Troubles musculo-squelettiques liés au travail

Les troubles musculo-squelettiques (TMS) d’origine non-traumatique liés au travail sont des douleurs ou des symptômes ressentis au cou, au dos, aux membres supérieurs ou inférieurs. Ils touchent les muscles, tendons, articulations, ligaments ou certains nerfs. Ils se manifestent lorsque les capacités d’adaptation et de réparation des tissus sont dépassées. Ils se distinguent des traumatismes aigus et accidentels (ex.: liés aux chutes, coups, actes de violence).

Les TMS sont une des principales causes d'incapacité dans la population québécoise et représentent un fardeau social, économique et humain énorme. La prévention des TMS liés au travail est un enjeu prioritaire en santé publique.

Plusieurs facteurs peuvent contribuer à ces TMS :

  • les exigences physiques du travail (ex. :manutention de charge, autres efforts, mauvaises postures, gestes répétitifs ou de précision, vibrations, impacts répétés) et les exigences mentales du travail;
  • l’organisation du travail (ex. : répartition des tâches, méthodes de production, rythme et quantité de travail, planification des horaires, type de rémunération, pratiques et politiques de formation);
  • l’environnement social du travail (ex : style de gestion/supervision, processus de consultation et de décision, mode de reconnaissance du travail, soutien des collègues et des supérieurs, relations avec les clients, ou usagers, politiques pour faciliter les relations et la participation de chacun et pour éviter la violence au travail et le harcèlement psychologique ou sexuel.

Statistiques

Les TMS liés au travail d’origine non-traumatique représentaient 1/3 de l’ensemble des lésions professionnelles indemnisées par la Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) (Stock/Nicolakakis et coll., 2020).

Un travailleur québécois sur 4 souffre de TMS d’origine non traumatique liés au travail selon l’Enquête québécoise sur la santé de la population, Sur l’ensemble des travailleurs masculins au Québec, 20 % souffrent de TMS alors que cette proportion grimpe à 31 % du côté des travailleuses (Tissot et coll., 2020).

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