Le 28 juillet, journée mondiale contre l'hépatite

Ce sont des gens comme vous et moi. Des gens dont le profil n’a rien d’insolite. Mais les porteurs d’un virus de l’hépatite, leurs proches et leur soignant savent que le 28 juillet a été consacré Journée mondiale contre l’hépatite par l’Organisation mondiale de la Santé.

Pas moins de 240 000 Canadiens seraient atteints par l’hépatite C. Un grand nombre ignorent leur état. Au Québec, on estime que 60 000 personnes seraient porteuses de ce virus. Ce n’est pas tout, de 1000 à 2 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année.

Infections du foie

Les hépatites A, B et C sont des infections du foie causées par des virus. Dans la majorité des cas, l’infection aux virus de l’hépatite A et B se guérit d’elle-même sans traitement. La personne infectée développera même des anticorps qui la protègeront sa vie durant. Il en va tout autrement de l’hépatite C.

Bien qu’elle soit généralement asymptomatique, l’hépatite C est une infection qui entraîne, dans certains cas, une inflammation du foie (hépatite aiguë), la cirrhose et, dans des cas plus rares, le cancer hépatique.

Symptômes

Les symptômes sont peu fréquents, mais la personne atteinte présentera parfois de la fatigue, de la fièvre, une perte d’appétit, des diarrhées, des vomissements, des douleurs au ventre ainsi qu’un jaunissement de la peau ou du blanc des yeux.

Depuis le dépistage lors des dons de sang (1992), les modes de transmission du virus de l’hépatite C (VHC) les plus fréquents sont le partage de matériel de préparation et d’injection (ou d’inhalation) de drogues, lors du tatouage et du piercing dans des conditions non stériles et lors d’un contact de sang contaminé avec une plaie de la peau ou une muqueuse. Plus rarement, le VHC peut être transmis lors de la pénétration non protégée du vagin et de l’anus ou lors de tout type de contacts sexuels s’il y a présence de sang contaminé.

Contrairement aux virus de l’hépatite A et B, il n’y a pas de vaccin contre l’hépatite C, mais l’infection se résorbe parfois d’elle-même. Dans la majorité des cas cependant, le corps ne parvient pas à se défaire du virus et la personne devient alors « porteuse chronique. »

Trithérapie

Des traitements permettent de réduire la gravité de l’infection et même de guérir certains porteurs chroniques selon le type de virus en cause. Il y a six génotypes du VHC et le plus courant au Québec est le génotype 1.

Les traitements de référence actuels combinant Sofosbuvir ou Siméprévir, interféron péguylé et ribavirine permettent l’éradication définitive du VHC dans 60 à 95 % des cas selon le génotype et le stade de fibrose. De nouvelles combinaisons, ne comportant ni Interféron péguylé ni ribavirine, encore plus courtes et plus efficaces, seront bientôt soumises pour approbation et nous pouvons anticiper la disponibilité, dans les prochaines années, de traitements oraux, d’une durée de 2 mois, conduisant à une guérison de 90 à 95 % des cas.

Le 28 juillet sera donc consacré aux hommes et aux femmes aux prises avec une hépatite ou qui ont des comportements à risque. Ce 28 juillet, sensibilisez votre milieu grâce notamment aux ressources offertes par CATIE (Source canadienne de renseignements sur le VIH et le VHC).

Et pourquoi ne pas regarder nos entrevues sur l’hépatite C avec les infectiologues Marie-Louise Vachon et Robert Lalonde? Des entrevues qui expliquent, lèvent le voile et transmettent toute l’information nécessaire.

CATIE – Journée mondiale contre l’hépatite

Entrevues avec les infectiologues Marie-Louise Vachon et Robert Lalonde

Vous en voulez davantage? L'INSPQ offrira, à compter de l'automne 2014, une toute nouvelle formation sur le VHC dont voici les grandes lignes : Formation VHC de l'automne 2014

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Espace ITSS
Publication date: 16 July 2014