Comité sur l'immunisation du Québec
De nombreuses études ont mis en évidence un risque accru de complications suite à une infection par le SRAS-CoV-2 et une moins bonne réponse aux vaccins contre la COVID-19, surtout après une première dose, parmi les personnes atteintes de certaines maladies chroniques et de cancers et chez celles qui prennent des traitements qui dépriment le système immunitaire. À titre d’exemple, un risque 85 fois plus élevé d’échec vaccinal a été rapporté chez des adultes transplantés, avec des infections souvent graves, par rapport à la population générale. Afin d’assurer une protection rapide, le Comité sur l’immunisation du Québec a recommandé en avril 2021 d’utiliser les vaccins à ARN messager (ARNm) avec un intervalle court de 4 semaines entre les deux doses pour les personnes fortement immunodéprimées définies selon les critères proposés par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS) et chez les personnes sous dialyse. La question d’un calendrier comportant une dose additionnelle de vaccin chez les personnes immunodéprimées est donc pertinente, notamment dans un contexte de survenue d’une nouvelle vague de COVID-19 causée par le variant delta, plus transmissible, plus virulent et moins sensible à la protection conférée par les vaccins. Une telle recommandation est déjà appliquée en France et aux États-Unis, par exemple. Elle est aussi planifiée ou à l’étude dans de nombreux pays. Le présent avis a pour objectif de faire un bref survol de l’état des connaissances et d’émettre des recommandations concernant les catégories de personnes immunodéprimées qui devraient bénéficier d’une dose additionnelle de vaccin et sur l’intervalle qui devrait être préconisé pour l’administration de cette dose additionnelle.