Sommeil chez les jeunes
50 %
La moitié des élèves du secondaire dorment suffisamment pendant la semaine d’école.
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Les élèves ayant un faible niveau de détresse psychologique sont plus susceptibles d’atteindre le niveau recommandé de sommeil pendant la semaine d’école comparativement à ceux ayant un niveau élevé de détresse psychologique.
Le nombre d’heures de sommeil recommandé est de 9 à 11 heures pour les 6 à 13 ans et de 8 à 10 heures pour les 14 à 17 ans.
Les graphiques de cette page présentent les données les plus récentes disponibles. Ils sont mis à jour lorsque de nouvelles données deviennent accessibles.
Les résultats des régions du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James ne sont pas présentés en raison d'enjeux liés à la disponibilité et la fiabilité des données.
Notez que, si des graphiques de comparaison sont présentés — qu’ils soient canadiens (graphiques 4.1a et 4.1b), américains (5.1a et 5.1b) ou internationaux (6.1) — la valeur du Québec peut différer de celle figurant dans d’autres graphiques. Cette différence s’explique par l’utilisation de sources de données distinctes entre les graphiques.
Pour une interprétation juste des données, consultez la section “Méthodologie” au bas de cette page, la page “Informations sur les comparaisons” ainsi que le “Glossaire”, notamment pour les notions de proportions brutes et d’intervalles de confiance.
Les graphiques de cette page sont interactifs :
- En cliquant sur une série de la légende (ex. masculin), il est possible de la faire apparaître ou disparaître du graphique et l'échelle s'ajustera automatiquement.
- Il est possible de télécharger les données en sélectionnant l’icône située en haut à droite des graphiques.
- Par défaut, les genres réunis et la période la plus récente de l’indicateur sont affichés. Des menus de sélection sont parfois disponibles dans les graphiques et permettent d’afficher les données selon le genre (masculin ou féminin) ou des périodes antérieures.
- L’évolution dans le temps des données par région sociosanitaire peut être visualisée en cliquant sur une région dans la carte 3.1a. Pour comparer l’évolution de plusieurs régions, cliquez sur Maj + une région sur la carte.
Définition
Cet indicateur réfère à la proportion des élèves du secondaire qui dorment la durée recommandée qui est de 9 à 11 heures de sommeil pour les 6 à 13 ans et de 8 à 10 heures pour les 14 à 17 ans.
Contexte
Le sommeil est un élément important d’une bonne santé physique et mentale. Au niveau de la santé physique, il joue un rôle dans le contrôle du poids, la réponse immunitaire et la santé cardiovasculaire. Au niveau de la santé mentale, il favorise la performance académique, l’apprentissage et la mémoire (Gruber, Carrey, Weiss, Frappier, Rourke, Brouillette et Wise, 2014).
Précisions méthodologiques
Les données du Québec
- Les données proviennent de l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes au secondaire (EQSJS). Celle-ci vise les élèves de 12 à 17 ans inscrits au secondaire, publique ou privée, de langue française ou anglaise. Elle exclut les élèves inscrits à un programme aux adultes.
- Les écoles suivantes sont exclues :
- Celles situées dans les régions du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James;
- Les établissements hors réseau, qui relèvent du gouvernement fédéral ou d’autres ministères provinciaux ;
- Les écoles où l’on retrouve au moins 30 % d’élèves en situation de handicap ou qui présentent un trouble grave de comportement.
- À ce jour, trois cycles de l’EQSJS ont été réalisés : 2010-2011, 2016-2017 et 2022-2023. Cet indicateur a été mesuré seulement aux deux derniers cycles.
- Le nombre d’heures de sommeil est calculé en faisant la différence entre l’heure du réveil et l’heure du coucher rapporté par les élèves. Elle tient pour acquis que l’élève a dormi de manière continue pendant toute cette période. Aussi, cette mesure n’inclut pas les siestes qui peuvent influer sur l’heure du coucher.
- La recommandation est de 9 à 11 heures de sommeil pour les 6 à 13 ans et de 8 à 10 heures pour les 14 à 17 ans. Le changement dans la recommandation d’heures de sommeil entre 13 et 14 ans entraîne une rupture apparente dans la proportion des élèves rapportant dormir le nombre d’heures recommandé entre le secondaire 2 et 3 (voir graphique 2.1).
- Les figures présentent les proportions brutes, qui reflètent la fréquence réelle dans la population. Les proportions ajustées ne sont pas présentées pour cette enquête puisque peu de différence ont été observées entre les proportions brutes et les proportions ajustées.
- Des tests de différence statistique entre les régions et le reste du Québec ont été réalisés en utilisant les proportions ajustées, et les résultats (+, -) ont été appliqués aux proportions brutes. Dans ce cas, les proportions ajustées sont calculées selon la structure par âge (12 ans et moins, 13 ans, 14 ans, 15 ans, 16 ans, 17 ans et plus), sexes réunis, de la population corrigée de l'EQSJS 2022-2023.
