Inégalités sociales de santé

Analyse des liens entre l’usage de la cigarette et les habitudes alimentaires, l’activité physique de loisir et le poids corporel chez les élèves québécois du secondaire : 2010-2011

Les comportements néfastes pour la santé se présentent souvent de façon agrégée. Les facteurs de risque tels que le tabagisme, la sédentarité et la mauvaise alimentation tendraient à se combiner entre eux parmi certains groupes d’individus présentant des caractéristiques socioéconomiques semblables. Inversement, les comportements sains coexistent souvent chez un individu et semblent avoir un effet protecteur cumulatif.

La présente étude a permis de documenter les associations entre l’usage de la cigarette et certaines habitudes de vie néfastes à la santé chez les élèves du secondaire au Québec. De manière générale, les résultats de l’étude démontrent que les élèves ayant fait usage de la cigarette au cours du dernier mois se retrouvent en plus forte proportion que les autres à adopter des comportements néfastes pour la santé en ce qui a trait à leur alimentation, à leur pratique d’activité physique de loisir ou à leur poids corporel. Plus spécifiquement, les analyses effectu…

Améliorer les interventions en faveur de la solidarité, l’inclusion et la santé – Mémoire déposé dans le cadre de l’élaboration du troisième plan d’action gouvernemental pour la solidarité et l’inclusion sociale au Québec

Pauvreté et santé sont étroitement liées

L’INSPQ salue l’initiative du gouvernement du Québec de mobiliser l’ensemble des parties prenantes dans la réflexion entourant l’élaboration du troisième plan d’action gouvernemental pour la solidarité et l’inclusion sociale. La pauvreté et la santé sont étroitement liées et leurs liens sont bien documentés. D’un côté, la mauvaise santé est en elle-même un déterminant de la pauvreté, un individu malade ayant plus de risque de devenir pauvre qu’une personne en bonne santé. De l’autre, la pauvreté a un impact sur la santé et est identifiée d’ailleurs comme la principale cause de morbidité au Canada. Plus concrètement, les conditions socioéconomiques engendreraient des écarts considérables dans la santé des personnes qui expliqueraient des variations d’espérance de vie de plus 10 ans entre les quartiers les plus pauvres et les plus aisés de Montréal.

Savoir miser sur les programmes et outils déjà existant…

L'insécurité alimentaire dans les ménages québécois : mise à jour et évolution de 2005 à 2012

Au Québec, en 2011-2012, l’insécurité alimentaire touchait :

  • 8 % des ménages au total, soit 6 % qui vivaient une insécurité alimentaire modérée et 2 % une insécurité alimentaire grave. Cependant, lorsqu’on considère l’insécurité alimentaire marginale, qui est estimée à 5 % pour 2011-2012, la prévalence de l’insécurité alimentaire dans les ménages québécois s’élève à 13 %.
  • 12 % des ménages composés de personnes vivant seules ou 15 % chez ceux de familles monoparentales comparativement à 4 % des ménages formés de couples avec ou sans enfants.
  • 17 % des ménages dont aucun membre du ménage n’avait complété son niveau secondaire.
  • 24 % des ménages ayant un très faible revenu.
  • 58 % des ménages recevant de l’aide sociale et 26 % chez ceux recevant des prestations d’assurance-emploi comme principale source de revenu.
  • 11 % des ménages les plus démunis matériell…

Apaisement de la circulation urbaine et inégalités de santé : effets et implications pour la pratique

Ce document est le dernier d’une série de cinq documents basés sur une revue de la littérature publiée en 2011. Les quatre documents précédents ont comparé les effets de deux approches en matière d’apaisement de la circulation en milieu urbain – l’approche par points noirs et l’approche sectorielle – sur quatre dimensions : la sécurité routière, la qualité de l’air, le bruit environnemental et les transports actifs. Dans ce document, nous explorons les effets de ces mêmes approches (décrites plus bas) sur les inégalités de santé. Ce sera l’occasion de relever les interventions qui peuvent être efficaces pour améliorer à la fois la santé populationnelle en général et réduire les inégalités de santé. Nous les distinguerons ensuite des interventions qui agissent sur seulement l’une ou l’autre de ces dimensions.

Nous commençons par une brève discussion sur les manières de conceptualiser les inégalités de santé, pour ensuite donner quelques exemples canadiens d’inégalités de…

Avenues politiques : intervenir pour réduire les inégalités sociales de santé

Différents facteurs sociaux, comme l'éducation, le revenu, le travail, le milieu de vie, le logement et l'accès aux services déterminent l'état de santé des personnes. Ceux-ci interagissent et se combinent tout au long du parcours de vie. La répartition inéquitable de ces facteurs, ou déterminants de la santé, entre les groupes engendre des écarts considérables dans la santé des personnes au sein d'une même communauté, d'un pays ou entre les différents pays. Ces écarts ou distribution inégale de l'état de santé en fonction de ces déterminants au sein de la population se nomment les inégalités sociales de santé (ISS). Ces inégalités ne constituent pas un phénomène inéluctable et pourraient être réduites, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). La problématique des inégalités sociales de santé est vaste et complexe : les dynamiques inégalitaires de pouvoir et d'exclusion, de même que certaines normes, politiques et pratiques sociales engendrent des disparités sociales et…

