Syndrome oculo-respiratoire observé après la vaccination contre l'influenza

La survenue du syndrome oculo-respiratoire (SOR) lors de la campagne de vaccination contre l’influenza 2000-2001 a affecté considérablement le programme de vaccination contre l’influenza. Plusieurs travaux ont été menés depuis lors pour mieux comprendre le phénomène et préparer adéquatement la campagne de vaccination 2001-2002 et les campagnes à venir. Malheureusement, la majorité de ces travaux ne sont pas encore publiés, la circulation de l’information a été entravée par diverses contraintes et les décideurs ont disposé de très peu de temps pour évaluer les implications de ces résultats.

Devant cette situation, le Groupe scientifique en immunisation de l’Institut national de santé publique du Québec a jugé utile de préparer le présent avis qui se veut essentiellement un appui aux décisions qu’auront à prendre les responsables du programme d’immunisation du Ministère de la Santé et des Services sociaux dans les prochains mois. Les objectifs de l’avis sont les suivants :

• faire une synthèse des connaissances acquises sur le SOR dans les derniers mois, et dont la grande majorité sont non publiées;
• souligner certaines implications pour la campagne 2001-2002;
• identifier les inconnues qui persistent dans ce dossier et les démarches qui pourraient permettre de faciliter l’organisation des prochaines campagnes de vaccination contre l’influenza.

Le programme influenza est particulièrement exigeant puisqu’il implique de revacciner à chaque année un grand nombre d’individus. La gestion des effets secondaires des vaccins est probablement l’élément le plus crucial pour la crédibilité et, conséquemment, le succès des programmes. L’épisode du SOR illustre bien la complexité des enjeux essentiels à la bonne marche des programmes d’immunisation. Nous avons cherché dans cet avis à souligner les principaux éléments d’une conduite efficace de la campagne de cette année. Nous alertons le décideur aux risques particuliers qui doivent être surveillés cette année et aux connaissances nécessaires pour améliorer les choses l’an prochain. La principale priorité est de documenter soigneusement ce qui se produit lors de la revaccination des cas de SOR de l’an dernier. Il sera aussi essentiel de prévoir, tôt au printemps, un bilan exhaustif de la campagne en cours pour prendre rapidement les décisions pour l’année 2002-2003. Institut