Tests cliniques disponibles pour l'évaluation des effets potentiels de l'exposition aux contaminants de l'air intérieur sur les symptômes respiratoires reliés à l'asthme chez l'enfant

La présente description sommaire de tests cliniques a été établie afin d’identifier les tests utilisables dans une étude de population (projet IVAIRE) pour mesurer les effets potentiels de l’exposition aux contaminants de l’environnement intérieur, incluant les moisissures, sur la santé respiratoire des enfants asthmatiques âgés de 3 à 12 ans. Le projet IVAIRE, développé dans le cadre d’un partenariat entre l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et l’Institut de recherche en construction du Conseil national de recherches du Canada (IRC-CNRC), vise à mesurer l’impact de la ventilation des résidences sur la qualité de l’air intérieur et la santé respiratoire dans la région métropolitaine de Québec. L’étude vise aussi à déterminer la prévalence de la sensibilisation à divers allergènes, incluant les moisissures, dans cette population. Une révision de la littérature scientifique et des recommandations des experts du domaine a été effectuée. Lorsque disponibles, les recommandations des groupes d’experts sont basées sur les trois niveaux de preuve suivants : preuve forte (A), modérée (B) et faible (C). De plus, les tests proposés doivent être relativement peu dispendieux et acceptables dans le cadre du suivi médical habituel des enfants asthmatiques. Trois catégories de tests cliniques sont disponibles : les tests biologiques, les questionnaires et les tests de la fonction respiratoire.

L’exposition précoce aux allergènes en bas âge, incluant les moisissures, peut dans certains cas être à l’origine de la sensibilisation à des allergènes spécifiques et à l’atopie. Au Québec, la sensibilisation aux moisissures demeure peu fréquente. Le prick test représente le test le plus approprié pour mesurer l’atopie chez les enfants asthmatiques. Les allergènes de moisissures recommandés dans le prick test de base sont l’Aspergillus, l’Alternaria et le Cladosporium. La mesure des anticorps et des éosinophiles dans le sang n’est pas recommandée comme test de première ligne. La mesure du NO alvéolaire, disponible dans certains milieux de recherche, constitue un nouveau test qui s’avère utile pour mesurer le degré d’inflammation au niveau pulmonaire. Les questionnaires standardisés, bien que non spécifiques, constituent des instruments valides pour mesurer la fréquence des symptômes respiratoires. Le VEMS, le test à la métacholine et le DEP sont des outils standardisés qui permettent de mesurer les paramètres physiologiques de la fonction respiratoire. Ces tests sont recommandés pour assurer une investigation et un suivi adéquat de l’asthme chez l’enfant. La plupart du temps, il est souhaitable d’utiliser une combinaison de tests cliniques pour faire une évaluation adéquate.

Auteur(-trice)s
Pierre Lajoie
M.D., M. Sc., FRCPC, médecin-conseil, Institut national de santé publique du Québec
ISBN (électronique)
978-2-550-58195-6
ISBN (imprimé)
978-2-550-58194-9
Notice Santécom
Date de publication