12 March 2015

Changements climatiques : signaux d’alarme

Brèves d'actualité

En début d’année 2015, l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA) a indiqué que l’année 2014 a été la plus chaude enregistrée depuis le début des relevés de température, en 1880. Pour cette même période, la température moyenne combinée à la surface des océans et des terres est établie à 14,59oC, soit 0,69oC au-dessus de la moyenne du siècle dernier. Incluant 2014, neuf des dix années les plus chaudes depuis 1880 ont été enregistrées pendant le 21e siècle.

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), pour sa part, prévient que même si la communauté internationale parvenait à limiter la hausse des températures planétaires moyennes, les coûts d’adaptation à la nouvelle réalité climatique seront beaucoup plus importants que prévu. Selon le rapport du PNUE, rédigé en collaboration avec dix-neuf institutions et centres de recherche majeurs, le processus d’adaptation aux bouleversements climatiques dans les pays en développement coûtera probablement de deux à trois fois le montant prévu pour les pays en développement, estimé entre 70 et 100 milliards de dollars par année d’ici 2050, et pourraient même dépasser les 300 milliards. « Le rapport rappelle avec force que l’inaction peut coûter très cher. Les débats sur les aspects économiques de la lutte contre le changement climatique doivent gagner en objectivité », a commenté Achim Steiner, le directeur général du PNUE. « Nous devons le faire pour nous, mais aussi pour la prochaine génération, car c’est elle qui devra régler l’addition. »

Ce rapport est basé sur l’hypothèse que les pays s’entendent pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre pour limiter l’augmentation des températures mondiales au cours de ce siècle à 2oC par rapport à la moyenne préindustrielle, ce qui est loin d’être acquis.

En ce sens, en décembre 2014, les représentants de quelque 190 pays se sont réunis à Lima, au Pérou, pour discuter de la question des changements climatiques. Au terme de deux semaines de négociations, ils ont convenu d’un cadre général pour les futurs engagements de réductions ou de limitations d’émissions de gaz à effet de serre.

Pour Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, « les décisions adoptées à Lima ouvrent la voie à l’adoption d’un accord universel et significatif à Paris ». Rappelons que la prochaine Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP21) se tiendra à Paris, du 30 novembre au 15 décembre 2015. [MB]

 

Références :

http://www.unep.org/newscentre/Default.aspx?DocumentID=2755&ArticleID=9705&l=fr

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=33902#.VPS3mtF0y70

http://www.ledevoir.com/documents/pdf/rapport_giec.pdf

http://www.ncdc.noaa.gov/sotc/global/2014/13

http://www.unep.org/newscentre/Default.aspx?DocumentID=2814&ArticleID=11097&l=fr