29 octobre 2018

Un outil cartographique pour identifier les terrains contaminés au Québec

Brèves d'actualité
Le texte qui suit ne présente pas la position de l’Institut. Il est le résumé d’articles récents parus dans les médias. L’objectif est de porter à l’attention des lecteurs des éléments récents de l’actualité en santé environnementale.

Le journal de Montréal et TVA Nouvelles ont attiré l’attention de la population sur une problématique peu connue de santé environnementale au Québec, soit celle de la présence de nombreux terrains contaminés, y compris dans des zones résidentielles. Que ce soit dans les villes de Montréal ou de Québec, ou encore dans les régions plus rurales, on retrouve des terrains contaminés un peu partout. C’est ce que révèle un nouvel outil mis au point par Mme Marie-Claude Génie.

Pour mettre cet outil au point, une carte de la province regroupant les données issues de plusieurs répertoires provinciaux et fédéraux a été réalisée. Les répertoires provinciaux consultés comprennent celui sur les terrains contaminés, sur les dépôts de sols et de résidus industriels, ainsi que les données sur les lieux d’enfouissement technique autorisés et en exploitation. S’ajoutent à ces trois sources l’inventaire des sites contaminés du gouvernement fédéral, le répertoire des incidents de pipeline de l’Office national de l’énergie, ainsi que le répertoire des sites d’équipements pétroliers de la Régie du bâtiment du Québec. Un tel assemblage de données thématiques concernant cet enjeu constitue une première. La carte produite met en évidence que la plus forte densité de sites contaminés est observée le long du Fleuve Saint-Laurent et de la rivière Saguenay. Ces sites présentent notamment des concentrations variables d’hydrocarbures et de métaux lourds.

Un aspect intéressant de cet outil est qu’il est accessible aux citoyens qui désirent se renseigner sur un terrain qu’ils convoitent, moyennant un certain déboursé. Cette vérification devrait permettre d’éviter les mauvaises surprises expérimentées par certains acheteurs et largement diffusées dans les médias. En effet, ces derniers ont découvert quelques années après l’achat de leur maison que celle-ci était sise sur un terrain contaminé ou sur un ancien dépotoir. Cet outil comble ainsi un besoin puisque, selon l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec, les données disponibles à ce jour sur les terrains contaminés au Québec ne sont pas toujours précises ou entièrement conformes à la réalité.

Sources :