Comité sur l'immunisation du Québec

Intervalle entre les deux doses des vaccins à ARN messager contre la COVID-19 chez les personnes immunosupprimées

Comité sur l'immunisation du Québec

Dans un contexte de pénurie de vaccins contre la COVID-19 et de circulation élevée du SRAS-CoV-2, le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) a proposé d’offrir une 1re dose au plus grand nombre de personnes appartenant aux premiers groupes prioritaires et de retarder l’administration de la deuxième dose. Une position semblable a été adoptée par le Comité consultatif national sur l’immunisation (CCNI). Depuis le 3 mars 2021, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du Québec préconise un intervalle de 16 semaines entre les doses pour l’administration des vaccins contre la COVID-19 utilisés au Québec et qui nécessitent 2 doses. Parmi les groupes qui pourraient moins bien répondre à une première dose figurent les personnes immunosupprimées. Une revue des écrits portant sur l’immunogénicité et l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 dans cette population a été entreprise, suivie d’une recommandation concernant l’intervalle entre les 2 doses des vaccins à ARN messager (ARNm) qui devrait être privilégié pour ces personnes.

Avis préliminaire sur la validation des doses de vaccin contre la COVID-19 reçues à l’étranger

Comité sur l'immunisation du Québec

Plusieurs voyageurs de retour au Québec ont reçu des vaccins contre la COVID-19 dans un autre pays, par exemple les États-Unis, la Chine, l’Inde. Les données relatives à ces vaccins doivent être saisies dans le Registre de vaccination du Québec. La question nous est posée sur la validité de la 2e dose si elle a été donnée avec un intervalle plus court que l’intervalle minimal recommandé soit par le Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) ou, dans le cas des vaccins qui ne sont pas disponibles au Québec, par le fabricant.

Au Québec, on considère une 2e dose du vaccin Pfizer invalide si elle a été donnée moins de 19 jours après la 1re, et pour le vaccin Moderna, moins de 21 jours. Dans certains pays comme les États-Unis, si l’intervalle minimal n’a pas été respecté, la 2e dose d’un vaccin à ARN messager est considérée valide et n’a pas à être redonnée.

Avis préliminaire sur la vaccination contre la COVID-19 chez les résidents de CHSLD

Comité sur l'immunisation du Québec

Les données disponibles actuellement montrent une faible incidence de la COVID-19 chez les résidents de CHSLD malgré une recrudescence de la maladie chez les populations plus jeunes et moins bien vaccinées. Cette faible incidence pourrait être due en partie à l’intervalle allongé entre les deux doses utilisées au Québec, à la couverture vaccinale élevée chez les résidents et aux mesures de prévention des infections en vigueur. Par ailleurs, aucune donnée n’est disponible sur l’immunogénicité et surtout sur l’efficacité d’une 3e dose donnée aux résidents de CHSLD ou aux aînés. Les études cliniques qui se penchent actuellement sur l’immunogénicité d’une 3e dose donnée à titre de rappel ont prévu un intervalle de 6 à 8 mois après la 2e dose, alors que cette 2e dose a été offerte aux résidents de CHSLD du Québec il y a seulement 3 à 4 mois. Il n’en demeure pas moins que l’efficacité des vaccins à prévenir la COVID-19 (et dans une moindre mesure à prévenir les issues graves) pourrait être plus faible chez les résidents de CHSLD que chez les personnes en bonne santé, et être significativement amoindrie en présence du variant delta. La couverture vaccinale de 80 % chez les travailleurs œuvrant en CHSLD demeure aussi sous-optimale dans le contexte de la circulation de ce variant delta hautement transmissible. Ces derniers éléments pourraient favoriser à court terme la survenue de cas et d’éclosions chez les résidents de CHSLD, ce qui implique la nécessité d’un monitorage très étroit de la situation épidémiologique dans ces milieux.

Avis portant sur la pertinence d’une dose additionnelle de vaccin contre la COVID-19 pour les personnes ayant une immunodépression

Comité sur l'immunisation du Québec

De nombreuses études ont mis en évidence un risque accru de complications suite à une infection par le SRAS-CoV-2 et une moins bonne réponse aux vaccins contre la COVID-19, surtout après une première dose, parmi les personnes atteintes de certaines maladies chroniques et de cancers et chez celles qui prennent des traitements qui dépriment le système immunitaire. À titre d’exemple, un risque 85 fois plus élevé d’échec vaccinal a été rapporté chez des adultes transplantés, avec des infections souvent graves, par rapport à la population générale. Afin d’assurer une protection rapide, le Comité sur l’immunisation du Québec a recommandé en avril 2021 d’utiliser les vaccins à ARN messager (ARNm) avec un intervalle court de 4 semaines entre les deux doses pour les personnes fortement immunodéprimées définies selon les critères proposés par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) et chez les personnes sous dialyse. La question d’un calendrier comportant une dose additionnelle de vaccin chez les personnes immunodéprimées est donc pertinente, notamment dans un contexte de survenue d’une nouvelle vague de COVID-19 causée par le variant delta, plus transmissible, plus virulent et moins sensible à la protection conférée par les vaccins. Une telle recommandation est déjà appliquée en France et aux États-Unis, par exemple. Elle est aussi planifiée ou à l’étude dans de nombreux pays. Le présent avis a pour objectif de faire un bref survol de l’état des connaissances et d’émettre des recommandations concernant les catégories de personnes immunodéprimées qui devraient bénéficier d’une dose additionnelle de vaccin et sur l’intervalle qui devrait être préconisé pour l’administration de cette dose additionnelle.