- Le symbole (+) signifie que la valeur de la région est significativement supérieure au reste du Québec, tandis que le symbole (-) indique qu’elle est inférieure. L’absence de symbole signifie qu’il n’y a pas de différence statistique. À noter que la différence entre les cycles n’a cependant pas été testée.
- La variable « sexe » est utilisée pour les cycles 2010-2011 et 2016-2017 tandis que la variable « genre » est utilisée pour le cycle 2022-2023.
- Les genres « masculin » et « féminin » utilisés dans cet indicateur incluent à la fois les personnes cisgenres (dont le sexe assigné à la naissance correspond au genre) et transgenres (dont le genre diffère du sexe assigné à la naissance).
- En raison de la petite taille des populations transgenres et non binaires, leurs données ne peuvent être présentées séparément afin de préserver la confidentialité. Les personnes non binaires — dont le genre n’est ni exclusivement masculin ni féminin — ont été réparties aléatoirement dans l’une des deux catégories.
- La variable du plus haut niveau de scolarité des parents fait référence au plus haut niveau de scolarité atteint par au moins un parent, soit entre les deux parents ou celui du parent seul, parmi les catégories suivantes : « pas de diplôme d’études secondaires », « secondaire complété » ou « postsecondaire ».
- L’indice de détresse psychologique est mesuré à l’aide de 14 items qui abordent 4 dimensions : l’état dépressif, l’état anxieux, les problèmes cognitifs et l’irritabilité (Bellerose, Lavallée, Chénard et Levasseur, 1995). On considère qu’un niveau élevé de détresse psychologique est atteint lorsque le score se situe parmi les 20% les plus élevés observés dans l’EQSJS 2010-2011. Ce seuil, fixé à 42,86, a été maintenu dans les cycles suivants pour permettre la comparabilité. Il importe de préciser que le niveau élevé de détresse psychologique ne correspond pas à un seuil clinique.
- Consultez les documents techniques de l’enquête sur le site de l’Institut de la statistique du Québec pour plus de détails.
Limites méthodologiques
- La comparabilité de l’indicateur entre les cycles d’enquête est susceptible d’avoir été affectée par des biais :
- Le libellé de la question pour l’heure du coucher est différent entre les 2 cycles, ce qui peut affecter l’évolution temporelle illustrée aux graphiques 1.1 et 3.1a.
- L’évolution temporelle entre les cycles 2016-2017 et 2022-2023, illustrée dans les graphiques 1.1, 1.2 et 3.1a, pourrait avoir été affectée par la période de collecte de données. Pour le cycle 2022-2023, des différences statistiquement significatives sont notées dans les réponses des élèves selon qu'ils ont participé à l'enquête entre septembre et décembre vs entre janvier et juin. Ces différences peuvent poser un enjeu de comparabilité temporelle car, pour 2016-2017, une proportion plus importante de réponses ont été recueillies entre janvier et juin par rapport à entre septembre et décembre.
- L’effet de période de collecte affecte également la comparabilité de la région 10 Nord-du-Québec avec les autres régions en 2022-2023 puisque la collecte de données dans cette région s’est effectuée seulement entre janvier et juin 2023.
- Un biais de désirabilité sociale (donner une réponse perçue plus acceptable que la réalité) est possible dans les enquêtes, surtout concernant les comportements et habitudes de vie.
- Il n’est pas possible de faire un lien de cause à effet entre les variables.
- Au cycle 2016-2017, 3,7% des élèves de l'Estrie ont été exclus en raison d'une non-participation.
- Le plus haut niveau de scolarité entre les parents peut correspondre à celui du parent le moins impliqué dans l’éducation de l’enfant (notamment en cas de séparation), ce qui limite son influence sur les habitudes de vie du jeune.
- L’indice de détresse psychologique ne doit pas être utilisée comme une mesure de la prévalence de problèmes de santé mentale chez les élèves du secondaire.
Références
Bellerose, C., Lavallée, C., Chénard, L. et Levasseur, M. (1995). Et la santé, ça va en 1992-1993? Rapport de l’enquête sociale et de santé 1992-1993, volume 1. Repéré sur le site de l’Institut de la statistique du Québec : http://www.stat.gouv.qc.ca/statistiques/sante/etat-sante/santeglobale/ess_1992-1993_vol1.pdf
Gruber, R., Carrey, N., Weiss, S. K., Frappier, J. Y., Rourke, L., Brouillette, R. T. et Wise, M. S. (2014). Position statement on pediatric sleep for psychiatrists. Journal of the Canadian Academy of Child and Adolescent Psychiatry, 23(3), 174-195. Repéré à http://www.cacapacpea.org/uploads/documents/cacap_sept_2014_pediatric_sleep_gruber_PS_online.pdf
Citation suggérée : Institut national de santé publique du Québec. (2025). L'Indicateur de santé publique : Sommeil chez les jeunes. Institut national de santé publique du Québec. Consulté le [date].