Vigie des réinfections présumées par la COVID-19 au Québec

Les réinfections par le virus du SRAS-CoV-2 surviennent parfois mais demeurent très peu fréquentes au sein de la population. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) publie des données pour surveiller la fréquence des réinfections présumées, définies comme des épisodes d’infections confirmées par test d’amplification d’acide nucléique (TAAN) survenues 90 jours ou plus après la date de début d’un précédent épisode.

Le bulletin de vigie des réinfections présumées par la COVID-19 au Québec vise à fournir des résultats sur les réinfections présumées dans le cadre de la vigie du SRAS-CoV-2 et définis sur la base des données de laboratoire. Il a pour objectif de présenter :

  • Le nombre de cas de réinfections présumées de SRAS-CoV-2 selon l’intervalle de temps entre les deux épisodes;
  • Le nombre de cas de réinfections présumées de SRAS-CoV-2 selon l’âge et la présence de symptômes lors de la réinfection;
  • Le nombre de cas de réinfections présumées par le SRAS-CoV-2 au Québec et proportion de ces réinfections survenues chez des individus qui avaient été vaccinés;
  • Les caractéristiques des cas de réinfections présumées de SRAS-CoV-2.

Les définitions retenues pour les fins de cette vigie sont publiées dans le document Définitions provisoires des cas de réinfection par le SRAS-CoV-2 pour les fins de vigie.

Les données sont tirées du fichier des données de laboratoire qui regroupe l’ensemble des résultats des TAAN réalisés pour détecter le SRAS-CoV-2 depuis le début de la pandémie.

Ces bulletins visent à fournir des résultats sur les réinfections présumées dans le cadre de la vigie du SRAS-CoV-2 et définis sur la base des données de laboratoire. On parle de réinfection présumée lorsque le 2e épisode de SRAS-CoV-2 est survenu au moins 90 jours suivant le début d’un premier épisode. Chez les personnes vaccinées, la vigie comptabilise les réinfections présumées survenues au moins 14 jours suivant la première dose de vaccin contre la COVID-19. 

L’appellation « réinfection présumée » fait référence au fait que les résultats présentés se basent uniquement sur les données provenant de l’intervalle entre les deux épisodes, et non sur une comparaison génétique des virus à chacun des épisodes. L’ajout d’informations provenant de la génomique pourra confirmer les épisodes de réinfection. Ceci sera présenté dans les prochains bulletins lorsque ces données seront disponibles.

Pour en savoir plus sur les définitions retenues, consultez la publication Définitions provisoires des cas de réinfection par le SRAS-CoV-2 pour les fins de vigie.

Ces données de vigie sous-estiment vraisemblablement la fréquence des réinfections. Plusieurs personnes ayant fait une première infection ne seront pas retestées lors d’un épisode subséquent, particulièrement s’ils ne présentent pas de symptômes. Ceci sous-estimera aussi le ratio du taux de réinfections présumées sur le taux d’infection. Par ailleurs, la proportion de réinfections présumées asymptomatiques est probablement surestimée, car l’information sur la présence ou non de symptômes est recueillie au moment du prélèvement et des symptômes peuvent être apparus par la suite. Les réinfections présumées excluent les épisodes survenus entre 60 et 89 jours après un premier épisode afin de ne pas comptabiliser comme réinfections les épisodes initiaux avec excrétion prolongée. Puisque certaines réinfections se produisent durant cet intervalle, cette approche sous-estime le nombre de réinfections. Les cas de réinfections présumées chez des personnes vaccinées notés à partir de la semaine 5 se situent dans un contexte d’augmentation de la couverture vaccinale contre la COVID-19 au Québec. Les cas de réinfections chez les vaccinés continueront d’être sous surveillance et une étude visant à estimer l’efficacité du vaccin chez les personnes ayant contracté auparavant la COVID-19 sera réalisée au cours des prochains mois par l’INSPQ.