Immunisation

Avis du Comité sur l'immunisation du Québec sur la vaccination contre le rotavirus

Le rotavirus (RV) est la cause la plus importante de gastroentérite (GE) sévère chez le jeune enfant. Dans les pays industrialisés, le RV demeure la cause la plus fréquente de GE, entraînant une consultation médicale et une hospitalisation. Au Canada, le RV est retrouvé chez près de 78 % des enfants hospitalisés avec GE aiguë durant les mois d'hiver. De plus, l'incidence des infections à RV nosocomiales chez les patients a été estimée à 8/10 000 jours-présence chez les moins de 5 ans.

Deux vaccins contre le RV sont présentement homologués et disponibles au Canada, soit le RotaTeq® et le Rotarix®. Le vaccin contre le RV est administré par voie orale en 2 à 3 doses, la première étant administrée dès l'âge de 6 semaines. La série complète de 2 à 3 doses doit être administrée avant l'âge de 8 mois. Depuis juillet 2010, le CCNI recommande le vaccin contre le rotavirus aux nourrissons.

En 2010, le ministère de la Santé et des Se…

Comité sur l'immunisation du Québec

Avis du Groupe scientifique en immunisation sur les indicateurs des retards vaccinaux au Québec

La vaccination des enfants représente une des interventions de santé publique les plus efficaces. La couverture vaccinale (CV) à un âge donné est un indicateur couramment utilisé, afin de mesurer la performance des programmes de vaccination. Par contre, de plus en plus d'auteurs suggèrent que l'évaluation des retards dans l'administration des vaccins soit complémentaire à la mesure de la CV.

Le calendrier de vaccination québécois s'appuie sur plusieurs critères, dont l'épidémiologie de la maladie, l'efficacité des vaccins disponibles et la capacité d'atteindre la population cible. L'âge auquel les vaccins sont administrés tient compte de l'interaction antagoniste potentielle entre la réponse du système immunitaire du nourrisson et le transfert passif d'anticorps maternels, la capacité d'un individu d'un âge donné à développer une réponse immunitaire satisfaisante (maturité du système immunitaire) et le risque de développer la maladie ou ses complications. Les critères tienne…

Enquête québécoise sur la vaccination contre la grippe A(H1N1), la grippe saisonnière et le pneumocoque

En l’absence d’un registre d’immunisation provincial pleinement fonctionnel, des enquêtes populationnelles sont essentielles pour établir les couvertures vaccinales, le principal indicateur utilisé pour évaluer la capacité des programmes de vaccination à atteindre leurs objectifs. Ces enquêtes permettent également d’obtenir des informations importantes quant aux connaissances, attitudes et pratiques sur la vaccination des participants. Ces informations, essentielles à l’élaboration des stratégies de promotion de la vaccination, ne peuvent s’obtenir que par ce type de méthodologie. Ainsi, depuis 2001, quatre enquêtes sur les couvertures vaccinales contre la grippe saisonnière et le pneumocoque ont été réalisées au Québec. Étant donné la pandémie de grippe A(H1N1) survenue au Québec, l’actuelle enquête sur les couvertures vaccinales contre la grippe saisonnière et le pneumocoque a été élargie afin de tenir compte de la vaccination contre la grippe A(H1N1).

Dans le cadre de la…

Connaissances, attitudes et pratiques d'infirmiers, d'infirmières, de pédiatres et d'omnipraticiens québécois sur la grippe A(H1N1) et la grippe saisonnière

En avril 2009, un nouveau virus associé à la grippe A(H1N1) a été reconnu comme la cause d’éclosions de maladies respiratoires au Mexique. Ce virus s’est rapidement propagé à de nombreuses régions du globe. Les premiers cas de grippe A(H1N1) en Amérique du Nord ont été signalés à la fin du mois d’avril 2009. À la mi-juin 2009, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré une pandémie de grippe A(H1N1). La première vague de la pandémie a eu lieu entre le 3 mai et le 1er août 2009 au Québec. Une deuxième vague de la pandémie a débuté au début du mois d’octobre 2009 avec un pic lors de la semaine du 8 au 14 novembre 2009. L’analyse de cette seconde vague a indiqué que les taux d’incidence des cas confirmés étaient plus élevés que lors de la première vague, et ce, pour tous les groupes d’âge.

Les études basées sur des modèles mathématiques ont illustré que la vaccination est l’intervention la plus efficace pour réduire la morbidité, les hospitalisations et la mortalité du…

Preuve d'immunité de la femme enceinte contre la rubéole : sérologie et vaccination

La rubéole est une maladie généralement bénigne, sauf lorsqu’elle est contractée par une femme enceinte au cours des 20 premières semaines de grossesse et qu’il y a transmission à l’enfant à naître. L’infection peut entraîner chez le bébé un syndrome de rubéole congénitale (SRC) qui peut provoquer de la surdité, des cataractes, des malformations cardiaques ou un retard mental.

L’objectif du programme québécois de vaccination contre la rubéole est de prévenir le SRC. Ce programme est basé principalement sur la vaccination des enfants à l’âge de 12 mois. Il est complété par diverses mesures dont la vérification de la protection contre la rubéole chez les femmes en âge de procréer et chez les femmes enceintes.

