Évolution de la létalité parmi les personnes atteintes de la COVID-19
La létalité, soit la proportion de décès parmi les cas de COVID-19, constitue une mesure de base de la gravité de la maladie. Depuis le début de la pandémie, plus de 6 000 Québécois ayant contracté l’infection en sont décédés. Ce rapport vise à décrire l’évolution de la létalité parmi les cas de COVID-19 déclarés au Québec depuis le début de la pandémie.
De manière générale, la létalité parmi les cas de COVID-19 s’est réduite considérablement et progressivement depuis le pic épidémique observé aux mois d'avril-mai. Un sommet de 14 % a été atteint entre le 5 avril et le 2 mai, avant de diminuer de façon progressive, et de se stabiliser autour du 1 % durant l’été, soit du 12 juillet au 12 septembre.
Les personnes âgées de 60 ans et plus représentent 98 % des décès attribuables à la COVID-19 répertoriés depuis le début de la pandémie. Le rapport s’y attarde plus précisément et on y constate que :
- le nombre de décès et la létalité ont atteint un sommet à la fin du mois d’avril avant de diminuer de manière assez stable jusqu’à la fin du mois de mai. Depuis juin, la mesure de la létalité par groupe d’âge reste imprécise en raison du faible nombre de cas et de décès enregistrés, particulièrement chez les personnes de 80 ans et plus.
- La létalité est plus élevée chez les personnes habitant en CHSLD que chez celles qui résident dans d’autres milieux et ce, dans tous les sous-groupes des personnes âgées de 60 ans et plus.
- La réduction de la létalité s’observe à la fois parmi les personnes hospitalisées et celles qui ne le sont pas, cette diminution semble toutefois moins marquée parmi les personnes hospitalisées.
Des analyses supplémentaires et le suivi périodique des tendances observées au niveau des décès et des souches virales en circulation permettront de mieux comprendre les différents facteurs qui influencent l’évolution de la létalité au Québec.
Le phénomène de diminution de la létalité parmi les cas de COVID-19 est observé aussi dans d’autres juridictions, mais les causes ne sont pas encore entièrement élucidées. L’évolution de la létalité durant la deuxième vague, qui survient dans un contexte d’organisation de services et d’accessibilité aux tests de détection du virus bien différent de la première vague, pourrait permettre une meilleure compréhension de ce phénomène.