Bulletin thématique en santé cognitive sur les interventions intergénérationnelles

Pour ce numéro thématique spécial, l’équipe Vieillissement en santé a principalement repéré des revues systématiques et des interventions intergénérationnelles promouvant la participation sociale, notamment par le biais de jeux numériques ou d’un cours universitaire incluant un volet d’activisme social. L’équipe a également rapporté les résultats d’une intervention de mentorat inversé où des jeunes transmettent des compétences technologiques à des personnes aînées. Enfin, un programme de danse intergénérationnel développé en partenariat avec des acteurs communautaires est abordé.

Participation sociale

Effets bénéfiques potentiels et facteurs de réussite pour les interventions de pratique intergénérationnelle

Contexte

Les interventions dites de pratique intergénérationnelle visent à favoriser l’établissement de contacts actifs entre des personnes aînées et des personnes d’une autre génération qui ne font pas partie de la même famille. Elles pourraient produire une multitude d’effets bénéfiques, notamment une réduction de l’isolement social, lequel est associé à un déclin cognitif chez les personnes aînées. Ces interventions connaissent une popularité grandissante. La recherche visant à les évaluer est en plein développement, d’où la nécessité de conduire une revue systématique de la recherche existante.

Objectifs

Cette revue systématique vise à résumer les données probantes issues de la recherche sur les interventions de pratique intergénérationnelle qui mettent en contact des enfants et des personnes aînées vivant dans la communauté, et qui n’ont pas reçu de diagnostic de démence. Elle cherche aussi à produire des recommandations pour les interventions futures.

Qu’est-ce qu’on y apprend?

Les chercheurs rapportent les principaux constats suivants :

  • Les interventions ont montré des effets bénéfiques potentiels sur différentes mesures d’isolement social et de santé mentale à la fois chez les personnes aînées et chez les enfants ayant participé aux études. Elles ont également montré un potentiel pour augmenter la solidarité et la cohésion sociale.
  • Des effets négatifs peuvent survenir, comme des expériences déplaisantes vécues par les personnes aînées vis-à-vis certains aspects du programme ou du comportement des enfants.
  • Quelques écueils dans la mise en place des interventions ont été relevés, tels que le manque de participants, ainsi que la fréquence trop rare et la durée trop longue des sessions.
  • Certains obstacles et barrières structurels dans la mise en place des interventions ont été décelés, par exemple des problèmes liés aux installations, à l’espace et aux équipements utilisés, les exigences administratives ou la difficulté des déplacements pour accéder à l’intervention.
  • Certains obstacles et barrières liés plus spécifiquement aux participants ont été soulignés, comme les absences et annulations et plus spécifiquement chez les personnes aînées, des inquiétudes concernant leur potentiel manque de capacités et d’énergie.
  • La réussite des interventions de pratique intergénérationnelle repose sur un ensemble de principes comme la coopération, la création d’opportunités amicales de même que la mise en place d’activités qui sont chargées de sens et qui donnent un sentiment d’utilité.

Les chercheurs formulent quelques recommandations pratiques, dont :

  • Fournir de l’information aux personnes aînées sur les groupes d’enfants avec lesquels elles seront en contact, et vice-versa.
  • Inclure les participants dans la planification et le retour sur les interventions.
  • Prévoir un site d’intervention proche géographiquement des participants.
  • Organiser des interactions de manière régulière et fréquente.

Limites

Les risques de biais et le manque de rigueur méthodologique dans les études disponibles pour cette revue systématique, et notamment dans celles qui ont été sélectionnées, ne permettent pas d’affirmer avec certitude que les interventions de pratique intergénérationnelle améliorent effectivement la santé des personnes aînées, notamment leur santé sociale et cognitive. Bien que les résultats de cette revue systématique ne permettent pas de recommander avec force l’utilisation de ces interventions, les chercheurs soulignent une multitude d’effets bénéfiques potentiels qui leurs sont reliés. On peut donc les qualifier de prometteuses. De plus, cette revue fournit un nombre important de recommandations pour une mise en place réussie de telles interventions.

Peters, R., Ee, N., Ward, S. A., Kenning, G., Radford, K., Goldwater, M., ... & Rockwood, K. (2021). Intergenerational Programmes bringing together community dwelling non-familial older adults and children: A Systematic Review. Archives of Gerontology and Geriatrics, 104356.

