Thème
Au Québec, l’épidémie silencieuse des ITSS exige de bonifier nos stratégies d’accès au dépistage et au traitement. Depuis 2003, la loi permet aux infirmières ayant reçu une formation spécifique de faire du dépistage en leur propre nom. Cependant, lorsque le test s’avère positif, le client asymptomatique doit consulter un médecin pour obtenir un traitement, ce qui occasionne des délais et des pertes de suivis. Avec une ordonnance collective1, l’infirmière en collaboration avec le pharmacien peut initier et délivrer des traitements sans consultation médicale individuelle préalable.
Devrait-on miser sur une ordonnance collective pour optimiser l’accès aux traitements et rompre le cycle de la transmission de la chlamydia et de la gonorrhée?
Trois enquêtes ont été menées en Montérégie pour connaître la réceptivité des médecins, des pharmaciens et des infirmières à l’égard d’un modèle provincial d’une ordonnance collective (OC) pour initier le traitement de l’infection gonococcique et de l’infection génitale à Chlamydia trachomatis chez les personnes asymptomatiques.