ITSS et COVID-19

Populations vulnérables au COVID-19

Certaines personnes sont plus à risque que d’autres de contracter la COVID-19 et de développer des complications en raison de leur situation sanitaire, sociale et économique : les personnes âgées, les personnes atteintes d’un problème médical sous-jacent (ex. maladie cardiaque, hypertension, diabète, maladies respiratoires chroniques, cancer), les personnes qui ont un système immunitaire affaibli en raison d’un problème de santé ou d’un traitement.

Source : https://www.canada.ca/content/dam/phac-aspc/documents/services/diseases-maladies/vulnerable-populations-covid-19/vulnerable-fra.pdf

Personnes vivant avec le VIH

Il y a peu de recherche sur l’impact de la COVID-19 chez les personnes séropositives. On ne s’attend pas à ce qu’une personne séropositive sous traitement efficace (charge virale indétectable et compte de CD4+ normal ou presque normal) soit plus à risque d’avoir des complications de la maladie de la COVID-19. Toutefois, il est possible qu’une personne séropositive non traitée, et particulièrement celle ayant un compte de CD4+ faible, pourrait être plus à risque de complication de la COVID-19, en raison du système immunitaire affaibli.

Si une personne vivant avec le VIH (PVVIH) a également des problèmes de santé chronique comme ceux mentionnés dans la section « Populations vulnérables », ces personnes sont également plus à risque de présenter des complications de la COVID-19.

En ce contexte d’isolement, certaines précautions pour les PVVIH : avoir suffisamment de médicaments chez soi incluant les antirétroviraux pour limiter les sorties, rester loin des personnes malades et se laver souvent les mains, rester chez soi le plus possible mais maintenir un contact avec son réseau social à distance pour maintenir les liens sociaux et préserver sa santé mentale, établir un plan pour les suivis cliniques incluant la télémédecine lorsque possible.

Source : https://www.catie.ca/fr/nouvellescatie/2020-03-17/maladie-coronavirus-covid-19-vih-hepatite-c-vous-devez-savoir ou plus généralement : https://www.catie.ca/fr/vih/ressources-covid-19

L’INESSS a publié un document sur la COVID-19 et les personnes immunodéprimées, ce qui inclut les personnes vivant avec le VIH, sans traitement ou dont le décompte de CD4+ est faible.

Source : https://www.inesss.qc.ca/fileadmin/doc/INESSS/COVID-19/COVID-19_Immunosupression.pdf

Enfin plusieurs Questions-Réponses ciblant spécifiquement les PVVIH, les antirétroviraux et la COVID-19 ont été émises par l’OMS à la fin du mois de mars. Vous pouvez les retrouver ici :

https://www.who.int/fr/news-room/q-a-detail/q-a-on-covid-19-hiv-and-antiretrovirals

Personnes infectées par le virus de l’hépatite C ou le virus de l’hépatite B

Ces infections peuvent causer une détérioration du foie au fil du temps et entraîner d’autres problèmes de santé qui pourraient augmenter le risque relatif au coronavirus (ex. lésions rénales, maladies cardiovasculaires, diabète).

Source : https://www.catie.ca/fr/nouvellescatie/2020-03-17/maladie-coronavirus-covid-19-vih-hepatite-c-vous-devez-savoir

Les personnes sans domicile fixe et celles qui consomment des substances

Certaines populations y compris les personnes qui consomment des substances et celles sans domicile fixe peuvent souffrir d’affection sous-jacentes qui les mettent plus à risque de tomber gravement malades de la COVID-19. De plus, les personnes qui ont une situation de logement précaire peuvent se retrouver dans des logements inadéquats ou surpeuplé ou encore dépendre de refuges, ce qui les rend moins capables de maintenir l’éloignement social et les met donc plus à risque de contracter la COVID-19.

Source : https://www.catie.ca/fr/nouvellescatie/2020-03-17/maladie-coronavirus-covid-19-vih-hepatite-c-vous-devez-savoir

De son côté, le MSSS a publié les recommandations suivantes pour les personnes utilisatrices de drogues par injections et/ou en contexte d’itinérance.

https://publications.msss.gouv.qc.ca/msss/document-002486/?&date=DESC

Afin de faciliter l’accès des patients à des thérapies essentielles dans le contexte actuel de pandémie et de ressources médicales limitées, les pharmaciens peuvent désormais, et jusqu’au 30 septembre 2020, exercer les activités suivantes visant les substances désignées (stupéfiants, drogues contrôlées et substances ciblées) : prolongation d’ordonnances, ajustement d’ordonnances (forme, dose et posologie), transfert d’ordonnance d’une pharmacie à l’autre dans la même province. Les pharmaciens pourront également recevoir des ordonnances verbales pour ces substances désignées. Ces activités concernent entre autres les personnes souffrant de troubles d’usage des opioïdes (TUO).

Sources : www.cmq.org/page/fr/ordonnances-de-substances-designees-des-changements-importants-aux-activites-des-pharmaciens.aspx?utm_source=Openfield&utm_medium=email&utm_campaign=B2719267

Les organismes communautaires à l’intention des PVVIH

Les organismes communautaires en général mais également ceux qui offrent des services aux PVVIH réorganisent présentement leurs services et activités. Certains maintiennent des consultations téléphoniques et du clavardage, d’autres trouvent les moyens de maintenir la distribution de denrées alimentaires. Il est important de consulter l’organisme avant de référer une personne pour connaître les services qui ont été maintenus car ceux-ci peuvent changer rapidement selon les capacités des organismes.

L’organisme BRAS-Outaouais a dû annuler les activités de groupes, les cafés-rencontres, les activités du programme Entre hommes et les activités de soutien de groupe, mais le service Sex’Info est maintenu. Les travailleurs de rue ont adapté leurs interventions. Ils ne font plus d’accompagnement-voiturage et n’entrent plus dans les maisons et appartements.

Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1674903/covid-19-personnes-dans-la-rue-plus-isolees-que-jamais

Distanciation sociale

BASH (Association pour la santé sexuelle et le VIH en Grande-Bretagne) rappelle que bien que la COVID-19 se transmette par gouttelettes provenant d’une personne malade, il reste encore beaucoup d’inconnues sur l’ensemble des modes de transmission. Le virus a été trouvé dans des selles de personnes infectées, et s’il n’a toujours pas été trouvé dans des fluides sexuels (sperme ou glaire cervicale), d’autres coronavirus ont été retrouvé dans différents fluides corporels par le passé. Ainsi, le sexe et les contacts intimes ne devraient avoir lieu qu’avec une personne vivant sous le même toit, sans symptômes de la COVID-19 et n’ayant pas été en contact avec une personne atteinte de la COVID-19. La distanciation sociale recommandée par le gouvernement s’applique en tout temps.

Written by
Geneviève Boily et Fannie DEFAY (INSPQ)
Date de publication
31 March 2020