Programmes intergénérationnels : 15 pratiques prometteuses

Contexte

Les responsables des programmes intergénérationnels souhaitent faire usage des pratiques soutenues par les données probantes, mais ces dernières sont parfois difficiles à localiser. Ainsi, quand les changements espérés par l’intermédiaire des programmes intergénérationnels ne sont pas au rendez-vous, il est difficile de savoir si cela est dû à la mise en place de mauvaises pratiques d’intervention intergénérationnelle, ou si c’est parce que le choix même d’un programme intergénérationnel n’est pas adapté pour s’attaquer au problème visé.

Objectifs

Cet examen de portée (« scoping review ») vise à déterminer les pratiques intergénérationnelles qui, selon les données probantes, ont un impact sur les adultes âgés de 50 ans et plus et sur les jeunes âgés de 24 ans et moins.

Qu’est-ce qu’on y apprend?

Les chercheurs identifient un ensemble de pratiques prometteuses concernant les programmes intergénérationnels, comme :

  1. Incorporer des pratiques qui facilitent la construction d’amitiés (par exemple le fait d’avoir des partenaires intergénérationnels récurrents, ou d’avoir des activités qui amènent à parler de son histoire personnelle, de ce qu’on aime…);
  2. Fournir une formation au personnel et/ou aux groupes de participants (toutes sortes de formations donnant des compétences utiles dans le contexte spécifique d’une intervention, par exemple comment exercer une activité de mentorat auprès de personnes aînées, comment superviser un cours de danse qui regroupe différentes générations…);
  3. Apprendre ou promouvoir l’empathie envers l’autre génération de participants;
  4. Proposer des rôles chargés de sens;
  5. Proposer des rôles qui incluent du mentorat;
  6. Prêter attention aux horaires, à la fréquence et à la stabilité des interventions dans le temps;
  7. Concevoir les activités de manière à permettre une certaine flexibilité;
  8. Incorporer la technologie comme un mécanisme d’interaction entre les jeunes et les personnes aînées;
  9. Donner un sentiment d’égalité entre les divers groupes de participants;
  10. Inclure des figures d’autorité qui appuient les programmes intergénérationnels;
  11. Proposer quelque chose de nouveau.

Limites

Cet examen de portée a été réalisé sans consulter la littérature grise. Par ailleurs, certains articles pertinents ont pu ne pas être inclus dans cette étude s’ils ne contenaient pas les mots-clés indiqués dans la stratégie de recherche utilisée pour sélectionner les interventions à analyser. Si la littérature grise avait été consultée, et si d’autres articles pertinents avaient été captés par la stratégie de recherche, cet examen de portée aurait pu potentiellement établir d’autres pratiques soutenues par les données probantes ou renforcer l’assise de celles qui ont été identifiées.

Jarrott, S. E., Scrivano, R. M., Park, C., & Mendoza, A. N. (2021). Implementation of evidence-based practices in intergenerational programming: A scoping review. Research on Aging, 0164027521996191.

Les jeux numériques peuvent faciliter les contacts intergénérationnels

Contexte

L’utilisation de jeux numériques pour faciliter les contacts intergénérationnels est en pleine émergence. Diverses études leur trouvent des effets bénéfiques potentiels, non seulement individuels (p. ex. améliorations cognitives chez les personnes aînées, amélioration de la créativité et des capacités d’apprentissage chez les enfants), mais aussi mutuels (p. ex. amélioration de la solidarité, de la communication et de la connexion intergénérationnelles). Une revue des études réalisées est nécessaire pour synthétiser les résultats de la recherche existante concernant les effets et les conditions de réussite des jeux numériques intergénérationnels.

Objectifs

Le but de cette revue systématique est de comprendre le potentiel des jeux numériques à améliorer les interactions intergénérationnelles. Plus particulièrement, elle vise à : 1) définir les caractéristiques de conception des jeux qui sont nécessaires à l’amélioration des interactions intergénérationnelles; 2) apprécier les effets potentiels de ces jeux sur les interactions intergénérationnelles et 3) décrire des jeux numériques qui pourraient avoir des effets bénéfiques individuels et mutuels dans le cadre des interactions intergénérationnelles.

Qu’est-ce qu’on y apprend?

