Résultats rapportés et interprétation

Résultats rapportés

Les observations doivent être accompagnées de photos des surfaces affectées, incluant une légende claire sur la localisation, la date et l’heure de la prise des photos. Aussi, elles doivent être décrites de manière à pouvoir caractériser la cause, l’étendue et l’ampleur du problème. Par exemple, si une zone humide ou une contamination fongique confirmée ou soupçonnée est observée sur une surface lors de l’inspection, les résultats devraient préciser la superficie des surfaces atteintes (ex. : 1 mètre carré), leur répartition (4) (ex. : étendue de la contamination, en continu ou formée de quelques taches ou points), leur localisation (14) ainsi que leur apparence (ex. : couleur, texture, etc.).

Interprétation

  • La présence dans un bâtiment d’une contamination fongique visible (en surface ou derrière les matériaux) ou de conditions d’humidité excessive persistante qui favorisent la prolifération des moisissures (ainsi que celle d’autres organismes) représente un risque potentiel pour la santé des occupants; la seule présence de ce risque justifie la mise en place de mesures pour rechercher la source du problème, l’éliminer et mettre en place des mesures correctives (4,11,12,17).

Les signes visibles (ou perceptibles) de contamination fongique ou de problèmes associés à l’humidité excessive (ex. : dommages causés par l’eau, odeur de moisissures, etc.) ont été associés à des effets sur la santé dans la littérature scientifique (29,30). Les études épidémiologiques indiquent que ces signes sont de meilleurs indicateurs de risque à la santé que les mesures quantitatives réalisées à l’aide de l’échantillonnage (11,31). En cas de doute, un échantillonnage de surface peut néanmoins être utile pour confirmer que les taches ou décolorations observées correspondent bien à une contamination fongique (voir la fiche sur l'échantillonnage de surface). L’absence de ces signes n’exclut toutefois pas la possibilité qu’un problème soit présent (3) (ex. : une contamination qui serait dissimulée à l’intérieur des murs).

  • La source du problème d’humidité excessive peut parfois être difficile à identifier et il importe, lors de l’interprétation des résultats, de considérer que certaines conditions étaient peut-être absentes au moment de l’inspection des lieux.

Les problèmes chroniques, qui sont actifs au moment de l’inspection (ex. : fuite de tuyauterie), sont généralement plus faciles à identifier. Les problèmes intermittents, qui surviennent à une période spécifique de l’année (ex. : condensation sur les surfaces en hiver) ou qui se manifestent lors de conditions particulières (ex. : toit qui fuit lorsqu’il pleut), peuvent ne pas avoir été décelés au moment de l’inspection (13).

L’annexe 4 présente, sous forme de grille, les sections et contenu types d’un rapport d’investigation de la contamination fongique d’un bâtiment. Les informations générales qu’il devrait contenir sont exposées section par section, c’est-à-dire : contexte, objectifs, méthodologie (en particulier lorsque des appareils sont utilisés), résultats et interprétation (notamment les informations qui devraient figurer dans la légende accompagnant les photographies), recommandations et conclusions, références.