Risques du Zika pour le voyageur
Dans le monde
Selon le rapport du 1er décembre 2016 de l’OMS, le virus Zika continue de s’étendre géographiquement aux pays où les moustiques vecteurs sont présents. Même si dans certains pays, on observe un déclin du nombre de cas infectés, la vigilance reste de mise dans plusieurs pays.
- 75 pays ont rapporté des cas d’infections au virus Zika transmis par les moustiques depuis 2007, dont 69 pays rapportant des cas depuis 2015.
- 28 pays ont rapporté des cas de microcéphalies ou d’autres malformations potentiellement associées à l’infection au virus Zika.
- 20 pays ont rapporté une augmentation des cas de syndromes de Guillain-Barré.
Comme la situation épidémiologique continue à évoluer rapidement, le CCQSV recommande fortement aux intervenants en santé-voyage de consulter régulièrement les états de la situation (« Zika Situation Report ») publiés de façon hebdomadaire par l’OMS, qui incluent la carte ainsi que la liste des pays affectés sur le site suivant : www.who.int/emergencies/zika-virus/situation-report
Aux États-Unis
Aux États-Unis, il y a eu transmission active du virus Zika dans le comté de Miami-Dade, en Floride. En date du 9 décembre 2016, après 45 jours sans nouveau cas de transmission locale du virus Zika dans cette région, les Centers for Disease Control des États-Unis (CDC) ont diminués le niveau d’alerte à « précaution » (cautionary areas) pour cette région.
Pour la carte détaillée des zones concernées, consulter la carte suivante : www.cdc.gov/zika/intheus/florida-maps.html.
Un cas acquis localement a également été signalé au Texas, l’investigation et les mesures de contrôles sont en place.
Au Québec et au Canada
En juin 2016, l’INSPQ a publié un avis scientifique sur l’Évaluation du risque d’émergence et de transmission vectorielle du virus Zika au Québec. À la lumière des informations disponibles, les experts estiment que le risque de transmission vectorielle du virus Zika au Québec est négligeable actuellement. En effet, les vecteurs (Aedes aegypti et Aedes albopictus) ne sont pas présents au Québec. De plus, le virus Zika a besoin d’une température seuil se situant entre 22 et 26°C pour se répliquer chez Aedes aegypti pendant une durée de 15 jours ou de plus de 27 °C pour se répliquer chez Aedes albopictus pendant une semaine. Il est peu probable que les températures estivales actuelles du Québec permettent l’atteinte de la période d’incubation extrinsèque.
Le risque serait également négligeable ailleurs au Canada, selon la publication du gouvernement du Canada sur son site Canadiens en santé. Les cas d’infections au virus Zika signalés au Canada l’ont été chez des voyageurs visitant les régions touchées par le virus. Le risque individuel pour un voyageur visitant une région touchée par le virus est considéré comme modéré.