Espace ITSS

Surveillance des infections à N. gonorrhoeae : en six ans, le nombre a presque doublé au Québec

Le nombre de cas d’infections à N. gonorrhoeae augmente de façon importante depuis quelques années au Québec. La surveillance de laboratoire des infections gonococciques permet de suivre l’évolution du nombre de cas confirmés, des méthodes diagnostiques utilisées dans le réseau des laboratoires et de la résistance aux antibiotiques.

En 1998, le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) a instauré un programme de surveillance des gonococcies en collaboration avec le réseau des laboratoires du Québec. Ce programme permet d’étudier l’évolution de l’infection et son diagnostic de laboratoire ainsi que le profil de sensibilité aux antibiotiques des souches de gonocoques.

Le présent rapport de surveillance décrit l’évolution spatio-temporelle des infections confirmées à N. gonorrhoeae au Québec et met l’accent sur les résultats obtenus en 2012. Il s’adresse aux cliniciens, aux médecins microbiologistes ainsi qu’aux intervenants de santé publique.

Faits saillants

En 2012, le programme de surveillance a permis de faire plusieurs constats.

VPH à haut risque et N. gonorrhoeae : nouveaux guides de pratique pour les analyses de laboratoire

Une nouvelle publication de la série Guide de pratique pour les analyses de laboratoire en lien avec les ITSS est disponible : Détection du virus du papillome humain à haut risque.

Le guide décrit les procédures de détection des virus du papillome humain à haut risque (VPH HR), aussi appelés VPH oncogènes, à partir de spécimens de brossage du col utérin. Il est à noter que seuls les établissements désignés sont autorisés à mettre en place l’analyse de détection du VPH. L’analyse n’est pas encore disponible sur tout le territoire, mais le sera sous peu.

Cet important document est produit par le Comité sur les analyses de laboratoire en lien avec les ITSS (CALI) qui relève de l’INSPQ et par l’Association des médecins microbiologistes-infectiologues du Québec (AMMIQ). Ce document peut servir de guide à la rédaction et à la révision de procédures opérationnelles normalisées par les responsables des laboratoires. Les informations qui y sont présentées peuvent également être utiles aux cliniciens et professionnels de santé publique.

 

Centres d'accès au matériel d'injection : plus de 1,5 million de seringues distribuées

Du mois d’avril 2011 au mois de mars 2012, les Centres d’accès au matériel d’injection (CAMI) de 16 des 18 régions sociosanitaires du Québec ont distribué 1 546 418 seringues, 855 478 ampoules d’eau et 646 403 Stéricupmd auprès de personnes utilisatrices de drogues par injection (UDI). Sept fois sur dix, ce matériel d’injection a été remis à des hommes sur un total d’environ 110 000 visites de personnes UDI auprès des CAMI.

C’est ce qui se dégage d’une analyse de l’INSPQ sur les services relatifs aux programmes de prévention du VIH et des hépatites B et C auprès des personnes UDI pour la période de d'avril 2011 à mars 2012.

On y apprend également que les directions de santé publique ont remis aux CAMI de ces 16 régions sociosanitaires pas moins de 2 millions de seringues au cours de la même période. Cette distribution s’est déroulé auprès de 1204 CAMI répartis dans 77 organismes communautaires, 360 organismes du réseau de la santé et 767 pharmacies.

Trousses de dépistage rapide du VIH : implantation concluante à Québec

Mise à jour : 5 juillet 2016

La grande majorité des clients des Services intégrés de dépistage et de prévention des infections transmissibles sexuellement et par le sang (SIDEP) du CSSS de la Vieille-Capitale qui devaient choisir entre un test standard de dépistage du VIH et un test rapide ont opté pour celui-ci et ils se sont dits très satisfaits de cette méthode de dépistage. 

L’implantation de la trousse de dépistage rapide (TDR) se heurte toutefois à certains défis, dont la transformation de pratiques infirmières et la nécessité d’impliquer les milieux communautaires dès les premiers instants de la planification de ces nouveaux services.

C’est ce qui se dégage d’une évaluation menée par la Direction régionale de santé publique de la Capitale-Nationale en collaboration avec l’Institut national de santé publique (INSPQ). Aux fins de cette analyse, les auteures ont considéré 351 consultations menées auprès de 298 clients au cours d’une période d’un an, soit du mois de juin 2010 au mois de juin 2011.

Journée mondiale sida : vigilance, constance, persistance

Caracas, Londres, Paris, Budapest. Partout. Aux quatre coins de la planète, le sida sera discuté et débattu afin qu’un jour, peut-être, l’humanité en soit débarrassée. Le 1er décembre, c’est la Journée mondiale sida.

Au Québec, environ 20 000 personnes vivent avec le VIH et bien que le taux de mortalité ait chuté considérablement, près d’une centaine de victimes en meurent chaque année. Et de nouveaux cas viennent gonfler quotidiennement les statistiques de cette terrible infection malgré les campagnes de prévention et de sensibilisation.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) s’est inspiré de la campagne de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en créant une affiche pour marquer l’événement. Sous le slogan Objectif Zéro, la campagne du MSSS souhaite promouvoir les thèmes Zéro transmission, Zéro préjugé et Zéro décès.