Maladies zoonotiques et à transmission vectorielle : examen des initiatives actuelles d'adaptation aux changements climatiques au Québec

Au Québec, la tendance au réchauffement des températures observée et annoncée par les scénarios climatiques pourra favoriser l’augmentation de l’aire de distribution de certaines maladies transmises par les animaux, les insectes et les tiques. Il serait en effet possible de voir apparaître des maladies zoonotiques et à transmission vectorielle qui ne s’y propagent pas normalement et que certaines de ces maladies déjà présentes sur le territoire québécois gagnent en intensité.

La présente étude révèle qu’il existe des initiatives d’adaptation significatives pour réduire les risques sociosanitaires des maladies zoonotiques et à transmission vectorielle. Cependant, certaines initiatives restent à être développées ou mises en oeuvre. Pour assurer une meilleure adaptation aux impacts du changement climatique sur l’émergence et l’intensification des maladies zoonotiques et les maladies à transmission vectorielle au Québec il s’avère important de :

  • Maintenir, encourager et mettre en oeuvre des systèmes de surveillance intégrés pour les maladies zoonotiques et à transmission vectorielle pouvant représenter un risque nouveau dans un cadre de changement climatique;
  • Inclure à la surveillance des maladies zoonotiques et des maladies à transmission vectorielle des indicateurs liés aux impacts du changement climatique, tels la prise en compte des changements épidémiologiques et écologiques liée à ces maladies;
  • Accentuer les efforts de sensibilisation et d’éducation auprès des particuliers et des professionnels de la santé humaine et animale, concernant l’émergence, l’intensification, la détection et la protection vis-à-vis des maladies zoonotiques et des maladies à transmission vectorielle dans un contexte de changement climatique;
  • Poursuivre les recherches concernant les moyens de contrôle des maladies zoonotiques et à transmission vectorielle, notamment sur l’implantation de technologies préventives pour éviter que les réservoirs aquatiques naturels ou anthropiques ne constituent des gîtes de reproduction des moustiques.

Ce secteur semble celui qui présente le meilleur niveau de couverture de la population quant aux initiatives d’adaptation aux changements climatiques en cours.

Auteur(-trice)s
Pierre Gosselin
M.D., MPH, Institut national de santé publique du Québec, Institut national de la recherche scientifique
ISBN (électronique)
2-550-47889-4
ISBN (imprimé)
2-550-47888-6
Notice Santécom
Date de publication