Avis préliminaire concernant la vaccination des jeunes contre la COVID-19 dans le contexte du signal de survenues de myocardites et de péricardites après l’administration des vaccins à ARN messager

Comité sur l'immunisation du Québec

L’objectif du présent avis est de présenter une analyse du risque de myocardite/péricardite lié à la vaccination des jeunes âgés de 12 à 39 ans avec les vaccins à ARNm, spécialement en ce qui concerne l’administration d’une deuxième dose. Cette analyse a été réalisée dans une optique individuelle en fonction des informations disponibles en date du 15 juillet 2021. Des stratégies de vaccination sont évaluées dans le contexte de la menace d’une nouvelle vague de COVD-19 causée par le variant Delta. Des recommandations provisoires sont émises dans une perspective tant individuelle que populationnelle.

Utilisation du vaccin AstraZeneca contre la COVID-19 dans le contexte du signal de thromboses avec thrombocytopénie suite à la vaccination

Comité sur l'immunisation du Québec

Les 11 et 13 mars 2021, une suspension temporaire de la vaccination contre la COVID-19 avec le produit d’AstraZeneca ou de certains lots de ce vaccin est survenue dans plusieurs pays européens. Cela a fait suite au signalement de phénomènes thromboemboliques chez des personnes vaccinées. Dans certains pays, il a été décidé d’attendre les résultats de l’investigation de l’European Medicines Agency (EMA) avant de reprendre la vaccination.

Avis complémentaire sur l’utilisation du vaccin contre la COVID-19 Ad26.COV2.S de Johnson & Johnson

Comité sur l'immunisation du Québec

Le vaccin Ad26.COV2.S a été développé par la société Janssen en Europe, une filiale de Johnson & Johnson. Ce produit appelé vaccin de Johnson & Johnson contre la COVID-19 a été autorisé par Santé Canada le 5 mars 2021 pour une utilisation chez des personnes âgées de 18 ans et plus en suivant un calendrier à une dose (1). Des recommandations relatives à l’utilisation de ce vaccin ont été émises par le Comité consultatif national sur l’immunisation(2) et un avis spécifique pour l’utilisation de ce vaccin au Québec a été préparé par le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) en fonction des informations disponibles à la fin du mois d’avril 2021(3). Brièvement, le vaccin de Johnson & Johnson a été recommandé pour les adultes qui présentent une contre-indication à l’utilisation d’un vaccin à ARN messager (ARNm), les femmes âgées de 60 ans ou plus et les hommes âgés de 30 ans et plus qui veulent se prévaloir d’un calendrier vaccinal ne comportant qu’une seule dose, de même…

Avis concernant l’utilisation du vaccin contre la COVID-19 Ad26.COV2.S de Johnson & Johnson

Comité sur l'immunisation du Québec

Le vaccin Ad26.COV2.S a été développé par la société Janssen en Europe, une filiale de Johnson & Johnson. Ce produit appelé vaccin de Johnson & Johnson contre la COVID-19 a été autorisé par Santé Canada le 5 mars 2021 pour une utilisation chez des personnes âgées de 18 ans et plus. Ce court avis est basé sur les études publiées, les informations transmises par le fabricant en vue de l’homologation du vaccin et celles diffusées par les CDC à l’occasion d’une réunion de l’Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP) le 23 avril 2021.

Administration de la 2e dose des vaccins contre la COVID-19 chez les résidents de CHSLD en contexte de début d’une troisième vague pandémique et d’une couverture vaccinale sous-optimale chez les travailleurs de la santé de ces milieux

Comité sur l'immunisation du Québec

En décembre 2020, devant la pénurie de vaccins contre la COVID-19 et la circulation élevée du SRAS-CoV-2, le Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) a proposé d’offrir une 1re dose au plus grand nombre de personnes appartenant aux six premiers groupes prioritaires (essentiellement les personnes de 70 ans et plus) et de retarder l’administration de la deuxième dose(1–3). Une position semblable a été adoptée par le Comité consultatif national sur l’immunisation (CCNI)(4). Depuis le 3 mars 2021, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) du Québec préconise un intervalle de 16 semaines entre les doses pour l’administration de tous les vaccins contre la COVID-19 utilisés au Québec et qui nécessitent 2 doses(5). P

Avis préliminaire sur les groupes prioritaires pour la vaccination contre la COVID-19 au Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

Le but ultime d’une campagne de vaccination contre la COVID-19 est de réduire l’incidence de la maladie et la circulation du virus dans la population à des niveaux qui permettent un retour à une vie normale ou quasiment normale, et cela de manière durable.