Le masque médical et le N95 sont efficaces pour prévenir la transmission de la COVID-19

En cette 5e vague de COVID-19 associée au variant Omicron plus transmissible, le port correct du masque médical ou alternativement de l’appareil de protection respiratoire N95 par les travailleurs demeure une mesure de protection importante et complémentaire à d’autres mesures telles que la vaccination, la réduction des contacts et la distanciation physique. 

Dans une revue de littérature sur l’efficacité du masque de type N95 et du masque médical, l’Institut national de la santé publique du Québec (INSPQ) présente des constats sur l’efficacité de l’un et l’autre masque dans les milieux de travail.

Le masque N95, à la condition d’être bien porté et ajusté, est plus efficace que le masque médical pour réduire l’exposition aux aérosols de petite taille, selon les données de tests expérimentaux en laboratoire.

Toutefois, dans des contextes de travail réels, les deux masques sont efficaces pour prévenir l’infection du SRAS-CoV-2 et les connaissances scientifiques ne permettent pas de démontrer que l’un est supérieur à l’autre, résument les auteurs de la publication COVID-19 : Modes de transmission et efficacité du masque de type N95 et du masque médical.

Ce document ne comporte pas de recommandations. Il s’agit d’une revue de littérature qui vise à soutenir la prise de décision et les pratiques de protection dans les milieux de travail. Les recommandations sur le port du N95 en milieux de soins sont précisées dans l’Avis du comité sur les infections nosocomiales du Québec sur la protection respiratoire des travailleurs de la santé dans les milieux de soins.

Choisir un masque efficace et confortable

Avec la montée du variant Omicron plus transmissible, certains se demandent s’il serait nécessaire d’étendre l’usage des masques N95 à davantage de travailleurs.

Divers facteurs peuvent influencer l’efficacité d’un masque en contexte réel de travail. Pour que le masque N95 atteigne son plein potentiel, il doit être ajusté au visage. Il s’agit d’un appareil de protection respiratoire qui doit être encadré par un programme comprenant, entre autres, un essai d’ajustement (fit test) pour en assurer l’étanchéité. Le masque médical doit bien épouser le visage et couvrir le nez et la bouche.

Les études suggèrent que l’adhésion est meilleure pour le masque médical que pour le N95, possiblement parce que le N95 est associé à plus d’inconforts.

« Aucun masque n’est parfait. Il est important de choisir un masque adapté à chaque situation, et surtout, de le porter correctement. En contexte réel de travail, le masque de type N95 et le masque médical sont efficaces pour réduire le risque de transmission du SRAS-CoV-2 », fait valoir le Dr Stéphane Perron, médecin-conseil en santé au travail à l’Institut national de santé publique du Québec.

D’autres mesures telles que la vaccination et l’optimisation de la ventilation devraient être promues dans tous les milieux en tout temps. L’exclusion des cas et des personnes symptomatiques, l’isolement des contacts à risque, la réduction de la fréquence et la durée des contacts, la distanciation physique, la présence de barrières physiques appropriées et l’hygiène des mains sont des mesures qui vont diminuer la transmission du SRAS-CoV-2 chez les travailleurs.

Un variant plus transmissible

Cette revue de littérature a été réalisée avant l’arrivée du variant Omicron. Ce variant du SRAS-CoV-2 se transmet beaucoup plus facilement d’une personne à l’autre comparativement aux souches précédentes. Divers facteurs contribuent à la plus grande transmission de ce variant. Toutefois, la meilleure approche pour prévenir la transmission demeure l’application de multiples mesures de protection et ne passe pas uniquement par le port d’un masque.


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13 janvier 2022