  • La réussite des jeux numériques intergénérationnels repose sur un ensemble de principes comme la mise en place d’une option de cyberbavardage vidéo et de communication par ordinateur, l’implication des deux générations dans le processus de conception des jeux, la simulation des problèmes de la vie réelle et le jeu de rôle, la fourniture d’une interface facile d’utilisation et de manettes de jeu adaptables, ainsi que la possibilité de jouer passivement/de regarder jouer.
  • Parmi les effets bénéfiques de ces jeux sur les interactions intergénérationnelles, les plus fréquemment cités sont qu’ils augmentent les interactions sociales entre différentes générations à travers une activité commune, favorisent le bien-être individuel, les comportements prosociaux et le partage de connaissances, et enfin, qu’ils s’adaptent aux compétences variées de joueurs issus de différentes générations.
  • Plusieurs jeux numériques favorisant les interactions intergénérationnelles sont présentés, parmi lesquels :

QQFarm, un jeu de réseautage social qui encourage les utilisateurs de différents groupes d’âge à jouer au sein de leurs propres cercles sociaux. Les joueurs incarnent des fermiers qui gèrent leur ferme et visitent celles de leurs amis. Ce jeu peut favoriser les interactions intergénérationnelles en facilitant la communication entre des membres d’une communauté issues de différentes générations.
Save Amazing Princess, un jeu de société en réalité augmentée pour enfants et personnes aînées. Le but de ce jeu est de retrouver une princesse dans un labyrinthe en jetant un dé et en essayant de deviner le score du lancer de dé avant l’équipe adverse. Ce jeu favorise les interactions intergénérationnelles en créant une connexion entre les joueurs via l’utilisation d’objets tangibles.

Limites

Cette revue systématique repose principalement sur des études de cas, ce qui limite la certitude avec laquelle on peut affirmer l’efficacité et les bénéfices des jeux numériques intergénérationnels. Aussi, certains jeux numériques intergénérationnels à but commercial (non indexés dans les bases de données bibliographiques) ou n’étant pas explicitement présentés comme « intergénérationnels » ou « pour toute la famille » ont pu échapper à la stratégie de recherche de cette revue systématique.

Costa, L., & Veloso, A. (2016). Being (grand) players: review of digital games and their potential to enhance intergenerational interactions. Journal of Intergenerational Relationships, 14(1), 43-59.

Allier cours universitaire et activisme social pour créer de nouveaux liens intergénérationnels

Contexte

En Israël, la place des personnes aînées dans les études du vieillissement a traditionnellement été celle de sujets d’étude plutôt que de partenaires ou de sources de connaissance. Une meilleure compréhension de leurs points de vue et de leurs expériences est nécessaire afin de changer le statu quo et d’évoluer vers des types d’études et d’interventions plus ouverts à leur participation.

Objectifs

Cet article vise à décrire et à évaluer le cours « Activisme social et vieillesse : de l’exclusion à l’inclusion », lequel rassemble des personnes aînées des quartiers situés au nord d’Haïfa ainsi que des étudiants de maîtrise à la faculté d’études de la santé et du bien-être. Il a notamment pour but d’évaluer la satisfaction des participants et de comprendre comment ils vivent ce cours.

Qu’est-ce qu’on y apprend?

  • Pour le recrutement des personnes aînées, l’équipe de recherche a noué des contacts avec une variété d’organisations dans la communauté. Ces dernières ont diffusé des appels à la participation au moyen d’annonces imprimées, et grâce à la méthode du bouche-à-oreille via des informateurs et activistes locaux.
  • Le premier semestre était constitué de cours magistraux portant sur le vieillissement, l’âgisme et l’activisme social. Le second semestre a reposé sur la mise en place de projets d’activisme social dans la communauté par des groupes mixtes composés de personnes aînées et d’étudiants à la maîtrise.
  • Les motivations principales des personnes aînées pour suivre ce cours étaient qu’il représentait la première chance de leur vie de suivre un cours universitaire et que cela est une occasion unique d’interagir avec les jeunes en plus de pouvoir partager leur expérience de la vieillesse.
  • Les motivations principales des étudiants à la maîtrise étaient leur intérêt pour les personnes aînées et le sujet du vieillissement, ainsi qu’une volonté de briser la routine des modes d’enseignement traditionnels.
  • Les participants ont développé de vraies amitiés dans le cadre de ce cours, lesquelles sont vécues comme des expériences émotionnelles fortes.
  • Les personnes aînées et les étudiants ont souligné l’importance d’avoir créé une jonction entre la communauté et le monde universitaire, lequel est parfois perçu comme étant replié sur lui-même, et possédant des savoirs qui ne sont pas transférés au bénéfice des communautés.
  • Les personnes aînées ont indiqué avoir adopté des habitudes de vie plus saines grâce à ce cours et avoir acquis des sentiments de fierté et de satisfaction.
  • Les étudiants ont affirmé avoir pu, grâce à ce cours, appliquer les théories apprises au cours de leur cursus à des situations concrètes.
  • Les attitudes et perceptions des étudiants envers les personnes aînées sont devenues plus positives entre le début et la fin du cours.
  • Le taux de satisfaction des participants au cours était très élevé.

