Travail en réseau

Mieux comprendre les ordonnances collectives comme outil de travail

Les ordonnances collectives (OC) ouvrent une nouvelle avenue pour effectuer les soins en équipe. Avec une OC, l’infirmière peut initier et délivrer des traitements sans que le patient ait à consulter un médecin préalablement. En ce sens, les OC contribuent à améliorer l’accès au service et à l’efficience du système de santé. Les professionnels utilisateurs s’en disent satisfaits et perçoivent que la clientèle en est aussi satisfaite. 

Les OC sont de plus en plus répandues en 1ère ligne, 2e et 3e ligne. Plusieurs exemples sont disponibles. Elles inspirent de nouvelles façons de prévenir et de soigner en optimisant les compétences complémentaires des professionnels de la santé. Nous vous invitons à découvrir leur potentiel dans votre pratique professionnelle en explorant l’essentiel de l’outil dans notre fiche thématique Les ordonnances collectives - S'outiller autrement. Maximisez votre rayon d’action, améliorer la lutte…

Les ordonnances collectives : l'outil d'une collaboration prometteuse

À Montréal, les 4 et 5 mai 2011, ils étaient plus de 500 participants réunis pour mieux comprendre les ordonnances collectives, cet outil favorisant grandement l’accès aux soins et la valorisation des compétences infirmières.

Nous aimerions attirer votre attention plus particulièrement sur les présentations suivantes :

Jean-Louis Denis, professeur titulaire de l’École nationale d’administration publique, a d’abord présenté une conférence sur la nécessité de transformer les pratiques professionnelles pour accroître la performance du système de santé. Revoir la structure organisationnelle s’appuyant sur l’expertise des professionnels constitue un premier pas. M. Denis mentionne que les ordonnances collectives suscitant un travail interprofessionnel sont un levier de renouvellement de l’organisation du travail en santé. Il prend également le temps de qualifier les défis qu’amènent ces changements.

Dr Louis Godin, le président-directeur général de la…

Les ordonnances collectives : s'outiller autrement

Une ordonnance collective, c’est quoi ?

Une ordonnance collective (OC) est une prescription donnée par un médecin à un professionnel habilité permettant à ce dernier d’initier des mesures diagnostiques et des traitements.  On dit ces ordonnances « collectives », car elles s’appliquent à une « collection » de patients, elles s’adressent à une « collection » de professionnels habilités et peuvent être signées par une « collection » de médecins.

Au Québec, la prescription est un acte médical. Cependant, le mécanisme d’ordonnance collective, introduit en 2003, ouvre une nouvelle avenue pour effectuer les soins en équipe. Grâce à une ordonnance collective, l’infirmière peut par exemple initier et délivrer des traitements sans que le patient ait à consulter un médecin préalablement.

Ça porte sur quoi ?

Les OC peuvent avoir pour objet les médicaments, les traitements, les examens ou les soins à donner à un groupe de personnes…

Les défis liés à l'implantation d'une ordonnance collective

Le rythme d’implantation

L’utilisation des ordonnances collectives n’est pas une mesure obligatoire. Le rythme d’implantation des OC semble dépendre de l’intensité de la collaboration antérieure entre les professionnels d’un milieu, de leur connaissance de ce mécanisme, des bénéfices anticipés, du soutien organisationnel disponible et de l’accès à des OC déjà rédigées.

Les équipes qui ont investi du temps à rédiger leur OC localement, tel un groupe de médecine de famille ou une équipe clinique dans un hôpital, affirment que l’exercice leur a permis de mieux connaître et reconnaître leur rôle respectif, leurs responsabilités et leur potentiel de collaboration. Cette démarche a favorisé l’appropriation de la Loi 90 qui redéfinit les activités et les champs d’exercice de 11 professionnels de la santé.

Investissements réels, mais retombées intéressantes

L’élaboration locale a eu des retombées positives, elle a toutefois nécessité un investissement majeur en…

Travailler en réseau : vers une nouvelle logique

L’ère de la surinformation

Alors qu’elle permet de grandes avancées à plusieurs niveaux, l’abondance d’information disponible rend extrêmement complexe le travail des gestionnaires et des intervenants auprès des populations vulnérables. Non seulement l’assimilation de toute information demande du temps, mais elle exige d’abord et avant tout de détenir un ensemble de connaissances permettant de l’interpréter adéquatement, de manière à l’intégrer dans le cadre de nos actions et nos prises de décision.

