L’acceptation sociale des projets de développement éolien est modulée par plusieurs facteurs, tels que le processus décisionnel, les retombées économiques et les effets appréhendés sur le paysage et le milieu de vie (1). Afin de mieux anticiper ces fluctuations, plusieurs chercheurs ont tenté de mettre au jour une trajectoire type, la plus connue étant la courbe en « U » proposée par un expert américain pro-éoliennes des années 1990 (2), laquelle est encore soutenue par des scientifiques contemporains. Cette trajectoire suggère une attitude au départ favorable, qui se détériore avec l’accumulation de renseignements sur les impacts potentiels, et qui redevient à un niveau favorable lorsque les impacts anticipés s’avèrent moins importants que prévu et qu’une familiarité s’installe à l’égard du nouvel environnement. D’autres études observent toutefois d’autres trajectoires et, surtout, mettent en garde contre l’interprétation de la courbe en « U », qui serait plutôt le résultat de l’essoufflement des opposants.