Programme de surveillance du pneumocoque : rapport 2006

Les principaux faits saillants du programme de surveillance en laboratoire des infections invasives à pneumocoque de 2006 se résument ainsi :

A. Surveillance globale pour l'ensemble de la population du Québec

  • L'incidence des infections invasives à pneumocoque, basée sur la déclaration des 104 laboratoires hospitaliers, s'établit à 11,5 cas/100 000 habitants par rapport à 13,8 cas en 2005 et à 16,5 cas en 2004.
  • La proportion des sérotypes inclus dans le vaccin 23-valent (incluant le 6A) chez les personnes de 65 ans et plus est de 87,2 % en 2006 comparativement à 81,1 % en 2005 et à 91,3 % en 2004.
  • La distribution des sérotypes continue à évoluer. Le sérotype 14, toujours au premier rang de 1996 à 2004, avait été remplacé par le sérotype 3 en 2005. En 2006, on retrouve les sérotypes 4, 19A et 22F presqu'à égalité alors que le sérotype 3 occupe la 4e place et que les sérotypes 6B et 14 se retrouvent en 7e et 8e place.
  • La proportion de souches trouvées non sensibles à la pénicilline G demeure relativement stable depuis 2003 et se situe à 13,9 % en 2006. Les taux de résistance à l'ensemble des antibiotiques se sont stabilisés depuis 2004. Les données indiquent même une légère tendance à la baisse depuis 2005.
  • Il existe une association entre la résistance à la pénicilline G, et la résistance croisée à d'autres classes d'antibiotiques.

B. Surveillance renforcée chez les enfants de moins de 5 ans

  • L'incidence des infections invasives à pneumocoque s'établit à 20,5 cas/100 000 en 2006 par rapport à 31,3 cas/100 000 enfants en 2005.
  • Le pourcentage de souches trouvées non sensibles à la pénicilline G est de 19,7 % en 2006 par rapport à 21 % en 2005.
  • Le tiers des souches non sensibles à la pénicilline G appartenait à un des sérotypes inclus dans le VPC-7.
  • Le pourcentage de souches résistantes à l'érythromycine s'établit à 31,6 %, proportion en baisse de 8,4 % par rapport à 2005.
  • La proportion de souches résistantes à l'érythromycine appartenant à un des sérotypes inclus dans le VPC-7 s'établit à 37,5 %, en 2006, proportion similaire à celle de 2005. • Le mécanisme de résistance associé aux souches résistantes à l'érythromycine est principalement de type ribosomal (87,5 %).
  • Les données historiques provenant des souches isolées dans les hôpitaux sentinelles indiquent que :
    • Le nombre de cas chez les enfants de moins de 5 ans dans les hôpitaux sentinelles a diminué depuis l'introduction du VPC-7 au calendrier d'immunisation : il est passé de 138 cas en 2003 à 38 en 2006.
    • Le pourcentage des souches non sensibles à la pénicilline G a varié au cours des trois dernières années : il était de 24,6 % en 2004, 15,3 % en 2005 et 26,3 % en 2006.
    • Alors qu'en période pré-vaccinale 2003-2004, la majorité (78,8 %) des souches isolées chez les enfants de moins de 5 ans appartenant à un des sérotypes inclus dans le VPC-7, le pourcentage a diminué à 37,1 % en période post-vaccinale (2005-2006).
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-50358-3
ISBN (imprimé)
978-2-550-50359-0
ISSN (électronique)
1911-5709
ISSN (imprimé)
1714-5929
Notice Santécom
Date de publication