Connaissances, attitudes et pratiques d'infirmiers, d'infirmières, de pédiatres et d'omnipraticiens québécois sur la grippe A(H1N1) et la grippe saisonnière

En avril 2009, un nouveau virus associé à la grippe A(H1N1) a été reconnu comme la cause d’éclosions de maladies respiratoires au Mexique. Ce virus s’est rapidement propagé à de nombreuses régions du globe. Les premiers cas de grippe A(H1N1) en Amérique du Nord ont été signalés à la fin du mois d’avril 2009. À la mi-juin 2009, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré une pandémie de grippe A(H1N1). La première vague de la pandémie a eu lieu entre le 3 mai et le 1er août 2009 au Québec. Une deuxième vague de la pandémie a débuté au début du mois d’octobre 2009 avec un pic lors de la semaine du 8 au 14 novembre 2009. L’analyse de cette seconde vague a indiqué que les taux d’incidence des cas confirmés étaient plus élevés que lors de la première vague, et ce, pour tous les groupes d’âge.

Les études basées sur des modèles mathématiques ont illustré que la vaccination est l’intervention la plus efficace pour réduire la morbidité, les hospitalisations et la mortalité dues à la grippe A(H1N1. En octobre et novembre 2009, Santé Canada a autorisé l’utilisation du vaccin contre le virus pandémique A(H1N1) contenant l’adjuvant AS03 (ArepanrixMC H1N1 de GlaxoSmithKline) et du vaccin monovalent contre le virus pandémique A(H1N1) sans adjuvant. La plus vaste campagne de vaccination de masse de l’histoire du Québec s’est mise en branle le 26 octobre 2009. Les autorités provinciales avaient déterminé une séquence de vaccination par groupes cibles, de concert avec les autorités fédérales et les autres provinces du Canada. Cette séquence tenait compte, notamment, des caractéristiques propres à la maladie et au vaccin lui-même, du degré de propagation et de virulence du virus parmi les populations visées, de la logistique de l'administration du vaccin et de considérations éthiques. En raison de l’arrivée progressive des vaccins et des contraintes liées à la capacité d’administrer celui-ci, la priorité à été donnée aux personnes les plus vulnérables face à ce nouveau virus, soit, selon l’ordre suivant, les premières sur la liste ayant priorité sur les suivantes :

  • les travailleurs de la santé;
  • les enfants de 6 mois à moins de 5 ans;
  • les personnes immunosupprimées;
  • les personnes qui résident avec des nourrissons de moins de 6 mois;
  • les personnes qui résident avec des personnes immunosupprimées;
  • les femmes enceintes;
  • les personnes de 65 ans et moins atteintes de maladie chronique;
  • les jeunes de 5 à 19 ans;
  • les personnes âgées de plus de 65 ans avec une maladie chronique;
  • et finalement, les adultes de 20 ans et plus en bonne santé[9].

Puisqu’ils étaient les premiers ciblés par la campagne de vaccination, il était intéressant de connaître la proportion de professionnels de la santé qui ont développé un syndrome d’allure grippal (SAG) pouvant être causés par la grippe A(H1N1) au cours de la deuxième vague de la pandémie.

ISBN (électronique)
978-2-550-62662-6
ISBN (imprimé)
978-2-550-62661-9
Notice Santécom
Date de publication