Pour une prise en compte des enjeux de santé dans la future politique bioalimentaire

À l’occasion du Sommet sur l’alimentation, l’INSPQ rappelle les enjeux importants de santé à considérer dans l’élaboration de la future politique bioalimentaire québécoise, prévue au printemps 2018. Il formule des constats et des recommandations à la lumière des nouvelles connaissances scientifiques et développements dans le domaine bioalimentaire.

Soutenir une politique facilitant des choix sains

Les politiques publiques touchant la production agricole, la transformation et la distribution peuvent contribuer à créer des environnements favorables à une saine alimentation. À cet effet, les actions suivantes sont à viser :

  • Mener une réflexion afin d’identifier quelles politiques contribueraient à renforcer la diversification de la production et les marchés locaux d’aliments nutritifs.
  • Développer et mettre en œuvre des cibles de reformulation des aliments transformés, c’est-à-dire des objectifs chiffrés d’amélioration de la composition nutritionnelle des aliments (sodium, gras trans, gras saturés, sucres).
  • Promouvoir les marchés publics et autres circuits courts pour favoriser une meilleure alimentation, notamment une plus grande consommation de fruits et légumes.

Limiter les risques associés à la présence de résidus de pesticides dans les aliments

Afin de limiter la présence de pesticides dans les aliments, de favoriser une offre d’aliments sécuritaires et d’obtenir les données pertinentes, il est recommandé de :

  • Renforcer le programme québécois de surveillance des résidus de pesticides dans les aliments.
  • Améliorer la diffusion de l’information sur les résidus de pesticides dans les aliments.
  • Déployer des efforts supplémentaires pour promouvoir, auprès des producteurs agricoles, les outils d’aide à la décision développés pour faciliter la substitution des pesticides les plus toxiques par des produits à moindre risque.
  • Déployer des efforts supplémentaires pour faciliter l’imprégnation de la gestion intégrée des ennemis des cultures comme approche de gestion agricole au Québec.

Réduire l’impact sur les changements climatiques

Certaines mesures et actions peuvent contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre, lesquels sont responsables de la transformation du climat :

  • Viser la réduction de la consommation de protéines animales par le développement de recommandations nutritionnelles en ce sens.
  • Promouvoir l’achat local et les circuits courts de mise en marché, soit les marchés publics, l’agriculture soutenue par la communauté et l’agriculture urbaine, afin de réduire le transport des produits alimentaires.
  • Favoriser l’agriculture urbaine qui, en plus d’accroître l’offre alimentaire de proximité, représente souvent un mode de culture sans pesticides et comporte d’autres impacts favorables à la santé.

Consultez notre document détaillé ici : https://www.inspq.qc.ca/publications/2326

17 novembre 2017