Espace ITSS

ITSS chez les réfugiés nouvellement arrivés

Myriam Troesch vous propose son article du mois

Sexually transmitted infections in newly arrived refugees: is routine screening forNeisseria gonorrheae and Chlamydia trachomatis infection indicated?
Infections sexuellement transmissibles chez les réfugiés nouvellement arrivés: est-ce qu’un dépistage systématique de Neisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis est indiqué?[Traduction libre]
Willian M Stauffer  |  Paru en février 2012

Il s’agit d’un article portant sur la première étude qui traite de la pertinence d’effectuer un dépistage systématique deNeisseria gonorrhoeae et Chlamydia trachomatis auprès de réfugiés arrivant aux États-Unis. Le but premier de l’article a été d’obtenir la prévalence de chlamydia et gonorrhée dans cette population de réfugiés. Les auteurs de l’article ont donc effectué une étude rétrospective sur 25,779 réfugiés qui ont complété une évaluation de leur état de santé au Minnesota. Dû à certaines faiblesses de l’étude, les auteurs recommandent tout de même d’effectuer des recherches plus approfondies.

Le projet d’intégration des interventions en ITSS dans les CSSS : où en sommes-nous?

Le projet d’intégration des interventions en ITSS dans les CSSS roule sa bosse depuis maintenant 1 an. Entre janvier et mars 2012, près de 240 personnes ont été rencontrées par les chercheurs, parmi eux des professionnels, des gestionnaires et des partenaires d’action des réseaux locaux de services de sept CSSS différents. Le portrait sera complété par quelques entrevues ce printemps, puis un rapport sera publié à l’automne à la suite des discussions sur les territoires des CSSS participants.

Par ailleurs, trois projets spécifiques d’accompagnement au changement dans les CSSS seront également mis sur pied. Nous en suivrons le développement sur Espace ITSS.

Pour tous les détails, consultez le bulletin.

Débuts de l'épidémie de VIH en Afrique

Karine Blouin vous propose son article VIH du mois

The expansion of HIV-1 in colonial Leopoldville, 1950s: driven by STDs or STD control?
L’expansion du VIH-1 dans la ville coloniale de Léopoldville (Kinshasa) dans les années 50 : déterminée par les infections transmissibles sexuellement ou par leur contrôle? [Traduction libre]
Jacques Pépin  |  Paru en février 2012

Il s’agit d’un article intéressant, rédigé par Jacques Pépin, qui traite des débuts de l’épidémie de VIH en Afrique. Il tente ici d’exposer les facteurs qui ont conduit à l’épidémie fulgurante du VIH au cours des années ’50 au Congo. L’auteur explore la possibilité que l’éclosion de l’épidémie soit d’abord liée à une transmission parentale, puis à une transmission lors de relations sexuelles un peu plus tard seulement.

Pour aller encore plus loin, il est possible de se procurer en librairie un livre récemment publié sur le même sujet, par le même auteur.

Consultez le résumé de l’article 

L’approche de réduction des méfaits

L’expression « réduction des méfaits » a été adoptée par le Québec – et les traducteurs du Canada anglais – comme traduction du terme harm reduction, proposé par les Britanniques lors de l’apparition de l’approche et qui s’est imposé comme appellation de référence. Les Européens (France, Suisse, Belgique) utilisent quant à eux la traduction moins littérale de « réduction des risques ».

Comment définir cette approche?

La caractéristique centrale de l’approche de réduction des méfaits repose sur la réduction des conséquences négatives liées à l’usage des drogues plutôt que l’élimination du comportement d’usage lui-même.

Il s’agit donc de politiques et de programmes d’intervention conçus pour protéger la santé des usagers de drogues et celle de la collectivité.

Cette approche, que l’on peut qualifier de pragmatisme à visage humain, repose sur un ensemble de principes d’action:

Usage de drogues et ITSS : une formation pour intervenir selon une approche de réduction des méfaits

L’usage de drogues est une réalité actuelle qui touche de plus en plus de gens. Les répercussions de ce phénomène se font sentir sur les usagers, bien sûr, mais également sur l’ensemble de la société.

Ces dernières années, les pratiques de consommation de drogues se sont diversifiées et parfois aggravées, entraînant ainsi la détérioration des conditions de santé et de vie des personnes toxicomanes, plus particulièrement celles des usagers de drogues par injection[1]. La situation est aussi critique chez les jeunes de la rue qui affichent un fort taux d’utilisation de l’alcool et des drogues, en plus de présenter un risque élevé de passage à l’injection. Les risques de décès par surdose sont bien réels chez ces populations, de même que celui de la transmission d’ITSS telles que le VIH et le VHC.