Santé au travail

Survol de la législation concernant l’exposition environnementale à l’amiante au Québec et ailleurs

Le présent document passe en revue les législations environnementales de différentes juridictions pour déterminer si l’amiante y est qualifié de matière dangereuse et en quoi ces législations se comparent à celles du Québec. Les législations étudiées incluent celles du gouvernement fédéral et de toutes les provinces et territoires du Canada, celles du gouvernement fédéral et de quatre États américains, soit la Californie, le Maine, le Montana et le Vermont, ainsi que celles de l’Union européenne.

L’amiante en tant que matière dangereuse

Au Canada, les législations fédérales et celles de trois provinces considèrent l’amiante comme une matière dangereuse, un polluant, un contaminant ou une substance toxique. Au Québec, l’amiante est nommément exclu du Règlement sur les matières dangereuses. Aux États-Unis, les lois fédérales ainsi que celles des quatre États américains étudiés reconnaissent l’amiante comme une matière dangereuse, à l’instar de l’Union…

Conditions reliées à l’exposition au béryllium au Québec : 1999-2011

Les dossiers médicaux de 123 travailleurs ayant soumis une réclamation à la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) pour une condition reliée à l’exposition au béryllium entre le 1er janvier 1999 et le 31 décembre 2011 ont été analysés. Trois formes distinctes de conditions reliées au béryllium ont été étudiées, soit : la sensibilisation au béryllium, la bérylliose chronique asymptomatique et la bérylliose chronique.

Parallèlement à l’analyse des dossiers médicaux, les données concernant la profession et le secteur d’activité économique ont été extraites du Fichier des lésions professionnelles de la CNESST.

L’analyse des dossiers médicaux a permis de faire les constatations suivantes :

  • Plus de la moitié des réclamations ont été faites de 1999 à 2002. Le nombre annuel de réclamations a ensuite diminué graduellement jusqu’en 2005 pour se stabiliser à 4 à 5 par an de 2006 à 2011.
  • La progression de la…

Avis sur le projet de portrait des troubles musculosquelettiques non traumatiques liés au travail

Le groupe scientifique sur les troubles musculosquelettiques (TMS) de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), en collaboration avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) et le Réseau de santé publique en santé au travail (RSPSAT) dépose au Comité d’éthique de santé publique (CESP) un projet de portrait des TMS au Québec. Ce projet s’inscrit dans le mandat de surveillance des TMS accordé à l’INSPQ par le MSSS.

Le projet a pour objectif d’élaborer, à partir de données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP), des données de recensement de Statistique Canada et des fichiers des lésions professionnelles de la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), un portrait détaillé des TMS, stratifié selon le genre ou sexe. Ce portrait traitera des tendances des 15 dernières années, notamment quant à la prévalence des TMS et à la durée des absences qu’ils causent, selon le genre ou…

Comité d'éthique de santé publique

Avis concernant les effets de la charge globale de travail sur la grossesse

Plusieurs emplois occupés par des travailleuses enceintes impliquent une exposition à des contraintes du travail, par exemple, la station debout prolongée, l’horaire et la durée du quart de travail, le soulèvement de charges ou la dépense énergétique engendrée par l’exécution des tâches. Les contraintes du travail, lorsque juxtaposées dans le cadre d’un même emploi, renvoient à la notion générale de charge globale.

Cet avis scientifique résulte de l’analyse des connaissances scientifiques et des pratiques médicales entourant la charge globale de travail et son impact sur la grossesse. Il intègre également l’opinion de médecins désignés au Programme pour une maternité sans danger (PSMD), colligée en juin 2016 lors d’une formation et d’un exercice délibératif quant aux recommandations sur le sujet. Les résultats d’analyse suggèrent que :

  • L’accumulation des contraintes du travail et l’intensité de la charge de travail peuvent entraîner un accroissement…

Consultation sur l’approche proposée en matière de réglementation pour interdire l’amiante et les produits contenant de l’amiante

Les propriétés physico-chimiques de l’amiante expliquent la vaste étendue de son utilisation. Les risques à la santé que pose ce minerai sont toutefois sérieux et très bien documentés. L'état des connaissances à ce jour permet de conclure que l'amiante, incluant le chrysotile, est un cancérigène avéré pour l'humain. Toutes les formes d’amiante sont cancérigènes et il n’y a pas de seuil sécuritaire pour ce contaminant (CIRC, 2012; OMS, 1998).

Les risques à la santé concernent les travailleurs exposés à l’amiante dans leur milieu de travail et la population générale exposée par l’environnement (cohabitation avec des travailleurs qui ramènent des vêtements contaminés à la maison, pollution de l’air par les mines d’amiante et les usines d’amiante, travaux domestiques avec des matériaux contenant de l’amiante, affleurements naturels d’amiante, etc.).

