes à la méthicilline, à l’oxacilline et à la nafcilline (SARM) a été observée au début des années 60. Le phénomène est apparu en premier en Europe pour s’étendre rapidement à travers le monde. Tel que mentionné dans le document « Mesures de contrôle et prévention des infections à Staphylococcus aureus résistantes à la méthicilline au Québec », les infections à SARM semblent s’être disséminées rapidement à travers les États-Unis et être devenues endémiques dans plusieurs hôpitaux américains durant les années 80 alors que 10 à 40 % des isolats de S. aureus étaient confirmés résistants à la méthicilline.
Au Québec, le nombre de souches de SARM soumises au Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ)/Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) pour analyse (lysotypie, confirmation de la résistance, caractérisation génique …) a augmenté considérablement à la fin des années 90. En effet, le nombre de souches de SARM isolées soit de patients colonisés ou infectés et qui ont été acheminées au LSPQ, est passé de 237 en 1996 à 2 514 en 1999.
En décembre 1999, compte tenu du nombre croissant de demandes d’analyses, des ressources disponibles au LSPQ pour ces activités, de la bonne capacité des laboratoires hospitaliers du Québec à mettre en évidence les SARM et du fait qu’une grande partie des souches de SARM provenaient de patients colonisés et non infectés, le LSPQ demandait à sa clientèle de limiter ses demandes d’analyses aux souches de SARM impliquées dans des infections. À cet effet, un questionnaire dûment rempli doit désormais accompagner chaque demande d’analyse (Annexe) afin de permettre de cumuler de l’information pertinente sur l’épidémiologie des infections à SARM. Toutefois, les services de confirmation de la résistance, de lysotypie ou de caractérisation par électrophorèse en champs pulsés des souches de SARM isolées de patients colonisés demeurent disponibles en cas d’éclosion après entente préalable.
En aucun cas, il est demandé de nous faire parvenir de façon systématique les souches de SARM pour seul fins de surveillance mais bien pour répondre à un besoin de typage ou de confirmation de la résistance.