Deuxième journée internationale annuelle de sensibilisation au VPH

Ce lundi 4 mars se tient la deuxième journée internationale annuelle de sensibilisation au virus du papillome humain (VPH), pour diffuser les connaissances et la prévention dans le monde entier.

La campagne est « Dépistez le plus viral des secrets. »

Ayant pour pilier les 3 thèmes suivant : «S’informer au sujet du VPH», «Le VPH nous concerne tous» et «Ensemble, nous pouvons stopper le VPH», la campagne axe cette année la sensibilisation sous la forme d’une analogie avec la viralité des messages transmis par internet.

Encore plus viral que :

  • la vidéo d'un panda qui éternue
  • le Mannequin Challenge qui a envahi les réseaux sociaux.
  • la robe bleue/dorée changeant de couleur

Il existe une chose encore plus virale que la plupart des personnes ne connaissent même pas. Cette chose a été partagée des milliards de fois. Mais quel est donc ce phénomène viral ? Il s'agit du VPH. Le VPH concerne tout le monde. La bonne nouvelle : la plupart des personnes atteintes du HPV ne sont pas en danger. La mauvaise : certaines infections au HPV peuvent être la cause de cancers potentiellement mortels. Mais ensemble, nous pouvons stopper le VPH.

A l’instar de l’an passé, le Canada est un pays partenaires de cette campagne Dépistez le plus viral des secrets. Différents outils ont été lancés mais essentiellement en anglais, notamment un site web, une page facebook, une vidéo de promotion, des hashtag à utiliser #askaboutHPV… Le site contient toujours une liste de questions fréquemment posées sur le VPH, articulés autour des catégories de personnes visitant le site : jeunes, parents, adultes, et la version française se trouve en pièce jointe de cette manchette. Egalement en pièce jointe, quelques affiches, n’hésitez pas à les télécharger et les imprimer pour les diffuser dans vos milieux. Tous ces outils de communication sont également disponibles sur le site web de la campagne, dans de nombreuses langues (cliquer sur ‘Download the 2019 Campagn toolkit’).

Messages clés

A. Chaque individu peut être affecté par le HPV, quel que soit son origine, sa nationalité, son âge, son genre ou son orientation sexuelle.

B. Il existe plus de 150 types de HPV. La plupart ne s’accompagnent d’aucun signe visible, mais certains provoquent des verrues génitales. Les types de VPH les plus mortels peuvent être la cause de différents cancers, parmi lesquels les cancers du col de l’utérus, de l’anus, de l’oropharynx, du pénis, de la vulve et du vagin.

C. Beaucoup de personnes atteintes par le VPH ne présentent pas de signes visibles, mais risquent néanmoins de développer un cancer.

D. Se faire dépister et vacciner sont les deux meilleurs moyens de se protéger contre les cancers liés au VPH.

E. S’ils ne l’éliminent pas, les préservatifs peuvent aider à réduire le risque de transmission du VPH.

Le virus du papillome humain (VPH) est un virus transmis sexuellement qui est très commun dans le monde entier. Il y a plus de 200 différents types de VPH, et la plupart des hommes et des femmes actifs sexuellement contracteront au moins un type de VPH génital à un moment de leur vie. Certains types de VPH sont connus pour causer certains cancers tels que les cancers du col de l’utérus, de l’anus ou oropharyngé. Au niveau international, le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus fréquent chez les femmes et on estime que 270 000 femmes meurent du cancer du col de l’utérus chaque année.

Publications récentes de l’INSPQ concernant le VPH

Nous vous rappelons également que les hommes aussi peuvent contracter et transmettre un VPH pouvant se développer en cancer. Pour les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les risques de développer le cancer de l’anus après avoir contracté le VPH sont comparables à un cancer du col de l’utérus chez les femmes infectées par le VPH. Les problèmes liés au VPH affectent à la fois les gens dans les pays développés et dans les pays en voie de développement, toutefois, les options de prévention varient. Dans les pays développés, il y a plusieurs approches pour la prévention des cancers liés au VPH. L’une d’elles est la vaccination contre le VPH, qui empêche l’infection par le VPH. Les autres, telles que les tests de détection du VPH et le dépistage du cancer du col de l’utérus, sont destinées aux personnes qui ont déjà été exposées au VPH.

L’INSPQ vient notamment de mettre à jour son portrait de l’incidence et de la mortalité des cancers associés aux VPH. « Cette mise à jour évalue le fardeau de la maladie et celui potentiellement évitable par la vaccination. Annuellement, un total d'environ 628 cas de cancer pourrait être potentiellement évitable par la vaccination contre les VPH, soit 418 chez les femmes et 210 chez les hommes. Le fardeau des cancers associés aux VPH est dominé par le cancer du col utérin chez les femmes et les cancers oropharyngés chez les hommes. »

De plus, le comité sur l’Immunisation du Québec a publié le 14 février dernier un nouvel avis concernant la vaccination VPH, s’intitulant Groupes supplémentaires qui pourraient être visés par une vaccination gratuite contre les VPH. Il y est question de la vaccination des garçons, récemment ajoutée par le MSSS en 3ème secondaire.

N’hésitez pas à retourner également voir les manchettes publiées ou mises à jour en 2018 sur le VPH, ainsi que le précédent avis scientifique portant sur le calendrier modifié, et sa version affiche présentée pendant les JASP 2018.

Rédigé par
Fannie Defay - Espace ITSS
Date de publication
4 mars 2019