Espace ITSS

Vigie rehaussée de la syphilis

Texte tiré du Bulletin québécois de vigie et d'intervention des maladies infectieuses, MSSS, édition de février 2012.

Hausse des cas de syphilis infectieuse chez la femme au Québec

Au début de l’année 2011, la survenue du premier cas de syphilis congénitale depuis dix ans chez un nouveau-né de mère d’origine québécoise1 a souligné la pertinence de se préoccuper de l’augmentation de la syphilis infectieuse chez les femmes, en particulier celles en âge de procréer.

La syphilis infectieuse connaît une résurgence depuis le début des années 2000. Après être demeuré relativement stable entre 2006 et 2009, le nombre de cas a augmenté de près de 60 % entre 2009 et 2011. La grande majorité des cas sont des hommes, particulièrement des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH). Toutefois, depuis 2009, le nombre de cas déclarés a également augmenté chez les femmes, passant d’une moyenne annuelle de 0 à 2 cas entre 1998 et 2002 à 17 cas en 2009, 26 cas en 2010 et 25 cas en 2011.

Comprendre les compétences collectives

La diversité et la complexité des défis rencontrés à travers les activités de prévention, de dépistage, de traitement et de suivi des ITSS auprès des populations vulnérables signifient qu’il ne suffit plus d’adopter des approches basées seulement sur les compétences individuelles des intervenants ou des gestionnaires. La caractéristique fondamentale de l’approche populationnelle est précisément sa dimension collective. Bien que le système de la santé et des services sociaux soit formé d’acteurs affichant des profils différents (formations professionnelles distinctes, domaines de spécialisation variés, expériences particulières), leur complémentarité représente l’essence même de ses compétences en tant qu’institution.

Travailler en réseau, c'est aussi passer des compétences individuelles aux compétences collectives

Un but commun

Le Boterf souligne que les compétences collectives sont une résultante de la coopération et de la synergie qui existent entre les acteurs concernés par une problématique ou un projet collectif.

En d’autres termes, les compétences collectives sont plus que l’addition des compétences de chacun. Elles émergent d’un processus dynamique entre des individus qui ont la capacité et la volonté de travailler ensemble pour s’entendre sur ce qui doit être fait et sur la meilleure façon de collaborer pour le faire.

Cette conjugaison de savoirs différents et surtout leur agencement, c’est-à-dire la combinaison spécifique entre les ressources individuelles et les ressources du milieu, caractérisent le travail en réseau. Cet amalgame de connaissances et de moyens favorise le développement des compétences collectives et génère de nouveaux savoirs.

Un milieu propice

Pour les gestionnaires, il est important de créer des conditions et un environnement favorable afin que ces combinaisons de ressources puissent se construire et se mettre en œuvre. Ce n’est pas une démarche spontanée ou improvisée.

Les bénéfices assurés du travail en réseau : quand 1 + 1 font 3, le nouveau pouvoir

Des bénéfices intéressants

En fait, en se regroupant, les acteurs tirent avantage de la complémentarité et de l’interdépendance des partenaires et réussissent à offrir une meilleure réponse à des problèmes complexes et multiples.

Autrement dit, les bénéfices du travail en réseau se résument en ces mots: collaboration facilité, partage de connaissances, meilleure offre de services, innovation, gestion intégrée de la responsabilité envers la population.

Quand 1 + 1 font 3 : le nouveau pouvoir

Pour illustrer les avantages de ce mode de gestion et de pratique, prenons l’exemple du projet collectif, un type de réseau expliqué par Guy Le Boterf, spécialiste en la matière.

La réalisation d’un projet collectif fait appel au volontariat, à la coopération et au partage des ressources humaines, financières, technologiques et informationnelles des acteurs.

Que se passe-t-il alors? Une logique interactive de concertation se met en place. Une fois la confiance établie, une synergie créatrice entre les acteurs évolue vers la capacité de produire de nouvelles pratiques professionnelles et de trouver des solutions novatrices.

L'éducation à la sexualité: pourquoi, mais surtout comment?

Joanne Otis fait ici le point sur les constats de sa recherche qui a porté sur l'intégration et la coordination des actions d'éducation à la sexualité en milieu scolaire. Elle aborde également la place que les professionnels de santé publique devrait investiguer dans les années à venir, compte tenu des changements majeurs qui ont eu lieu à la fois dans le milieu de la santé et dans le milieu scolaire.