Limites

Cet article constituant une étude de cas, la généralisabilité des résultats de cette intervention est limitée. Néanmoins, le caractère innovant et les effets bénéfiques potentiels de ce cours en font une piste d’intervention intéressante.

Agmon, M., Doron, I., & Ergon-Karlin, S. (2018). Gerontological activism: an example of an intergenerational academic course within a university–community partnership. Educational Gerontology, 44(7), 447-458.

Une intervention de mentorat inversé pour augmenter la littératie numérique et réduire l’isolement social des aînés

Contexte

De nombreuses personnes aînées souffrent d’isolement social avec tous les effets négatifs pour la santé que cela implique. L’isolement social chez les personnes aînées peut être exacerbé par le fait que plusieurs d’entre elles possèdent peu de compétences en littératie numérique. Des interventions basées sur le mentorat inversé peuvent contribuer à faire reculer les problèmes d’isolement social et d’illettrisme numérique dans ce groupe.

Objectifs

Cette étude traite d’une intervention de mentorat inversé où de jeunes adultes apprennent à des aînés à utiliser des technologies numériques. L’étude vise à déterminer comment une telle intervention peut améliorer le bien-être social des personnes aînées. Pour ce faire, les chercheurs tentent de répondre aux questions suivantes : 1) Qu’ont retiré de l’expérience les personnes aînées vis-à-vis du fait que de jeunes adultes leur apprennent à utiliser la technologie afin d’améliorer leur participation sociale? 2) Quels sont les bénéfices sociaux liés aux interactions intergénérationnelles au sein d’un programme de mentorat inversé?

Qu’est-ce qu’on y apprend?

  • À la suite de l’intervention, les jeunes adultes rapportent une augmentation de leur efficacité personnelle en ce qui concerne les compétences de leadership. L’efficacité personnelle se définit comme la connaissance sur la manière d’accomplir une tâche. Elle renvoie aussi à l’expérience, à l’initiative et à la confiance nécessaires pour la mener à bien.
  • Les personnes aînées rapportent également une augmentation de leur efficacité personnelle en ce qui concerne leur capacité à utiliser la technologie et à participer socialement dans le monde numérique.
  • Après l’intervention, les personnes aînées s’étaient défaites de stéréotypes négatifs qu’ils tenaient sur les jeunes adultes et sur eux-mêmes. De la même façon, les jeunes adultes s’étaient défaits de stéréotypes négatifs qu’ils attribuaient aux personnes aînées.
  • Les deux groupes de participants rapportent avoir profité de contacts intergénérationnels gratifiants dans le cadre de cette intervention.

Limites

La technique d’échantillonnage et la représentativité limitée de l’échantillon ne permettent pas de généraliser les résultats. Aussi, l’absence de groupe contrôle ne permet pas d’affirmer que les effets observés chez les aînés et les jeunes adultes sont directement attribuables à l’intervention. Ce devis permet, en revanche, de fournir une compréhension de la façon dont les aînés et les jeunes adultes vivent le fait de participer à une intervention de mentorat inversé comme celle étudiée ici.

Breck, B. M., Dennis, C. B., & Leedahl, S. N. (2018). Implementing reverse mentoring to address social isolation among older adults. Journal of Gerontological Social Work, 61(5), 513-525.