Le Comité consultatif national sur l’immunisation (CCNI) et le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) considèrent qu’une preuve de vaccination contre la rubéole est une preuve de protection contre la maladie. Le médecin ou le vaccinateur peut donc se baser sur…

Comité sur l'immunisation du Québec

Plan d'action pour la promotion de la vaccination au Québec

En avril 2008, un comité scientifique regroupant des professionnels et médecins rattachés à l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) soumettait une proposition pour l'élaboration et l'implantation d'un plan de promotion de la vaccination à la Table de concertation nationale en maladies infectieuses (TCNMI). La proposition a été acceptée par la TCNMI et un soutien financier a été accordé à l'INSPQ par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) pour l'élaboration de ce plan. Un comité consultatif, formé d'une dizaine d'experts québécois impliqués et intéressés par la promotion de la vaccination, a été créé pour soutenir les travaux du comité scientifique. Le Plan québécois de promotion de la vaccination a été publié en février 2010. Le présent plan d'action en constitue la suite logique.

But et objectifs

Le but de la démarche de promotion de la vaccination est de favoriser la mise en place des conditions permettant…

Utilisation du vaccin dcaT-Polio au lieu du DCaT-Polio pour la dose de rappel administrée aux enfants de 4 à 6 ans avant l'entrée scolaire

En résumé, les formulations adolescentes/adultes des vaccins dcaT-Polio entraînent une fréquence des réactions locales et de la fièvre plus faible que les formulations du jeune enfant (DCaT-Polio), tout en induisant des niveaux d'anticorps semblables et plus élevés que les niveaux qui ont amené une efficacité vaccinale de 85 % contre la coqueluche dans les essais cliniques menés chez les enfants. Cette fréquence moins élevée d'effets secondaires permettra d'améliorer l'acceptabilité du vaccin tout en gardant une bonne efficacité.

Il n'y a pas eu d'analyse économique, car nous avons assumé que le prix du dcaT-Polio sera égal ou inférieur à celui du DCaT-Polio-Hib. Sur cette base, le Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) considère donc que les formulations à contenu antigénique réduit pour les adolescents et les adultes devraient être utilisées au lieu de la formulation pédiatrique pour la dose de rappel administrée à 4-6 ans.

Comité sur l'immunisation du Québec

Les services de vaccination dans les pharmacies du Québec

La vaccination est une stratégie très efficace pour réduire l'incidence des maladies évitables par l'immunisation. Plusieurs nouveaux vaccins destinés tant aux nourrissons qu'aux adultes ont fait leur apparition. Toutefois, il n'existe pas au Québec une organisation de la vaccination des adultes comparable à celle mise en place pour les enfants et qui tiendrait compte des besoins particuliers de cette clientèle. Dans ce contexte, il sera important que le réseau de la santé et ses partenaires soient bien organisés pour faire face à une éventuelle augmentation de la demande de vaccination, de sorte que l'accessibilité aux services soit préservée.

En ce sens, l'offre de vaccination dans les pharmacies peut représenter une avenue qui doit être explorée, puisqu'elle pourrait augmenter l'accessibilité aux services de vaccination. Il faut noter cependant que dans le cas des vaccins achetés en pharmacie qui ne seraient pas administrés sur place, la nécessité de maintenir la chaîne d…

Avis du Comité sur l'immunisation du Québec concernant l'utilité d'une dose de rappel de vaccin contre le méningocoque chez les adolescents au Québec

En avril 2009, le Comité consultatif national sur l'immunisation a recommandé que l'administration d'une dose de vaccin antiméningococcique pour les adolescents soit intégrée au calendrier de vaccination systématique, et ce, même si l'adolescent a déjà été vacciné dans le cadre d'un programme de vaccination systématique des nourrissons ou des enfants de 1 an.

À la suite de cette annonce, le directeur national de santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a invité le Comité sur l'immunisation du Québec à s'exprimer sur la pertinence d'une telle mesure dans le contexte particulier du Québec. Plus spécifiquement, quatre questions ont été posées :

  1. Est-ce que le Québec devrait aller de l'avant avec une telle recommandation?
  2. Si oui, quel serait le vaccin recommandé?
  3. À quel âge ou à quel niveau scolaire le serait-il?
  4. Quelle serait la date recommandée d'implantation de cette dose de rappel?…
Comité sur l'immunisation du Québec

Évaluation de deux nouveaux vaccins pneumococciques conjugués pour l'immunisation des enfants au Québec

En 2009, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a demandé au Comité sur l'immunisation du Québec de préparer un avis sur l'utilité relative de deux nouveaux vaccins pneumococciques conjugués, tenant compte de la situation épidémiologique actuelle. Un modèle de simulation a été développé, afin d'estimer l'impact des deux vaccins et de calculer des indices coût-efficacité marginaux. Les résultats d'études d'immunogénicité ont été utilisés pour estimer l'efficacité des vaccins en l'absence de données concernant la protection clinique. Il apparaît que le vaccin pneumococcique 13-valent (VPC-13) offre des avantages en termes de prévention des infections invasives, des séquelles de méningite et de décès. Il existe également plus d'incertitude quant à l'impact potentiel du vaccin 10-valent (VPC-10), surtout avec un calendrier comportant 3 doses pour l'immunisation de routine des enfants à faible risque d'infection invasive. Les analyses de sensibilité réalisées ind…

Comité sur l'immunisation du Québec