À vos marques, prêts, bougez!

Ce texte est publié dans le cadre de la série 25 ans en rétrospective qui propose un retour sur des dossiers dont les retombées ont été les plus significatives pour la santé publique québécoise.

Des approches innovantes sur l’activité physique, la sédentarité et leurs influences sur la santé 

25 ans en rétrospective

Du lever au coucher, l’activité physique s’actualise de multiples façons à travers les loisirs, le transport, le travail et les tâches domestiques. Elle joue un rôle essentiel dans le maintien d’une bonne santé. Elle peut même, dans certains cas, contribuer à l’améliorer, voire la recouvrer. D’où l’importance d’en tenir compte pour promouvoir le bien-être de la population. 

Les fondations d’un champ d’expertise aux nombreux bénéfices 

L’année même où il voit le jour, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) copublie l’Enquête québécoise sur l’activité physique et la santé 1998. Cette vaste étude jette les fondations de ce champ d’expertise. Axée sur les divers impacts sur la santé, elle établit des connaissances essentielles sur le niveau d’activité physique dans la population québécoise et les facteurs qui y sont associés. 

L’étude dresse notamment le portrait des activités physiques de loisir et de l’activité physique de transport, désormais connue sous le vocable « transport actif ». Celles-ci comportent un fort potentiel de bénéfices pour la santé et le bien-être. Bref, de quoi se mettre en marche! 

Ces connaissances et celles qui seront produites par la suite permettront de soutenir des interventions de promotion de l’activité physique mieux ciblées auprès de la population et de nourrir des initiatives tels le Défi Santé 5/30 et la campagne « Vas-y, fais-le pour toi ». Depuis sa fondation, l’INSPQ défend d’ailleurs l’importance de milieux de vie favorables à l’adoption d’un mode de vie physiquement actif. 

Des gains au fil des ans... mais pas pour tous

Au fil des ans, la pratique de l’activité physique à l’échelle de la population québécoise s’est améliorée, mais des gains sont encore possibles et nécessaires dans une perspective de prévention des maladies et de promotion de la santé. 

En 2005, un rapport « les Québécois bougent plus mais pas encore assez » révèle que la pratique de l’activité physique à l’échelle de la population québécoise s’était améliorée entre 1994 et 2003. En 2003, la proportion de la population atteignant les cibles recommandées d’activité physique de loisir (soit 150 minutes d'activité physique d'intensité modérée à élevée par semaine pour les adultes et 60 minutes par jour chez les jeunes) était de 37% chez les adultes et 44% chez les jeunes.

Plus tard, en 2014, la proportion de la population atteignant les cibles recommandées d’activité physique de loisir est passée à 60 % chez les adultes. Cependant, cette proportion est demeurée stable à 40 % chez les jeunes de 12 à 17 ans. Il est donc encore possible et nécessaire dans une perspective de prévention des maladies et de promotion de la santé de maintenir nos efforts.

Agir aussi sur la sédentarité, en plus de l’activité physique 

En 2017, l’Institut fait un pas de plus. En effet, les avancées dans le domaine du mode de vie physiquement actif démontrent désormais que la réduction de l’inactivité physique ne suffit plus alors que d’autres concepts prennent de l’importance : la sédentarité et les comportements sédentaires. 

De nombreuses études démontrent que ces habitudes, souvent reliées au temps d’écran ou au travail de bureau, sont associées à des problèmes de santé, et ce, dans tous les groupes d’âge observés. 

Ainsi, il importe dorénavant d’aller au-delà des cibles journalières de pratique d’activité physique, en vue de réduire aussi les comportements sédentaires, soit les activités demandant une faible dépense énergétique, réalisées en position assise, allongée ou inclinée. 

Dans cette logique, l’INSPQ propose, en 2022, un ensemble de mesures visant la réduction de la sédentarité comme cible d’action en promotion de la santé, Ces dernières invitent à repenser la promotion du mode de vie physiquement actif de manière à intégrer la réduction du temps sédentaire. Un beau sentier à emprunter! 

Pour en savoir plus

Activité physique aérobie durant les loisirs des jeunes Québécois de 12 à 17 ans : évolution de 2003 à 2014

15 février 2024