Mieux contribuer à la lutte aux ITSS : Enjeux et défis en milieu correctionnel
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Dans les établissements de détention du Québec, les personnes détenues s’injectent parfois des drogues, se font tatouer, partagent des seringues et des objets d’hygiène personnelle ou ont des activités sexuelles non protégées par un condom.
Conséquences? Les personnes incarcérées constituent une population vulnérable aux infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS), dont le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) et celui de l’hépatite C (VHC). En 2015, une étude réalisée dans les établissements de détention provinciaux du Québec a révélé que 1,9 % des hommes incarcérés étaient infectés par le VIH et 12 % par le VHC alors que 0,8 % des femmes incarcérées étaient infectées par le VIH et 20 % par le VHC. Les personnes infectées sont principalement celles qui ont fait usage de drogues par injection avant ou pendant leur incarcération.
Par ailleurs, les agents et agentes des services correctionnels sont à très faible risque d'infection par le VIH ou le VHC dans le cadre de leurs fonctions, mais en cas d’exposition à des liquides biologiques, des démarches sont nécessaires et des mesures de prévention doivent être appliquées.
La détention est aussi une occasion de proposer des services de prévention aux personnes incarcérées. Il est pertinent de saisir toutes les opportunités pour mener des actions préventives et initier des traitements contre les ITSS qui ont, par ailleurs, des bénéfices pour la communauté lorsque les personnes incarcérées y reviennent.
Bien que l’approche de la réduction des méfaits liés à l’usage de drogues ait été retenue par le ministère de la Santé et des Services sociaux et par le ministère de la Sécurité publique dans leur dernier plan d’action sur la prévention des ITSS en milieu carcéral, la philosophie et les règles du système carcéral font parfois obstacle aux activités de prévention conçues dans une approche de réduction des méfaits.
Cette formation insiste par ailleurs sur les bienfaits de l’action intersectorielle auprès des personnes incarcérées et encourage les équipes d'intervention de la sécurité publique et de la santé à travailler ensemble dans un contexte de continuité de services afin que leurs interventions se poursuivent au-delà de la période d’incarcération.
Cette formation est le fruit d'un partenariat avec le ministère de la Sécurité publique du Québec.
Objectifs d’apprentissage
- Connaître les facteurs de transmission des ITSS liées au milieu carcéral
- Adopter les mesures de prévention applicables en cas d’exposition professionnelle aux ITSS
- Comprendre l’approche de réduction des méfaits pour prévenir les ITSS
- Décrire les activités de prévention des ITSS applicables auprès des détenus
Public cible
- Principalement : aux gestionnaires, professionnels, professionnelles, agents et agentes des services correctionnels des établissements de détention
- Pourraient aussi être invités à participer :
- personnel clinique des services de première ligne intervenant en milieu carcéral
- responsables locaux et régionaux de santé publique
- intervenants et intervenantes communautaires en prévention des ITSS
Durée et formule pédagogique
La formation gratuite se déroule sur une journée entière (7 heures) ou une demi-journée (3,5 heures) selon les besoins exprimés.
Inscription
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