Virus du Nil occidental

Le risque relié au virus du Nil occidental au Québec et les interventions à privilégier en 2015

À la suite de la recrudescence de cas d'infection par le virus du Nil occidental (VNO) lors des saisons 2011 et 2012 au Québec, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) s'est vu confier en 2012 le mandat de fournir un avis scientifique au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) sur les interventions à privilégier pour lutter contre cette infection au cours de l'été 2013. Un addenda de l'avis a été rendu public en avril 2014 pour mettre à jour les connaissances et pour soutenir la gestion du risque en 2014.

Au courant de la saison VNO 2014, des questions ont été adressées au groupe d'experts scientifiques sur le VNO par le MSSS. De plus, l'INSPQ a réalisé deux projets d'évaluation sur le fardeau clinique et économique de la maladie et sur l'efficacité des interventions par larvicides à réduire l'abondance du vecteur et son taux d'infection.

À la lumière des nouvelles connaissances, un nouvel avis scientifique a été produ…

Groupe scientifique sur le VNO

Évaluation de l'émergence possible du virus Chikungunya et du risque de transmission vectorielle au Québec

  • Le virus Chikungunya (CHIK) est un arbovirus transmis aux humains par la piqûre des moustiques Ae. Aegypti et Ae. Albopictus, les mêmes espèces qui sont impliquées dans la transmission des virus de la dengue, de la fièvre jaune, et du Nil occidental, entre autres.
  • Les principaux symptômes de l'infection par le virus CHIK sont la fièvre aiguë et des arthralgies sévères. Les symptômes articulaires peuvent persister pendant des mois ou des années. La majorité des cas sont symptomatiques.
  • Le premier cas de transmission autochtone du virus CHIK dans les Amériques a été déclaré dans les Caraïbes sur l'île de Saint-Martin en décembre 2013 et aux États-Unis en Floride en juillet 2014.
  • L'exposition à des moustiques infectés est le principal facteur de risque d'infection dans les régions endémiques. La protection personnelle est le moyen de prévention primaire.
  • Compte tenu du nombre important de voyageurs canadie…

Surveillance intégrée du virus du Nil occidental

Un nouveau plan d'intervention gouvernemental pour la protection de la santé de la population contre le virus du Nil occidental (VNO) a été développé au printemps 2013, étant donné la reprise de l'activité épidémiologique de l'infection par le VNO au Québec au cours des saisons 2011 et 2012. Ce plan précise la stratégie à privilégier pour les années 2013 à 2015. L'objectif fondamental de la stratégie retenue par les autorités de santé publique est de prévenir les complications et les mortalités humaines liées à l'infection par le VNO.

Des interventions sont prévues pour contrer le vecteur du VNO, soit les moustiques. Le plan d'intervention prévoit également des activités de communication qui visent la population et les professionnels du réseau de la santé et des services sociaux. Un programme de surveillance intégrée a été mis en place dès la saison 2013 afin d'assurer un suivi de la situation. Ce programme permet de caractériser l'activité du VNO au Québ…

Surveillance de l'infection par le virus du Nil occidental au Québec : saison 2013

Au cours de la saison 2013, la surveillance intégrée du virus du Nil occidental (VNO) au Québec a inclus la surveillance épidémiologique des cas humains, la surveillance entomologique des moustiques et la surveillance des animaux, incluant les oiseaux sauvages et les animaux domestiques (d'élevage).

Au cours de cette saison, 30 cas humains d'infection par le VNO ont été acquis au Québec, dont 29 cas confirmés et 1 cas probable. Parmi ces cas, 23 (77 %) ont manifesté une atteinte neurologique, dont 22 ont été hospitalisés, avec 8 personnes admises en soins intensifs et une personne est décédée des suites d'une méningite causée par le VNO.

L'âge moyen des cas était de 59 ans et les deux tiers des cas étaient des hommes (20/30). Plus de 70 % des cas humains sont survenus dans les régions de la Montérégie, de Montréal et de Laval. Dans ces mêmes régions, on retrouve près de 66 % des animaux confirmés positifs recensés. Un tota…

Le risque relié au virus du Nil occidental au Québec et les interventions à privilégier en 2013 : addenda pour soutenir la gestion du risque en 2014

À la lumière des nouvelles connaissances disponibles depuis la publication de l'avis scientifique original (mai 2013) et des résultats obtenus grâce à la mise en place d'un plan d'intervention gouvernemental de protection de la population contre le VNO en 2013, l'INSPQ soumet au MSSS des recommandations pour éclairer la prise de décision sur la gestion du risque de transmission du VNO pour 2014.

Tel qu'indiqué dans l'avis scientifique original, il est important de prendre note que le présent addenda ne traite pas des risques et des interventions pour la transfusion de sang et la transplantation de tissus et d'organes. De même, les risques et les interventions pour des sous-groupes spécifiques (ex. les femmes enceintes ou qui allaitent et les travailleurs des secteurs forestiers et autres secteurs à risque) ne sont pas considérés.

