Influenza aviaire : épidémiologie et risques en voyage
Épidémiologie des principaux sous-types
Influenza aviaire A H5N1
Le premier cas humain d’infection à l’influenza A H5N1 a été rapporté à Hong Kong en 1997. Depuis 1997, plus de 900 cas ont été déclarés dans plus de 20 pays du monde. Les trois pays ayant déclaré le plus de cas humains sont l’Égypte (importante éclosion en 2015), l’Indonésie et le Vietnam. La majorité des cas rapportés sont de clade 2.3.2.1c. La plupart des cas ont rapporté un contact avec de la volaille. Ce clade continue de circuler dans les dernières années, principalement au Cambodge.
Depuis 2022, quelques cas d’infection humaine par des virus de l’influenza IAHP H5N1 du clade 2.3.4.4b ont été déclarés dans le monde, principalement en Amérique (États-Unis, Équateur et Chili), en Europe (Grande-Bretagne et Espagne) et en Asie (Chine). Bien que la plupart de ces cas étaient peu symptomatiques, des cas graves ont tout de même été rapportés.
Le taux de létalité global du sous-type H5N1 est d’environ 50%. Aucun cas humain n’a été acquis au Canada, mais un cas humain d’infection par le virus influenza A H5N1 a été déclaré au Canada (en Alberta) en 2014 chez un voyageur de retour de Chine. Ce cas est décédé.
Influenza aviaire A H7N9
L’influenza A H7N9 est un sous-type identifié pour la première fois en Chine, en 2013. Il a causé plus de 1500 cas humains, la majorité graves, dont 615 fatals (létalité de 39%). La majorité des cas sont survenus en Chine ou chez des voyageurs au retour de Chine (dont un Canadien, en 2015). La majorité des cas humains avaient été exposés à de la volaille ou à son environnement (poulailler, marché d’animaux). Aucun cas n’a été déclaré depuis 2019.
Influenza aviaire A H5N6
Des cas humains sporadiques de ce sous-type sont déclarés régulièrement en Asie depuis 2014. Un pic de cas a eu lieu en 2021 et 2022 principalement en Chine et au Laos. En date d’août 2024, 93 cas ont été déclarés avec un taux de létalité de 41%.
Risques en voyage
Le risque de contracter le virus de l’influenza aviaire est faible pour les voyageurs et variable selon la destination et les activités en voyage. Les activités qui augmentent le risque d’être exposé sont les contacts avec des animaux (mammifères et oiseaux) vivants ou morts, ou avec leur environnement immédiat. Ces expositions surviennent généralement lors de visites de volières, de marchés d’animaux, d’élevages de volaille et d’abattoirs. Les voyageurs les plus à risque sont ceux qui travailleront avec les animaux domestiques d’élevage, tels que :
- Les fermiers ;
- Les experts en industrie animale ;
- Les vétérinaires.
Les voyageurs qui auront des contacts avec des animaux sauvages sont également à risque, tels que :
- Les agents de la faune (en particulier ceux qui ont des contacts directs avec des animaux (renards, ratons laveurs, phoques, etc.) ;
- Les personnes prévoyant pratiquer la chasse, le plumage et le dépeçage d’oiseaux ou de mammifères sauvages.
Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) tient à jour une liste des pays :
- À l’origine d’un cas récent d’infection humaine aux virus de l’influenza aviaire (H5N1 ou H7N9) ;
- Où le virus de l’influenza aviaire (H5N1 ou H7N9) est endémique chez la volaille.