Zoonose

Distribution géographique et saisonnière des espèces de tiques d’importance médicale autres qu’Ixodes scapularis au Québec

Cette étude dresse un portrait de la diversité, de l’abondance et de la distribution spatiotemporelle des différentes espèces de tiques d’importance médicale et permet d’identifier la population à risque d’être piquée par les différentes espèces de tiques présentes au Québec. Au total, 13 espèces de tiques ont été collectées par des activités de surveillance acarologique entre 2007 à 2015. Les efforts québécois de surveillance ont jusqu’à présent focalisé sur l’I. scapularis, l’espèce de tique responsable de la maladie de Lyme. Toutefois, cette étude démontre la présence d’autres espèces de tiques d’importance médicale sur le territoire québécois.

Les autres espèces à surveiller

Les quatre espèces de tiques autres qu’I. scapularis prélevées sur les humains et les animaux au Québec les plus fréquemment soumises au Laboratoire de santé publique du Québec dans le cadre de la surveillance passive et dont l’importance médicale est documentée sont :

Utilisation d’indicateurs météorologiques de la présence de vecteurs du virus du Nil occidental (VNO)

Le rôle intrinsèque des conditions météorologiques sur l’incidence et la distribution des zoonoses est bien documenté. L’exploitation de ces paramètres météorologiques en guise d’indicateurs de la présence de certains vecteurs pourrait permettre d’émettre des prédictions significatives au sujet des éclosions. Toutefois, traduire des paramètres météorologiques en indicateurs est difficile à réaliser, notamment à cause de la non-linéarité des dynamiques de transmission zoonotique.

Cette synthèse de connaissances vise à évaluer le potentiel d’utilisation de la température et des niveaux de précipitations à titre d’indicateurs météorologiques de la présence de certains vecteurs du virus du Nil occidental (VNO) au Québec.

Elle soutient également la réflexion sur les indicateurs météorologiques à inclure dans la surveillance intégrée du VNO et sur les travaux de recherche à réaliser dans un contexte de globalisation et de changements climatiques.

Effe…

Rapport de surveillance de la maladie de Lyme : année 2017

En 2017, un total de 329 cas de maladie de Lyme ont été déclarés à la santé publique. De ce nombre, 249 cas ont acquis leur infection au Québec et provenaient majoritairement des régions de l’Estrie et de la Montérégie.

Pour la surveillance acarologique passive, le Laboratoire de santé publique du Québec a reçu un total de 4 662 tiques Ixodes scapularis dont 4 037 collectées sur des humains ou des animaux qui ne se sont pas déplacés en dehors de leur région de résidence au cours des deux semaines avant le retrait de la tique. Parmi ces derniers, plus de 18 % étaient positives pour Borrelia burgdorferi.

La surveillance active réalisée en 2017 a permis de collecter 620 tiques Ixodes scapularis provenant de 28 sites répartis dans neuf régions sociosanitaires. Parmi ces tiques, 65 étaient positives pour Borrelia burgdorferi. La surveillance active a également permis d’identifier deux no…

Groupe d'experts sur les maladies transmises par les tiques

Mise en valeur des données de surveillance passive des tiques pour identifier les zones à risque de la maladie de Lyme au Québec

Dans le cadre de la gestion de la maladie de Lyme, la connaissance des niveaux de risque des municipalités est importante pour cibler les mesures préventives et informer les autorités de santé publique ainsi que la population touchée. L'objectif principal de ce projet était de développer des indicateurs utilisant les données de surveillance acarologique passive. Cela a permis de compléter les indicateurs de la surveillance humaine et acarologique active utilisés depuis 2015 pour définir les niveaux de risque d’acquisition de la maladie de Lyme au Québec.

Rapport de surveillance du virus du Nil occidental et autres arbovirus transmis par les moustiques au Québec : saison 2017

En 2017, la surveillance des arboviroses transmises par les moustiques au Québec a inclus la surveillance intégrée (humaine, entomologique et animale) du virus du Nil occidental (VNO), la surveillance des cas humains d’encéphalites et des cas équins d’infections associées au virus de l’encéphalite équine de l’Est (VEEE). Une étude, cofinancée par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et l’Agence de santé publique du Canada (ASPC), avait pour objectif de détecter l’introduction mécanique accidentelle des moustiques de l’espèce Aedes albopictus.

Au cours de la saison 2017, 27 cas humains d’infection par le VNO (dont une infection asymptomatique) ont été déclarés aux directions de santé publique. L’ensemble des cas auraient acquis leur infection au Québec. Aucun cas humain d’encéphalite liée au VEEE n’a été rapporté.

En ce qui concerne la surveillance entomologique, 49 stations ont été déployées sur le territoire québécois ciblant la coll…

Groupe scientifique sur les maladies transmises par les moustiques

Évaluation de l’efficacité des larvicides contre les espèces vectrices du virus du Nil occidental

À l’été 2014, le ministère de la Santé et des Services sociaux a effectué des activités d’épandage de larvicides dans le but d’évaluer leur efficacité à réduire l’abondance des moustiques vecteurs du virus du Nil occidental (VNO) et leur taux d’infection. L’Institut national de santé publique du Québec a été mandaté pour mener cette évaluation.