Bien qu'un bon nombre d'incertitudes persistent, les connaissances dans le domaine du VNO s'accroissent. Or, nul ne peut prédire quand une…

Avis sur le projet d'étude du fardeau de l'infection par le virus du Nil occidental au Québec : cohortes 2012 et 2013

On assiste, au Québec, à une recrudescence des cas d'infection au virus du Nil occidental (VNO) depuis 2011. Face à celle-ci, le ministère de la Santé et des Services sociaux a mis en place un plan d'intervention gouvernemental qui prévoit des épandages de larvicides dans les secteurs de reproduction des moustiques responsables ainsi que des activités de communication visant à sensibiliser les individus quant aux mesures de protection personnelle contre les piqûres.

Le projet soumis pour examen au Comité d'éthique de santé publique (CESP) a pour objectifs de documenter les complications physiques, psychocognitives et fonctionnelles pour les individus déclarés atteints du VNO en 2012 et 2013, à 6 et 12 mois après le diagnostic et d'estimer les coûts engendrés par l'infection. Le projet vise ainsi à informer la révision du plan d'intervention gouvernemental dont le rapport coût-bénéfice reste inconnu. Cette étude est concomitante d'autres projets qui viendront la compléte…

Comité d'éthique de santé publique

Surveillance de l'infection par le virus du Nil occidental au Québec : saison 2012

Faits saillants :

  • En 2012 au Québec : 133 cas déclarés d'infection humaine par le virus du Nil occidental (VNO), 85 cas présentant une atteinte neurologique (69 % des cas symptomatiques) et cinq décès directement associés au VNO.
  • Nombre de cas humains le plus élevé depuis l'apparition du VNO au Québec.
  • Cas humains localisés essentiellement dans la grande région métropolitaine de Montréal.
  • Présence d'activité virale du VNO chez les chevaux et oiseaux dans la grande région métropolitaine de Montréal. Localisation de deux cas d'infection par le VNO chez des chevaux dans une région administrative plus éloignée (Abitibi-Témiscamingue) et d'un cas d'oiseau au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
  • Incidence de cas avec atteinte neurologique 1,5 fois plus élevée au Québec qu'en Ontario en ajustant pour l'âge (IC95 % = [1,1-2,0], p = 0,01).

Le risque relié au virus du Nil occidental au Québec et les interventions à privilégier en 2013

À la lumière des données épidémiologiques de l'été 2011 et de l'été 2012 ainsi que des données cliniques récentes de complications rénales possibles à long terme à la suite d'une infection même asymptomatique, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) s'est vu confier le mandat le 10 septembre 2012 de fournir un avis scientifique au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) sur les interventions à privilégier pour lutter contre le virus du Nil occidental (VNO) au cours de l'été 2013. Cette demande est en continuité avec le processus antérieur, car c'est à la suite d'avis de l'INSPQ que les activités de surveillance animale et entomologique ainsi que de contrôle des moustiques avaient été introduites en 2002 et cessées en 2007. Le présent avis scientifique a été demandé dans un délai court pour décembre 2012 afin de permettre la mise en place d'éventuelles interventions.

À cette fin, l'INSPQ a constitué un comité consulta…

Veille scientifique sur les moyens d'intervention contre le virus du Nil occidental

Depuis la découverte du virus du Nil occidental en Amérique du Nord, l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) conseille le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) quant aux choix et aux impacts des moyens de prévention et de contrôle servant à protéger la population du Québec contre la transmission de ce virus. En 2003, le MSSS a spécialement mandaté l'INSPQ pour réaliser une étude d'impact ayant trait aux répercussions environnementales du programme de pulvérisations aériennes d'insecticides pour lutter contre le virus du Nil occidental. L'évaluation des mesures de protection personnelle, domestique, communautaire et municipale faisait également partie du mandat confié à l'INSPQ. L'étude d'impact a été réalisée sous la forme d'un rapport principal (Labbé et al., 2006a), accompagné de plusieurs rapports sectoriels. Par ailleurs, l'avis de l'INSPQ portant sur le risque relié au virus du Nil occidental au Québec et les interventions à privilégier (…

Étude d'impact stratégique du Plan d'intervention gouvernemental de protection de la santé publique contre le virus du Nil occidental : rapport sectoriel 6 - Profil social

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a confié à l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) le mandat d'évaluer l'impact sur l'environnement du programme de pulvérisations aériennes d'insecticides pour contrer le virus du Nil occidental (VNO) en cas d'épidémie.

Tout projet de pulvérisations aériennes de pesticides sur plus de 600 hectares est soumis à la procédure d'évaluation et d'examen des impacts de la Loi sur la qualité de l'environnement. Une étude portant sur les impacts environnementaux, notamment sur la santé, de même que sur les impacts économiques et les impacts sociaux de ce programme est donc actuellement en cours. Le territoire touché par l'étude d'impact correspond à la région métropolitaine de Montréal.

L’intégration des préoccupations de la population et des différents groupes touchés plus spécifiquement par le projet est un objectif très important. À cet effet, Transfert Environnement a été désignée par l’INSPQ pour ex…