Autrement dit, notre bassin de connaissances est le fruit de ce que nous faisons avec l’information que nous percevons (ex. : des associations, des comparaisons, etc.) tandis qu’une information à elle seule, c'est-à-dire non enrichie et n’étant point mise en contexte, n’est en réalité d’aucune utilité. La figure 1 sert d’ailleurs d’illustration graphique pour ce phénomène d’…

Réseau intégré régional de suivi et de traitement pour les personnes atteintes par le VHC : expérience au Saguenay-Lac-Saint-Jean

Lucie Bellefeuille est infirmière clinicienne au service du CSSS de Chicoutimi depuis 1982. Elle fait partie du Groupe de travail pour l’implantation des centres de dépistage anonymes sur le territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean et a largement contribué à la mise sur pied du Service intégré de dépistage et de prévention des ITSS (SIDEP-ITSS) et du Service d’infirmières de milieu.

Entourée d’une équipe qui voulait faire la différence auprès de la clientèle desservie, c’est avec beaucoup de volonté et de travail qu’elle a bâti le Réseau intégré régional de suivi et de traitement pour les personnes atteintes par le virus de l’hépatite C.  Elle nous en parle dans les trois capsules qui suivent.

Segment 1
La première partie de l’entrevue expose en quoi consiste le Réseau, du germe de l’idée jusqu’aux objectifs qu’il s’est fixés.

Segment 2
Le second segment précise qui fait partie du Réseau et quel est le rôle de chacun.

Segment 3 
Et…

La lutte aux ITSS : des rôles et des pratiques en évolution

Les divers acteurs investis dans la lutte aux ITSS souhaitent tous la même chose : réduire le nombre de personnes infectées et offrir des services appropriés aux gens infectés.

Lorsqu’on parle d’acteurs, on pense spontanément aux intervenants et aux professionnels, car ils sont au cœur de la lutte. Mais, les décideurs, les gestionnaires, les partenaires de différents secteurs et les personnes infectées exercent eux aussi des rôles déterminants pour atteindre l’objectif ultime. Or, il apparaît aujourd’hui très évident que ces différents acteurs impliqués ne peuvent plus agir en vase clos.

Évolution de la problématique

Il va sans dire qu’au fil des ans, l’infection par le VIH et le sida ont perdu le statut d’exception qui leur était conféré par l’urgence de l’épidémie. L’apparition des thérapies antirétrovirales et leurs effets bénéfiques sur les personnes vivant avec le VIH ont en effet contribué à faire évoluer la problématique de lutte aux ITSS.

La Montérégie choisit d’inverser la tendance : des initiatives dans l’action

En étudiant les services de dépistage et de traitement des ITSS, le constat montérégien reflète celui de bien d’autres régions du Québec : certaines populations sont moins bien desservies, particulièrement celles présentant des problématiques de santé plus complexes (jeunes, HARSAH, UDI, etc.).

À la lumière du portrait dressé dans le rapport Épidémie d’infections transmissibles sexuellement et par le sang – Inversons la tendance ! rédigé par Dre Jocelyne Sauvé, la directrice générale de santé publique de la Montérégie, la région n’a pas hésité à entrer dans l’action et à se mobiliser pour faire plus, pour faire mieux.

Cet éloquent rapport ainsi que la tenue de la Journée montérégienne de santé publique sur le thème des ITSS ont mobilisé les troupes régionales en vue d’améliorer leur contribution à la lutte. Les paliers local et régional se sont alors donné la main pour intensifier leurs actions. De belles initiatives sont nées.

Traiter les ITSS par ordonnances collectives: consensus?

Thème

Au Québec, l’épidémie silencieuse des ITSS exige de bonifier nos stratégies d’accès au dépistage et au traitement. Depuis 2003, la loi permet aux infirmières ayant reçu une formation spécifique de faire du dépistage en leur propre nom. Cependant, lorsque le test s’avère positif, le client asymptomatique doit consulter un médecin pour obtenir un traitement, ce qui occasionne des délais et des pertes de suivis. Avec une ordonnance collective1, l’infirmière en collaboration avec le pharmacien peut initier et délivrer des traitements sans consultation médicale individuelle préalable.

Devrait-on miser sur une ordonnance collective pour optimiser l’accès aux traitements et rompre le cycle de la transmission de la chlamydia et de la gonorrhée?

Trois enquêtes ont été menées en Montérégie pour connaître la réceptivité des médecins, des pharmaciens et des infirmières à l’égard d’un modèle provincial d’une ordonnance collective (OC) pour initier le traitement de l’infection…