L’été 2014 s’est révélé une saison relativement calme quant à l’abondance des moustiques collectés et l’infection des moustiques vecteurs du VNO. En effet, l’abondance moyenne des moustiques du genre Culex pipiens et Culex restuans était deux à trois fois plus faible en 2014 qu’en  2013. Ainsi, les résultats de cette étude ne peuvent pas être extrapolés pour prédire l’efficacité des larvicides lors d’une saison à plus forte activité zoonotique du VNO.

Le traitement des gîtes naturels et artificiels par larvicides a réduit d’environ 23 % l’abondance moyenne par semaine de Culex pip…

Comité scientifique sur les zoonoses et l’adaptation aux changements climatiques : rapport annuel 2017

Mis en place depuis 2015, le Comité scientifique sur les zoonoses et l’adaptation aux changements climatiques de l’Institut national de santé publique (INSPQ) soutient le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et les directions de santé publique (DSPublique) dans leurs responsabilités de gestion et d’élaboration d’avis, de protocoles, de programmes et de politiques.

Le mandat du Comité est de fournir une expertise au niveau des méthodes d’analyse, de surveillance et de recherche en plus d’effectuer une évaluation des risques. Il est le lieu d’expertise-conseil de recherche et de communication dans le domaine des zoonoses liées au climat, en collaboration avec d’autres Comités et instances.

Depuis maintenant trois ans, les travaux du Comité scientifique ont permis de soutenir la gestion des risques pour la santé reliés aux zoonoses, en s’appuyant sur l’expertise des professionnels membres du groupe d’experts sur les maladies virales transmises par…

Comité scientifique sur les zoonoses et l’adaptation aux changements climatiques

Priorisation des zoonoses au Québec dans un contexte d’adaptation aux changements climatiques à l’aide d’un outil d’aide à la décision multicritère

  • Au Québec comme ailleurs dans le monde, les maladies transmises entre les animaux et les humains (zoonoses) sont en émergence, notamment du fait des changements climatiques. Elles représentent environ 60 % des maladies infectieuses émergentes chez l’humain.
  • Devant les enjeux zoonotiques qui se multiplient, l’Observatoire multipartite québécois sur les zoonoses et l’adaptation aux changements climatiques (Observatoire) a initié en 2015 une démarche de priorisation des zoonoses, afin d’orienter les besoins en recherche et les actions de surveillance, de prévention et de contrôle au Québec.
  • Dans le cadre de cette démarche, les membres de l’Observatoire se sont initiés à l’utilisation d’un outil de priorisation des zoonoses basé sur la méthode systématique, rigoureuse et transparente d’aide à la décision multicritères (ADMC).
  • Ce rapport présente les différentes étapes de cet exercice de priorisation qui ont mené à l’établissemen…

Guide d’identification des tiques du Québec

Le Guide d’identification des tiques du Québec a été élaboré pour les médecins, vétérinaires et autres professionnels de la santé afin de les renseigner sur les principales tiques retrouvées au Québec et de les outiller pour l’identification des spécimens qui leur sont rapportés par leurs patients. 

Il existe près de 900 espèces de tiques dans le monde. Les tiques sont des acariens qui parasitent la quasi-totalité des vertébrés en se nourrissant de leur sang, incluant l’homme.

Au Québec, il existe 12 espèces de tiques répertoriées jusqu’à présent. Certaines espèces de tiques sont des réservoirs et des vecteurs de virus, de bactéries et de parasites : elles représentent le deuxième vecteur de maladies humaines, après le…

Consultations particulières et auditions publiques dans le cadre de l’étude des pétitions concernant l’instauration et l’application d’un plan d’action relatif à la maladie de Lyme : mémoire déposé à la Commission de la santé et les services sociaux

L’INSPQ salue l’opportunité qui lui est donnée de présenter à la Commission de la santé et des services sociaux un portrait des activités de surveillance et de prévention de la maladie de Lyme au Québec, et de préciser quelques éléments permettant de répondre à certaines préoccupations soulevées par les signataires des pétitions déposées et étudiées dans le cadre de cette consultation particulière.

  • Les données de surveillance de la maladie de Lyme révèlent une augmentation du nombre de cas humains déclarés à la santé publique et acquis au Québec :
    • En 2011, 43 cas ont été déclarés au Québec alors qu’en 2017 ce nombre s’élevait à 327 cas;
    • Parmi les cas déclarés, 16 % des cas étaient acquis au Québec en 2011 alors qu’en 2017 cette proportion s’élevait à 76 %.
  • Les données de surveillance révèlent également que les régions où le risque de transmission de la maladie de Lyme par une piqûre de tique est le plus éle…