Parcours d’accès aux stratégies de prévention du VIH et barrières identifiées tout au long du parcours.

Résultats du projet Mobilise!, deuxième volet

Voici la deuxième manchette concernant le projet Mobilise! Le sujet de la semaine traite du parcours d’accès aux stratégies de prévention du VIH au cours des 12 derniers mois et les barrières identifiées tout au long du parcours d’accès :

  • Besoin ressenti / recherche d’un service / service trouvé
  • Prise de rendez-vous / déplacement jusqu’au service
  • Réception du service

Dépistage VIH et ITSS (diapositive 2)

On constate que :

  • 64% de l’échantillon total ont ressenti le besoin, cherché OU trouvé un service de dépistage du VIH et des ITSS dans les 12 derniers mois.
  • Toujours parmi l’échantillon total, 62% ont pris rendez-vous ou se sont rendus sur place,
  • Enfin, 64% ont reçu le service recherché.

Parmi les barrières rapportées sur l’ensemble du parcours d’accès par les participants è l’étude, 30% indiquent avoir dû débourser de l’argent pour avoir un dépistage et 10% ne voulaient pas que ce soit noté dans leur dossier. Les caractéristiques écrites en gris et italique dans les encadrés rouges représentent le résultat de régression univariée à < 0,2. Par exemple, les répondants ayant 6 partenaires ou plus ont plus de « chance » d’avoir eu comme barrière a dû débourser de l’argent pour avoir dépistage. Concernant les 10% qui ne voulaient pas que le service reçu soit noté au dossier, aucune caractéristique particulière n’est ressorti lors des analyses de croisement univarié.

Des barrières plus spécifiques à chaque étape sont ressorties, comme la peur d’être jugé par ses proches (pour le besoin ressenti du service, le service recherché ou trouvé); les heures d’ouvertures qui ne correspondaient pas aux disponibilités (comme barrière pour la prise de rendez-vous ou présentation en personne); ou encore l’impression de ne pas avoir son mot à dire dans le choix du test au moment de recevoir le service.

Service concernant la sexualité (diapositive 3)

Certaines des barrières présentées précédemment se sont également retrouvées pour l’accès plus général à un service concernant la sexualité. Ces services représentent ici tout ce qui touche l’orientation sexuelle, le genre et la sexualité (en excluant le dépistage des ITSS et du VIH): stratégies de réduction des risques sexuels, troubles de l’érection, questionnements sur l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, communication et intimité sexuelle, etc.

PrEP et PPE (diapositives 4 et 5)

Quand on regarde le parcours d’accès pour ces deux stratégies en particulier, on constate des barrières similaires à ce qui avait été observé pour le dépistage du VIH et des ITSS, comme la peur d’être jugé dans l’étape de recherche du service, l’inadéquation entre les heures d’ouvertures et les disponibilités, ou le temps long avant d’avoir un rendez-vous lors de la prise de rendez-vous. Par ailleurs, la question des sommes à débourser pour ces services ressort comme une barrière pour près de la moitié des répondants tout au long du parcours de service.

D’autres barrières plus spécifiques sont ressorties, comme des doutes vis-à-vis de l’efficacité de ces méthodes lors de l’étape de la prise de rendez-vous. Enfin, au moment de recevoir le service, plusieurs utilisateurs ont par exemple indiqué avoir trouvé le service impersonnel et froid.

Rédigé par
Fannie DEFAY, Ludivine Veillette Bourbeau et Joanne Otis
Date de publication
26 octobre 2018