Mode de vie physiquement actif

Un programme de danse intergénérationnel qui améliore l’accès à l’activité physique

Contexte

À Philadelphie-Ouest, un quartier avec une forte population afro-américaine et avec un des taux de pauvreté parmi les plus élevés aux États-Unis, quatre enfants sur cinq n’atteignent pas les niveaux recommandés d’activité physique. Les interventions intergénérationnelles ont le potentiel d’améliorer le niveau d’activité physique et la santé, non seulement des enfants, mais de familles entières. Les programmes intergénérationnels de danse ont montré nombre d’effets bénéfiques potentiels sur la santé des familles issues de communautés défavorisées.

Objectifs

Le but de cette étude est d’évaluer Dance for Health, un programme intergénérationnel visant à améliorer l’accès à l’activité physique pour la communauté de Philadelphie-Ouest. Les principales mesures évaluées sont l’assiduité des participants, l’impact sur l’effort cardio-vasculaire, les changements d’adiposité et le plaisir engendré par l’activité chez les participants.

Qu’est-ce qu’on y apprend?

  • Le programme Dance for Health a été développé suivant une méthode de participation communautaire afin de s’assurer de répondre aux priorités et aux besoins des familles de Philadelphie-Ouest et de tenir compte des ressources dont dispose la communauté.
  • Durant les sessions de danse, 50 % des enfants et 80 % des adultes participants atteignent leur cible de rythme cardiaque. Les personnes aînées ont une plus grande chance d’atteindre leur cible de rythme cardiaque que les jeunes adultes.
  • En moyenne, à la fois les enfants et les adultes perçoivent le niveau d’effort cardiovasculaire comme étant « plutôt difficile ».
  • Le niveau d’activité durant les sessions de danse permet de prédire l’atteinte ou non de la cible de rythme cardiaque chez les adultes, mais ce n’est pas le cas chez les enfants.
  • Le poids et l’indice de masse corporelle des enfants et des adultes participant au programme restent stables.
  • Tant les adultes que les enfants indiquent avoir eu beaucoup de plaisir à prendre part au programme.

Limites

Cette intervention a été conçue pour être faisable et soutenable. Aucune mesure sophistiquée et coûteuse telles que la mesure continue du rythme cardiaque ou l’analyse d’impédance bioélectrique pour mesurer des changements sur le plan de la masse graisseuse n’a été utilisée, limitant ainsi l’analyse de certaines facettes pouvant être associées à l’efficacité de l’intervention. Aussi, parce que tous les participants n’ont pas suivi les sessions avec la même assiduité, il n’y a pas eu de groupe de participants stable sur la durée de l’intervention, ce qui limite la possibilité d’apprécier les effets de l’intervention telle qu’elle a été initialement conçue. Enfin, parce que l’âge du groupe d’adultes varie de 21 à 79 ans, on ne sait pas avec certitude si l’intervention fonctionnerait de la même manière avec un groupe d’adultes composé uniquement de personnes aînées.
En revanche, cette intervention est prometteuse et une de ses forces est qu’elle a été développée en partenariat avec des acteurs communautaires. De plus, elle fournit un bon exemple de mise en place d’une intervention dans des conditions réelles. Il est aussi à noter que les sessions de danse étaient données à un rythme hebdomadaire sur une durée de quatre semaines, et qu’il y aurait plus de chances d’obtenir des résultats de santé positifs si l’intervention s’étalait sur une plus longue durée.

Schroeder, K., Ratcliffe, S. J., Perez, A., Earley, D., Bowman, C., & Lipman, T. H. (2017). Dance for health: an intergenerational program to increase access to physical activity. Journal of pediatric nursing, 37, 29-34.


Équipe Vieillissement en santé

Rédacteur
Simon Fonteneau

Avec la collaboration de
Mahée Lacourse, bibliothécaire
Annie Gauthier, conseillère scientifique spécialisée
Mathieu-Joël Gervais, conseiller scientifique spécialisé
André Tourigny, médecin-conseil, spécialiste en santé publique et médecine préventive

Sous la coordination de Chantal Blouin, chef d’unité scientifique

Unité Habitudes de vie/Municipalités en santé
Direction du développement des individus et des communautés

L’inclusion des articles présentés dans ce bulletin de veille ne signifie pas leur endossement par l’Institut. Le jugement professionnel demeure essentiel pour évaluer la valeur de ces articles pour votre pratique. Vous pouvez également consulter la méthodologie de la veille scientifique en santé cognitive.