L’exposition professionnelle à l’amiante cause des amiantoses, des mésothéliomes, des cancers pulmonaires, des ovaires et d…

Faisabilité d’accroître la déclaration obligatoire des maladies liées à une exposition à l’amiante par les médecins des hôpitaux

Ce rapport s’adresse à un lecteur connaissant les maladies à déclaration obligatoire au Québec. Le lecteur peu familier avec ce sujet peut consulter les lois et règlements du Québec abordant cette thématique (www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/maladies-a-declaration-obligatoire/mado) et les guides élaborés par le réseau de la santé publique. La première annexe du rapport schématise la démarche associée à la déclaration de ces maladies et peut ainsi aider à la compréhension du texte.

Rappelons que, depuis 2003, certaines maladies d’origine chimique sont à déclaration obligatoire par les médecins du Québec. Parmi celles-ci, on retrouve l’amiantose et le mésothéliome qui sont l’objet de cette étude.

Le projet

L’amiantose et le mésothéliome sont des maladies à déclaration obligatoire (MADO) par les médecins du Québec. Or, une faible prop…

Recommandations du SERTIH concernant l’évaluation et le suivi des soignants infectés par le VIH

Ce document fait état des recommandations québécoises concernant l'évaluation et le suivi des soignants infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Il servira de référence aux experts des comités d’évaluation du Service d’évaluation des risques de transmission d’infections hématogènes (SERTIH). Ces recommandations établies par le Comité scientifique SERTIH-VIH permettent d’encadrer la pratique d’actes à risque de transmission (ART) chez des soignants infectés par le VIH.

Les principales recommandations du Comité scientifique SERTIH-VIH sont les suivantes :

  • En considérant les recommandations en vigueur dans certains pays et les mesures préventives demandées au soignant infecté par le VIH qui désire pratiquer des ART, le Comité scientifique SERTIH-VIH recommande de permettre la pratique d’ART uniquement lorsque l’ARN du VIH du soignant est sous le seuil de restriction du SERTIH, établi à 50 copies/mL. La méthode utilisée pour l’ana…
Comité scientifique SERTIH-VIH

Avis sur l’utilisation d’une 2e dose de vaccination contre les oreillons chez les travailleurs de la santé

Depuis novembre 2016, des cas d’oreillons ont été rapportés parmi les médecins résidents de la région de Québec (1 cas), de l’Estrie (5 cas) et du Saguenay–Lac-Saint-Jean (1 cas). À la suite de l’apparition de cas secondaires parmi des médecins résidents du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), les autorités du CHUS ont pris la décision d'administrer une 2e dose du vaccin contre les oreillons à un nombre restreint de résidents, soit une quarantaine de résidents. Cette décision avait pour but d'augmenter l'immunité dans cette cohorte née entre 1980 et 1996 qui n'a souvent reçu qu'une seule dose de vaccin contre les oreillons.

La Direction de la santé publique du CIUSSS de l'Estrie-CHUS a donc demandé au Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) son avis sur l'administration d'une 2e dose du vaccin contre les oreillons à un cercle plus élargi de médecins résidents dans un contexte d'éclosion en milieu de soins, dans le but d'augmenter l'i…

Comité sur l'immunisation du Québec

Caractérisation du syndrome du marteau hypothénarien chez les travailleurs utilisant des outils manuels et exposés aux vibrations main-bras - Synthèse

Les travailleurs qui manipulent des outils vibrants sont à risque de développer deux maladies professionnelles distinctes, à savoir le syndrome vibratoire, dont l’une des atteintes se manifeste par un phénomène de Raynaud d’origine vasospastique, et la thrombose ou l’anévrysme de l’artère cubitale aussi appelée le syndrome du marteau hypothénarien (SMH). Ces deux maladies professionnelles se manifestent par des doigts blancs et d’autres symptômes similaires, ce qui représente un défi pour le diagnostic. Cependant, la démarche thérapeutique et les mesures préventives diffèrent. Incorrectement diagnostiqué dans sa phase aiguë, le SMH peut entraîner de lourdes conséquences, telles que l’amputation des doigts.

Dans le cadre d’une recherche financée par l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), une revue préliminaire de la littérature laisse entrevoir des lacunes importantes au niveau de la connaissance et l’absence de consensus au niveau de…

Caractérisation du syndrome du marteau hypothénarien chez les travailleurs utilisant des outils manuels et exposés aux vibrations main-bras

Les travailleurs utilisant des outils portatifs vibrants et/ou des outils manuels (sans vibrations) sont à risque de développer le syndrome du marteau hypothénarien (SMH) et s’exposent ainsi à de lourdes conséquences pour la santé, dont l’amputation des doigts. En effet, l’artère cubitale de la paume de la main est située en superficie et n’est pas suffisamment protégée par des tissus (par exemple, des muscles). Elle est ainsi particulièrement vulnérable aux coups et vibrations ainsi qu’aux traumatismes répétés à la main, lorsque les travailleurs frappent ou cognent les matériaux usinés en utilisant la paume des mains. La contribution des vibrations reste toujours à documenter tout comme les outils à l’origine du développement de la maladie.

Le présent document décrit les résultats d’une étude qui visait à mettre à jour les connaissances du SMH quant à l’épidémiologie du syndrome, les mécanismes pathophysiologiques sous-jacents, les outils et métiers à risque, les approches…