Habitudes de vie, poids corporel et participation sociale chez les aînés du Québec

Alimentation et risque nutritionnel

  • Seulement 12 % des Québécois âgés de 65 ans et plus consomment quotidiennement 7 portions ou plus de fruits et légumes, soit la quantité recommandée pour les adultes de cet âge par le Guide alimentaire canadien et 38 % en consomment au moins 5 portions.
  • En 2008-2009, la prévalence du risque nutritionnel élevé chez les aînés québécois a été estimée à 37 %. La prévalence est plus élevée chez les femmes que chez les hommes et augmente avec l'âge.
  • Un peu plus d'un Québécois sur 10 âgé de 75 ans et plus a besoin d'aide pour faire son épicerie ou son magasinage. Or, les résultats révèlent aussi que les personnes âgées qui font leur épicerie sans aide sont plus nombreuses (40 %) à consommer au moins 5 portions de fruits et légumes par jour que les personnes qui ont besoin d'aide (25 %).
  • Chez les Québécois de 65 ans et plus, la prise d'au moins un repas par jour en compagnie d'autres personnes…

Agir ensemble pour prévenir les problèmes liés au poids : optimiser nos pratiques, réduire les inégalités sociales de santé et promouvoir le développement durable – Guide pour les intervenants de santé publique

Ce document a été élaboré dans le cadre des travaux de la 63e Commission permanente de coopération franco-québécoise qui a réuni des partenaires français, l'Agence régionale de santé d'Île-de-France et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, et québécois, l'Institut national de santé publique du Québec, le Réseau québécois de Villes et Villages en santé, le ministère de la Santé et des Services sociaux, Québec en forme ainsi que l'Agence de la santé et des services sociaux de Laval.

Il s'adresse aux intervenants de santé publique qui travaillent en collaboration avec des partenaires de divers secteurs (municipal/territorial, scolaire, associatif, etc.) pour promouvoir de saines habitudes de vie (pratique d'activité physique et saine alimentation) dans tous les milieux de vie. Il rappelle que plusieurs déterminants jouent en faveur ou défaveur de l'adoption d'habitudes de vie saines et montre qu'agir sur ceux-ci rejoint non seulement le…

La défavorisation matérielle et l'utilisation des services de santé par les Montréalais : 2000-2001 à 2009-2010

Le présent feuillet décrit la distribution de la défavorisation matérielle chez les Montréalais utilisateurs de services de santé, de 20 ans et plus, à l'aide de l'indice de défavorisation de R. Pampalon.

En 2009-2010, la défavorisation matérielle est proportionnellement plus élevée chez les utilisateurs de services résidant dans les territoires des CSSS de Saint-Léonard et Saint-Michel (06) et d'Ahuntsic et Montréal-Nord (13), et moins élevée dans les territoires des CSSS de l'Ouest-de-l'Île (01) et Cavendish (08). Depuis 2000-2001, une augmentation relativement importante du pourcentage d'utilisateurs de services de santé vivant en milieu défavorisé s'observe dans les territoires des CSSS de Bordeaux-Cartierville–Saint-Laurent (11), de Saint-Léonard et Saint-Michel (06), de la Pointe-de-l'Île (04) et d'Ahuntsic et Montréal-Nord (13).

Une stratégie et des indicateurs pour la surveillance des inégalités sociales de santé au Québec

Depuis deux décennies, la réduction des inégalités sociales de santé est à l'agenda des politiques et des orientations en matière de santé au Québec. Des activités de surveillance permettent également de suivre dans le temps et dans l'espace (régional) les déterminants sociaux de la santé, l'état de santé de la population et le recours aux services de santé et aux services sociaux. Malgré ces acquis, le Québec ne dispose pas d'un plan de surveillance systématique des inégalités sociales de santé. Pourtant, ces inégalités existent et elles sont bien documentées.

Ce rapport a pour but de proposer une stratégie et des indicateurs pour la surveillance des inégalités sociales de santé. Il résulte d'un effort conjoint de professionnels régionaux et nationaux de la surveillance au Québec, issus de la Table de concertation nationale en surveillance, du ministère de la Santé et des Services sociaux et de l'Institut national de santé publique du Québec.

Le rapport compte trois…

Les inégalités sociales de santé en matière de tabagisme et d'exposition à la fumée de tabac dans l'environnement au Québec

Les effets du tabagisme sur la santé des populations sont connus et scientifiquement démontrés. L’usage du tabac constitue un problème de santé publique majeur au Québec, causant, bon an mal an, le décès de plus de 10 000 Québécois et Québécoises. La dernière décennie a néanmoins été marquée au Québec par une baisse significative du tabagisme et de l’exposition des non-fumeurs à la fumée de tabac dans l’environnement (FTE). Par contre, la prévalence de ces phénomènes dans les pays industrialisés suit de manière générale un gradient socioéconomique très prononcé.

La présence d’écarts, parfois très contrastés, sur les plans de la santé, du bien-être et de la maladie entre territoires ou sous-groupes de la population québécoise n’est plus à démontrer. Les inégalités sociales de santé — terme habituellement utilisé pour évoquer les écarts de santé associés au revenu ou à la classe sociale — affectent également des problématiques telles que le tabagisme et l’exposition des non-fu…